En quoi consistent les dyssomnies et comment nous affectent-elles ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Francisco Roballo
Les dyssomnies sont des troubles spécifiques du sommeil qui ne peuvent s’expliquer par une maladie médicale sous-jacente. Nous avons tous déjà connu, dans une certaine mesure, quelques-uns de ces symptômes. Ce qui nous rappelle combien il est important d’avoir un sommeil de qualité.
Le sommeil, en tant que tel, est un processus biologique si fondamental que bon nombre de nos fonctions cognitives les plus complexes en dépendent.
Dormir est un besoin si indispensable qu’un mauvais sommeil a été associé à de moins bonnes performances cognitives. De nos jours, notre mode de vie entraîne une prolifération des troubles du sommeil, qui sont de plus en plus en avant dans les motifs de consultation.
Dyssomnies : bien au-delà d’un mauvais sommeil
Les troubles primaires du sommeil se définissent comme ceux qui n’ont pas d’étiologie médicale. Ainsi, ces troubles se caractérisent par l’affectation de :
- Endormissement : troubles tels que l’insomnie, où les patients sont incapables de trouver le sommeil correctement.
- Maintien du sommeil : troubles caractérisés par l’incapacité à rester endormi, avec des réveils intermittents.
- Sommeil excessif : troubles présents tels que l’hypersomnie.
Par ailleurs, les dyssomnies partagent une classification commune avec les parasomnies, des états altérés du sommeil caractérisés par une dégradation de la qualité et de la quantité de sommeil.
En résumé, au sein des dyssomnies, on trouve les troubles du sommeil de cause psychologique.
Types de dyssomnies
Les dyssomnies représentent l’une des catégories les plus larges, englobant une diversité importante de problèmes.
Lorsque des facteurs psychologiques, environnementaux et organiques, potentiellement nuisibles au repos, apparaissent, les problèmes de durée et de qualité du sommeil peuvent se manifester de plusieurs façons. Nous pouvons mettre en évidence :
- Troubles d’endormissement et de maintien du sommeil.
- Troubles de qualité et de quantité du sommeil.
Dyssomnies d’endormissement et de maintien du sommeil
Parmi ces troubles, le plus commun et le plus souvent nommé est l’insomnie. En bref, ce type de trouble fait référence à la difficulté à s’endormir, une incapacité générale à maintenir un sommeil correct. Ou une combinaison des deux.
Ils sont particulièrement graves lorsqu’ils ne sont pas traités et entraînent un effet négatif qui s’accumule dans la vie quotidienne du patient. Parmi les plus courants, nous pouvons citer :
- Insomnie. Un état d’activation psychologique et physiologique qui empêche le sommeil. Malgré la motivation de l’individu à s’endormir, son corps ne parvient pas à se détendre pour rentrer dans l’état souhaité.
- Réveils intermittents ou sommeil superficiel. Ce type d’altération consiste en une incapacité à atteindre des états de sommeil profond. En effet, c’est le sommeil à ondes lentes qui est le plus réparateur. Si cet état n’est pas atteint, l’individu présente généralement une somnolence diurne.
Dyssomnies de qualité et de quantité du sommeil
La plupart des parasomnies telles que le somnambulisme ou la paralysie du sommeil se cachent derrière ce trouble. Les altérations de la qualité et de la quantité se présentent quand un sujet dort moins que la normale ou trop. Elles coexistent souvent avec une mauvaise qualité de sommeil.
L’hypersomnie, par exemple, correspond à un sommeil excessif et déséquilibré, qui n’a pas d’impact positif sur la personne.
Perturbations du rythme circadien
Les dyssomnies en tant que telles, représentent une altération du rythme circadien. Ce cycle biologique fondamental, généralement de 24 heures, est chargé de nous indiquer quand et comment dormir à travers la synthèse de marqueurs externes. Comme la lumière et la température.
Les perturbations telles que le décalage horaire, illustrent le fait que, lorsque les cycles de sommeil sont perturbés, les individus souffrent d’un état transitoire d’inadaptation générale de la plupart de leurs fonctions.
Comment détecter les dyssomnies ?
Les symptômes commencent à apparaître de façon dissimulée. Nous sommes tous habitués à passer une mauvaise nuit de temps à autre. Le problème se pose quand la situation se répète et que les symptômes laissent des séquelles de plus en plus invalidantes.
Notre système nerveux tente de s’adapter à la situation. Une fois qu’il s’est habitué à ce mauvais fonctionnement, les patients se retrouvent dans un cercle vicieux difficile à rompre.
Les proches sont souvent les personnes qui prennent conscience de ces problèmes. Un mauvais repos se traduit par une baisse du fonctionnement quotidien. Il est donc recommandé de :
- Agir rapidement. Une fois que les premiers symptômes se manifestent, consulter un spécialiste.
- Orientation vers un spécialiste. Les médecins généralistes sont souvent le premier filtre au niveau des soins primaires. En fonction de la cause du trouble, on oriente le patient vers un psychologue, un neurologue ou un spécialiste du fonctionnement respiratoire, entre autres.
- Outils de détection. Les principaux examens de détection sont l’entretien clinique, les tests psychométriques standardisés tels que le test de somnolence diurne, ainsi que les examens polysomnographiques.
Quel est le traitement ?
Dans un premier temps, le traitement varie en fonction de l’étiologie du trouble. On recommande généralement des thérapies de modification de la réponse au stimuli ou thérapies comportementales.
Cependant, la base fondamentale de quelconque intervention est la psychoéducation. Point de départ d’une bonne hygiène de sommeil, où l’on évite les facteurs de risque tels que la consommation excessive de stimulants et les situations stressantes avant de se coucher.
Par ailleurs, il est important de préciser que les dyssomnies peuvent coexister avec d’autres troubles de type organique. Ainsi, dans de nombreux cas, le psychologue n’est pas le seul professionnel à intervenir.
De nombreuses personnes ont tendance à ignorer les signaux de leur corps. L’un des plus communs est le manque d’un sommeil de qualité. Même si nous disposons de mécanismes pour prévenir les conséquences immédiates, comme le café ou les médicaments, il est primordial de chercher de l’aide dès les premiers symptômes.
Enfin, une fois que l’organisme s’habitue à fonctionner ainsi, il est très difficile de revenir en arrière. C’est pourquoi, une prise en charge précoce est la meilleure condition pour éviter d’en arriver là.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.