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Héros ou victimes : deux façons de faire face aux crises personnelles

5 minutes
Héros ou victimes : deux façons de faire face aux crises personnelles
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 15 novembre, 2021

Face aux crises personnelles, nous pouvons choisir entre ne rien faire et être comme une feuille qui se laisse porter par le vent ou être cette pierre qui, après avoir touché le fond, profite de la force du fleuve pour remonter à la surface, toute propre et brillante. Il est clair que personne ne sort indemne de ces voyages mais nous deviendrons sans doute les héros de nos propres histoires.

Quand nous parlons de crises personnelles, une chose est presque toujours présente : une perteParfois, nous passons par ces carrefours où nous nous voyons obligés d’assumer qu’un aspect de notre vie doit rester derrière nous et que nous ne sommes plus les mêmes qu’hier. D’autres fois, nous perdons quelque chose ou quelqu’un ou des imprévus surgissent et nous obligent à faire des changements, à initier des luttes et à investir des ressources personnelles pour ne pas nous égarer complètement, pour ne pas nous laisser porter par ces coups du sort injustes.

“Sans crises, il n’y a pas de défis. Sans défis, la vie est une routine, une lente agonie. Sans crises, il n’y a pas de mérite.”

Albert Einstein

Tout cela nous pousse à conclure avec une chose presque évidente. Face à l’adversité, nous avons deux options: rester immobiles ou avancer, être les victimes éternelles de nos propres circonstances ou nous élever comme des personnes qui méritent de nouvelles opportunités. Malgré tout, il convient de dire que ce n’est pas facile : personne ne nous a appris comment nous pouvions devenir des “héros” ou quel type de stratégies nous devrions appliquer pour faire face à ces obstacles qui, bien souvent, nous piègent dans le coin de la vulnérabilité…

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Crises personnelles : la perte de notre précieux équilibre

Perdre son travail, affronter une séparation, voir dans le miroir que nous ne sommes plus si jeunes qu’avant, découvrir que les personnes que nous apprécions ne nous apprécient pas de la même façon… Toutes ces choses sont des événements “presque” normatifs dans nos cycles vitaux et, cependant, aussi communs soient-ils, nous ne nous habituerons jamais à ces circonstances.

Que les choses soient ainsi, que nous les ressentions de cette manière est dû à un fait très concret: le bonheur est un équilibre, une sensation de sécurité et nous donne l’impression que nous contrôlons tout. Par conséquent, la moindre altération, aussi petite soit-elle, est interprétée comme une menace, un événement imprévu face auquel nous ne savons pas très bien comment répondre.

Reconnaître notre vulnérabilité est en réalité un bon point de départ. Ressentir de la confusion après la charge de la déception, de la perte ou de la tromperie nous oblige, presque inévitablement, à rester tranquilles pour réfléchir. En fait, le mot “crise” vient du grec “Krisis” et signifie “je décide, je juge et je sépare”. C’est une invitation directe à prendre conscience et à avoir une claire responsabilité personnelle face à nos circonstances pour décider de ce que nous devons faire.

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Par ailleurs, une chose intéressante que nous expliquent les psychologues Richard Tedeschi et Larry Calhoun dans leur livre The Handbook of Posttraumatic Growth (manuel de développement post-traumatique) est que quand nous faisons un pas en avant pour affronter nos crises personnelles, nous commençons à parler un nouveau type de langage.

Presque sans savoir comment, nous découvrons que nous avons de nouveaux talents, que nous sommes plus forts que nous le pensions et que dans cette lutte pour la survie, nous nous transformons en héros anonymes. Ce qui au début ressemblait à une difficulté intolérable ou impossible à assumer devient un apprentissage de vie.

Nous sommes tous victimes des crises personnelles mais nous avons tous des ressources pour les affronter

Il y a beaucoup de types de crises: les crises de développement associées aux différentes étapes de notre vie, les crises situationnelles comme celles qui peuvent être liées aux accidents et aux désastres naturels, les crises existentielles liées à nos buts ou à nos valeurs… Toutes ces crises ont deux points en commun : elles affectent notre humeur et notre comportement.

On estime que presque 80% des personnes souffriront, à un moment donné de leur vie, d’une ou de plusieurs crises personnelles. Nous serons donc, dans une certaine mesure, victimes du destin, des circonstances ou de faits que nous aurons peut-être nous-mêmes provoqué. Cependant, nous avons tous des ressources pour passer de cet état de fragilité et d’instabilité émotionnelle à cet autre point où nous distinguerons de nouvelles alternatives qui nous feront reprendre les rênes, retrouver l’équilibre et atteindre un nouveau cycle de maturité.

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Gilbert Ross, philosophe spécialisé en développement personnel, nous indique que toute adversité est, d’une certaine façon, une forme de sélection naturelle. Seuls ceux qui sont capables de relever le défi, de changer de peau, de renforcer leur estime d’eux-mêmes, de faire face aux peurs et d’assumer une attitude résiliente réussissent à avancer.

Les crises, que nous le voulions ou non, sont de plus en plus fréquentes dans nos sociétés. Nous vivons à une époque de changements et d’incertitudes constantes ; ce qui aujourd’hui est sûr peut complètement changer demain, ce qui nous définit à ce moment précis peut totalement basculer en quelques heures… Être prêts à affronter le changement est une ressource psychologique inestimable, un moteur qui nous donne de la force et nous permettra de survivre avec une plus grande solvabilité en sachant que derrière toute crise se cache une opportunité.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.