Le jeûne, une pratique spirituelle

Le jeûne, une pratique spirituelle

Dernière mise à jour : 15 novembre, 2016

Le jeûne est une pratique qui est menée à bien depuis des deux temps immémoriaux, dans presque toutes les cultures.

Au départ, on jeûnait pour des raisons fondamentalement sacrées. A certaines époques, on s’adonnait collectivement à cette pratique, dans le but de rendre hommage à Dieu, ou encore pour que soit concédée une certaine grâce.

De fait, aujourd’hui, cet esprit se maintient dans le cadre de pratiques telles que le Carême chez les catholiques, ou le Ramadan chez les musulmans.

Avec le temps, il a été mis au jour que le jeûne peut apporter de grands bénéfices, aussi bien au corps qu’à l’esprit.

Selon de nombreuses approches médicales, le jeûne est abordé comme un exercice qui permet de désintoxiquer le corps et de contribuer à la sanction de différentes maladies.

Ainsi, le fait de jeûner bénéficie à l’esprit, et exige une mise en jeu de la volonté et du renoncement.

 


“Arrêter de manger et de boire, c’est plus qu’un plaisir ; c’est une gloire pour l’âme.”

-Léon Tolstoï-


Le jeûne est un acte d’austérité volontaire ; il favorise l’esprit et contribue à ce qu’augmente la capacité de concentration.

D’une certaine façon, le fait de jeûner libère l’esprit et lui permet de se focaliser sur la connaissance et la reconnaissance de soi.

C’est une mise à l’épreuve de la volonté qui, dans tous les cas, ne doit pas être menée au point de violenter l’organisme ou l’esprit.

Le jeûne et le pouvoir de renoncer

Même si notre société telle qu’elle est constituée nous permet de déployer toutes nos potentialités jusqu’à la possession, la vérité, c’est que l’on peut avoir besoin de bien plus de capacités pour renoncer.

Certaines philosophies insistent sur le fait que plus une personne possède de choses, moins elle est libre.

Son esprit et son coeur doivent s’occuper de ces possessions, matérielles et spirituelles, et au lieu de les mettre à son service, la personne reste irrémédiablement attachée à elles.

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Le plus riche, ce n’est pas celui qui possède le plus de choses, mais celui qui ressent le moins le besoin d’en posséder.

Cette philosophie est vraie dans la mesure où le besoin nous place dans une perspective de manque, de vulnérabilité.

Il est évident que nombreuses des choses dont nous avons besoins répondent davantage à une imposition du marché et de la société qu’à un véritable manque.

Cependant, très souvent, on oublie ou on ignore cela, et c’est la raison pour laquelle la plupart d’entre nous développons un “besoin chronique”.

Le jeûne nous rappelle que l’on a le pouvoir de renoncer, même à quelque chose d’aussi fondamental que la nourriture.

Nous priver volontairement de l’aliment nous permet d’entrer dans une nouvelle perspective.

C’est une pratique qui nous oblige à nous regarder nous-même, à percevoir avec une plus grande clarté les signaux qu’envoie notre corps et à identifier les émotions qui nous accompagnent.

Ceux qui jeûnent assurent que leur perception et leur sensibilité augmentent notablement lors des périodes d’abstinence.

Le résultat de ce type de pratiques, si tant est qu’elles soient menées à bien correctement, est très bénéfique pour le monde émotionnel.

On a un plus grand pouvoir sur soi, et cela augmente la confiance en soi ainsi que l’estime de soi.

Par conséquent, une sensation de bien-être nous envahit, et on développe une certaine tolérance face à la frustration.

Les personnes qui jeûnent sont généralement plus calmes, parviennent davantage à se contrôler, et sont plus sensibles à elles-mêmes.

Le jeûne et la santé

Mark Mattson, chef du laboratoire de neurosciences du Royaume-Uni est l’un des scientifiques ayant fait les recherches les plus poussées au sujet des bénéfices du jeûne.

Ses études ont permis de conclure que le jeûne est une pratique saine, qui favorise de façon notoire l’attention du cerveau.

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Pour Mattson, la pratique régulière du jeûne prolonge l’espérance de vie et réduit la vitesse dégénérative des neurones due à des maladies telles que Alzheimer ou Parkinson.

D’autre part, le fait de jeûner réduit aussi les processus d’oxydation de tous les organes du corps et retarde l’apparition de maladies chroniques liées au vieillissement.

Mais ce n’est pas tout ; le jeûne augmente également les habilités cognitives et promeut la capacité des neurones pour établir et maintenir des connexions entre eux.

Cela se reflète dans une augmentation de l’habilité à apprendre ainsi que dans un développement de la mémoire.

Selon Mattson, le jeûne offre des bénéfices similaires à ceux qu’offre l’exercice physique et mental, et il est recommandé de le pratiquer une ou deux fois par semaine.

Ainsi, les chercheurs de l’Institut du Coeur du Centre Médical Intermoutain dans l’Utah (Etats-Unis) ont indiqué que le jeûne réduit les risques de souffrir de maladies cardiaques et qu’il apporte des changements positifs dans les niveaux de cholestérol.

Il est donc clair que jeûner vous est bénéfique physiquement et émotionnellement. Cependant, vous ne devez pas oublier que ces pratiques doivent être réalisées sous surveillance médicale, surtout si vous souffrez d’une maladie, quelle qu’elle soit.

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