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Hanns Sachs et l'oeuvre d'art en psychanalyse

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Découvrez ici quelques aspects de la vie de Hanns Sachs.
Hanns Sachs et l'oeuvre d'art en psychanalyse
Dernière mise à jour : 17 mai, 2019

Hanns Sachs a été l’un de ces psychanalystes qui n’entraient pas dans le moule traditionnel de la première génération de ce courant. Même si son nom n’est pas très connu, ses apports vis-à-vis de la doctrine de Freud, eux, ont été importants. Il a surtout appliqué la théorie psychanalytique à l’oeuvre d’art.

Contrairement à d’autres de ses pairs, Hanns Sachs avait une attitude décontractée par rapport à la vie. Cela lui a permis de brillamment s’adapter à diverses situations, de s’attirer la sympathie des gens et d’éveiller la curiosité de Freud. Sachs avait une grande faiblesse pour la séduction amoureuse et aimait la bonne chère -et le bon vin-. C’était aussi un grand passionné de littérature.

“Ami, l’ouvrage véritable du poète est de noter et de traduire ses rêves. Croyez-moi, l’illusion la plus sûre de l’homme s’épanouit pour lui dans le rêve: tout l’art des vers et du poète n’est que l’expression de la vérité du rêve.”

-Hanns Sachs-

On le considère aussi comme l’un des plus éminents biographes de Sigmund Freud. Il a publié ses mémoires en 1945, où l’on retrouve toute son affection et son admiration pour le père de la psychanalyse. Ce texte a été une référence obligatoire pour ceux qui ont ensuite écrit l’histoire de ce courant humanistique.

Hanns Sachs, un avocat qui est devenu psychanalyste

Hanns Sachs, comme la majorité des psychanalystes de la première génération, venait d’une famille juive. Son père était juriste et jouissait d’une solide position économique. Sachs est né à Vienne (Autriche) le 10 janvier 1881. Il a étudié le droit à l’Université de cette même ville et a obtenu son diplôme en 1904.

Il exerçait sa profession sans le moindre problème. Cependant, en lisant L’interprétation des rêves de Sigmund Freud, il a commencé à ressentir une grande passion pour la psychanalyse. L’impact a été si grand que Sachs a voulu approfondir cette doctrine. Il a donc assisté régulièrement aux conférences de Freud. Un jour, il a également décidé de se présenter et, en tant que présent, a apporté une traduction des Barrack-Rooms Ballads de Rudyard Kipling.

Et c’est ainsi qu’est née une amitié sans failles. Hanns Sachs a été fasciné par Sigmund Freud. Il a commencé à le fréquenter et, en 1909, est devenu membre de la célèbre Société psychologique du MercrediIl a toujours été l’un des fervents partisans des thèses de Freud, et ce jusqu’à la fin de ses jours.

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Psychanalyse, pédagogie et art

Hanns Sachs a aussi commencé à faire partie du dénommé “Comité secret”. Il était, sans le moindre doute, l’un des plus proches disciples de Freud. Il a fondé la revue Imago avec Otto Rank et en a été l’éditeur à partir de 1912. Cette revue, emblématique de la psychanalyse, cherchait à développer les thèses de Freud dans tous les champs des sciences sociales.

Sachs s’est installé à Berlin en 1920. Il y a travaillé en tant que formateur de nouveaux psychanalystes. Beaucoup de ses élèves voyaient en lui un grand pédagogue. Erich Fromm a d’ailleurs réalisé sa psychanalyse didactique auprès de Hanns Sachs. À cette époque, la réglementation de ce travail était très laxiste. Il n’était donc pas rare de voir Sachs partir en vacances avec ses patients.

Il avait tellement d’admiration pour Freud qu’il a fait installer un buste de ce dernier dans son cabinet, en face du divan réservé à ses patients. En 1925, il a écrit un film pour le cinéma muet en compagnie de Karl Abraham. Il s’agissait des Mystères de l’âme. On le considère comme le premier film inspiré des postulats freudiens.

Un fidèle disciple

Hanns Sachs a été invité par la Société Psychanalytique de Boston pour donner plusieurs conférences en 1932. Il a profité de cette occasion pour s’installer aux Etats-Unis car il pressentait les atrocités qui allaient suivre l’ascension des Nazis. Il savait aussi que les psychanalystes nord-américains se méfiaient des personnes qui réalisaient des analyses sans être médecins.

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Même s’il n’a jamais perdu le contact avec les psychanalystes orthodoxes, Hanns Sachs a été l’un des psychanalystes émigrants qui s’est le mieux adapté à la vie aux Etats-Unis. Il a réussi à s’y créer une vie aisée et luxueuse. À ce sujet, Freud a écrit dans une de ses lettres, avec des termes très durs: “le côté vulgaire qui avait toujours été présent en lui est devenu encore plus net. Un véritable nouveau riche, gras, imbu de sa personne, prétentieux, snob, ébloui par l’Amérique ou séduit par ses grandes réussites”. 

Malgré cela, la sublime biographie qu’Hanns Sachs a écrite sur Freud montre qu’il a toujours aimé et admiré son grand maître. Il a d’ailleurs été directement cité par Freud dans l’oeuvre Psychologie des masses et, une autre fois, ce dernier l’a désigné comme étant “le seul ami que j’ai aux Etats-Unis”. Sachs est décédé le 10 janvier 1947 à Boston.

 

 


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  • Sachs, H. (1947). Observaciones en los análisis didácticos. Revista de psicoanálisis, 5(2), 501-512.

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