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La personnalité de Donald Trump selon les psychologues

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La personnalité de Donald Trump selon les psychologues
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 15 novembre, 2021

La personnalité de Donald Trump continue d’inquiéter les experts en santé mentale. Souffre-t-il d’une sorte de trouble psychologique ? Son comportement théâtral, son narcissisme, son manque d’empathie ou son impulsivité génèrent de la méfiance chez de nombreux collectifs, y compris chez ceux qui travaillent quotidiennement avec lui. Par ailleurs, le pouvoir qu’il détient fait que, dans l’hypothèse où ces soupçons se vérifieraient, sa personnalité et ses actions pourraient constituer une menace réelle pour tout être vivant sur la planète.

Depuis que Donald Trump a été élu président des Etats Unis, plusieurs rapports inhérents à sa santé mentale ont été publiés. Il est en outre important de préciser que cela entraîne de nombreux prolèmes éthiques.

Tout d’abord, il est illégal pour les professionnels des sciences du comportement et de la santé de faire des rapports sur des personnes qui n’ont pas préalablement fait l’objet d’une évaluation rigoureuse. “Dans quelle mesure leurs hypothèses sont-elles fondées ?” Voici une autre question qui devrait être prise en considération si nous souhaitons réaliser un schéma psychologique du personnage.

Cependant, le vrai problème est que nous ne sommes pas confrontés à n’importe quelle personnalité publique. La personnalité de Donald Trump, avec ses hauts et ses bas, ses réactions, ses tweets et son comportement génère avant tout de la méfiance. Et l’imprévisible est un facteur de risque lorsqu’il s’agit d’une personnalité publique qui rassemble autant de pouvoir.

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L’examen de la personnalité de Donald Trump

Ce que nous savons de la personnalité de Donald Trump est déduit de son comportement public. Sans aller trop loin, il y a seulement quelques jours, lors de sa visite d’Etat au Japon, nous avons pu le voir jouer une scène qui a une nouvelle fois fait le tour du monde. La scène s’est déroulée au moment où le ministre japonais Shinzo Abe et lui firent une pause pour nourrir des carpes rouges de l’étang de Koi.

Comme il est de mise dans la culture japonaise, tout acte possède son cérémonial, et le ministre Abe commença à jeter lentement et patiemment la nourriture aux poissons. Donald Trump, ennemi de la patience et du cérémonial, finit par retourner la boîte pour renverser toute la nourriture d’une seul mouvement.

Au-delà de l’anecdotique, il fut une nouvelle fois évoqué en cette occasion un point qui avait déjà fait l’objet d’avertissement de la part de nombreuses personnes, de professeurs de l’Université de Yale mais également de l’organisation de la santé mentale “A Duty to Warn“ : Donald Trump pourrait ne pas être apte pour ce poste.

Toutefois, avant de signaler les troubles auxquels ces personnes font spécifiquement référence, il convient d’analyser son comportement public afin de pouvoir en déduire sa personnalité. Il s’agirait de ce qui suit.

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  • Donald Trump n’aime pas les règles, les protocoles, être critiqué ou être remis en question. Il conteste souvent le statu quo et n’accepte pas les ordres. Si nous ajoutons l’impulsivité à ces comportements, nous avons ce qui dans le DSM-5 est classé comme comportement antisocial.
  • Il a une durée d’attention très courte. Il montre peu d’intérêt pour des opinions différentes des siennes, ses schémas mentaux sont très rigides et sa capacité à traiter des informations écrites limitées. Il se limite à vivre le moment présent, donnant la sensation de ne pas évaluer les conséquences à long terme que pourraient générer son comportement.
  • Il possède une personnalité clairement narcissique. Il a également tendance à faire confiance à très peu de personnes et tend à appliquer une pensée dichotomique quant à ses relations : vous êtes un ami ou un ennemi, vous êtes un patriote ou vous n’êtes pas.
  • Il semble posséder un faible contrôle de ses impulsions.
  • Il se méfie des intellectuels, il qualifie les journalistes de personnages “dangereux” et évite toute personne qualifiée dans un domaine particulier car il suppose que cette dernière maintiendra un point de vue contraire au sien et mettra ainsi en évidence ses erreurs.
  • Il est très habile socialement, mais cette capacité n’a qu’un but : être le centre d’attention. S’il n’y parvient pas, il se sent frustré et en colère.
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Les experts ont souligné que Donald Trump répond à plusieurs critères publiés par le DSM-V. Des facteurs qui détermineraient au moins trois troubles de la personnalité, à savoir : le trouble de la personnalité narcissique, le trouble de la personnalité antisociale et le trouble de la personnalité paranoïaque.

Nous soulignons une fois de plus que tout cela n’est qu’une simple appréciation du comportement public du président Trump. Nous ne devrions pas en tirer de conclusions définitives. Il s’agit de suppositions publiées par un groupe d’experts qui veulent mettre en évidence un aspect qui, en substance, est important : avant qu’un politicien prenne une fonction de pouvoir, il devrait passer par une série de tests pour évaluer son aptitude psychologique.

Pour conclure, nous ne savons pas si la personnalité de Donald Trump se rapprocherait, comme beaucoup le disent, de la fameuse triade obscure de la personnalité (narcissisme, psychopathie et machiavélisme), ni si cela est véritablement dangereux eu égard à la fonction qu’il exerce.

Peut-être s’agit-il de simples apparences, de l’un des masques d’un personnage qui, bien qu’inquiétant, reste inoffensif. Le temps nous le dira, espérons simplement qu’il se limite à assumer son poste et, au pire, à accumuler des anecdotes innocentes telles que celle s’étant déroulée au Japon avec les carpes rouges.


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.