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Expliquer la colère au lieu de la montrer est plus sain

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Expliquer la colère au lieu de la montrer est plus sain
Dernière mise à jour : 14 juin, 2017

Laisser le nœud de l’énervement nous priver d’air et nous étouffer fera tôt ou tard apparaître la piqûre de la colère, et avec elle, cet ouragan qui met des mots dans notre bouche, et que nous regrettons plus tard. Apprendre à gérer les émotions sera toujours plus sain, plus logique et plus pratique que tomber dans une dispute dénuée de sens.

Nous savons qu’à première vue, ce conseil peut sembler facile, innocent et même trop évident. Nous le donnons pour une raison simple : la gestion des émotions négatives telles que l’énervement, la rage ou la colère sont notre talon d’Achille. De fait, beaucoup de gens déambulent aujourd’hui avec leur costume d’adulte et la tête haute, alors qu’en eux, se cache la maturité émotionnelle d’un enfant de 4 ans.

“N’importe qui peut s’énerver, c’est compréhensible… s’énerver avec la bonne personne, au moment opportun et au degré exact n’est pas si simple.”

-Aristote-

Il faut également savoir que l’énervement n’étend pas seulement ses ramifications au monde des émotions. Notre langage et notre cognition sont aimantés par les longs tentacules des sentiments contraires, aiguisés et très frustrés. Cependant, celleux qui les engloutissent, les avalent et les dissimulent en feignant une normalité habile.

Petit à petit et jour après jour, ce virus mortel provoque des étouffements. La communication devient agressive, le traitement inégalitaire, l’auto-estime très basse et les chantages apparaissent, tout comme les hauts et les bas émotionnels et les troubles psycho-somatiques où le corps met en évidence le mal être de l’esprit.

Dans cet article, nous vous expliquons comment fonctionne cette réalité si commune.

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La colère qu’il y a en moi et que tu ne vois pas

Pour comprendre comment l’univers de la colère fait partie de notre quotidien, commençons par prendre un exemple simple. Amélie a passé une mauvaise journée au travail. Elle arrive tard chez elle et quand elle passe la porte, Jean, son conjoint, lui dit qu’il va sortir avec quelques amis. Mais avant de partir, il lui demande si cela lui va ou si elle préfère qu’il reste avec elle. Amélie lui répond que ce n’est pas grave, qu’il “fasse ce dont il a envie, qu’il n’y a aucun problème.”

Le matin suivant, Amélie ne peut pas empêcher ce sentiment de colère qu’elle ressent en elle. Elle se sent mal car son conjoint n’a pas été capable de voir sur son visage les marques de sa mauvaise journée, de son abattement et de son désespoir. À présent, son mal être a augmenté car Jean n’a pas été capable de voir son apathie, pendant le petit-déjeuner, ni l’ombre de cette colère qui rôde dans son intérieur, comme un animal blessé et enfermé dans une cage.

Cette situation aurait sûrement été différente si Amélie lui avait expliqué avant qu’elle avait passé une mauvaise journée. Qu’elle ne se sentait pas bien, qu’elle était cassée, épuisée et qu’elle avait besoin de son soutien. Mais parfois, les circonstances se compliquent, les doutes apparaissent ainsi que le désir désespéré que les autres comprennent tout ce que l’on ressent sans mots.

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D’autre part, cette situation se justifie aussi par quelque chose de très concret qui part directement de tout ce que l’on nous apprend depuis tout-e petit-e-s : “Contrôle-toi, dissimule les choses, joue la normalité”. L’auto-contrôle est sûrement la dimension la moins comprise dans le champ de l’Intelligence Émotionnelle.

Personne ne peut contrôler ce qu’il ne comprend pas. On ne peut pas mettre en cage un lion si, tout d’abord, on ne comprend pas ses besoins, sa nature. Il est évident, cependant, que nous ne pouvons pas aller par le monde en rugissant ou en montrant les griffes, mais en étant sincères. Mais on peut simplement dire à voix haute “Je ne suis pas très bien, j’ai eu une mauvaise journée.”

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Démêler la pelote de la colère avant qu’il ne soit trop tard

Une petite colère non gérée et non résolue peut devenir un grand problème, une mauvaise expérience et un mauvais nuage qui étalera ses brumes de toxicité. De fait, nul besoin de souligner le fort impact d’une personne éternellement énervée dans la sphère familiale ou dans un environnement professionnel. Ce sont des trous noirs qui laissent des séquelles et qui brisent l’harmonie.

“Il n’y a pas de meilleure bataille que celle qui nous permet de nous comprendre nous-même.”

-Bouddha-

Dans la suite de cet article, nous vous apportons des clés simples pour réfléchir et avoir une aide pour prévenir et pallier l’impact de ces colères du quotidien.

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5 clés pour gérer les colères

La première étape peut aller à l’encontre de nombreuses choses que l’on nous a apprises ou recommandées. Nous devons comprendre qu’une colère n’est pas quelque chose de mal, que la rage n’est pas quelque chose que nous devons avaler par force. Il est nécessaire d’adopter une attitude positive et de proximité envers elle : c’est une sonnette d’alarme, un signal que nous devons écouter, comprendre et résoudre.

  • Sentir la contradiction, la colère à cause d’une situation concrète est quelque chose de normal et même de nécessaire. C’est comme déployer nos mécanismes de défense, défendre nos vérités, nos besoins et nos valeurs. La colère a une finalité ultime et constructive, qui n’est rien d’autre que de résoudre une situation de conflit personnel.
  • La deuxième étape est de prendre conscience de notre niveau d’excitation. Quand nous nous sentons très nerveux-ses et que la colère nous contrôle, il est très compliqué de raisonner normalement et de prendre des décisions constructives. Il faut respirer, retrouver son calme et se dégager l’esprit.
  • La dernière stratégie consiste à faire quelque chose d’un peu plus complexe : il faut examiner son conflit émotionnel. Qu’est-ce qui m’embête vraiment ? Qu’est-ce qui me fait du mal et pourquoi ? Qu’est-ce que cela touche ? Dans quelle mesure suis-je responsable ?

Pour finir, et une fois que les priorités sont éclaircies, il faut engager le plus important. Quelque chose qui met du temps dans l’apprentissage mais qu’il est nécessaire de pratiquer chaque jour : la communication assertive. Car pour parler et pour résoudre un malentendu ou une situation d’idées opposées, nul besoin de faire du mal.

Apprenons ainsi à être de bon-ne-s gestionnaires de nos émotions négatives, comprenons que communiquer, c’est trouver des accords, se positionner avec respect tout en étant capable de créer des ponts pour améliorer la coexistence.

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