Différences entre empathie et sympathie

Parler de sympathie et d'empathie, c'est parler de relations interpersonnelles. Comprendre leurs différences est essentiel pour savoir identifier comment nous agissons envers les autres. Ensuite, nous explorerons les distinctions fondamentales entre les deux termes.

Rédigé et vérifié par le philosophe Matias Rizzuto.

Dernière mise à jour : 06 juillet, 2023

L’empathie et la sympathie sont deux termes qui s’utilisent souvent de manière interchangeable. Toutefois, il s’agit en réalité de concepts avec des différences. Les deux font référence à la capacité de comprendre et de ressentir les émotions des autres, même si la manière dont elles sont vécues et exprimées n’est pas la même.

Dans cet article, nous explorerons les différences entre être empathique et sympathique, ainsi que la façon dont ces capacités affectent nos relations et notre développement personnel.

Qu’est-ce que la sympathie ?

La sympathie est ce sentiment qui vous permet de comprendre un certain état émotionnel chez les autres. Notons une étude de Emotion Review qui montre qu’en ressentant de la sympathie pour quelqu’un, il est possible de s’inquiéter de ses problèmes, de comprendre la situation qu’il traverse, mais sans s’impliquer émotionnellement.

Peut-être que la sympathie aidera à donner des conseils utiles ou à se sentir désolé pour la situation désagréable que traverse l’autre. Cependant, ce dernier peut ne pas se sentir compris ou vraiment soutenu lorsque nous agissons de manière sympathique.

La sympathie n’en reste pas moins souvent une réponse appropriée. Si quelqu’un avec qui nous n’avons pas de relation proche perd un être cher, nous envoyons un message de condoléances. Cependant, lorsque la relation est intime et profonde avec cette personne, la sympathie est insuffisante et se vit même comme de la froideur.

Qu’est-ce que l’empathie ?

Avec l’empathie, nous identifions également les états émotionnels des autres, seulement cela, en plus, nous les partageons. Être empathique, c’est avoir la capacité de ressentir de première main ce que les autres vivent. C’est « se mettre à sa place », comprendre et participer à ses émotions.

Selon des études en neurosciences cognitives et comportementales, comme celle publiée dans Mind & Society, l’empathie a un lien avec des mécanismes mentaux et émotionnels complexes, dont les neurones miroirs. Ces dernières sont activées en effectuant une action spécifique et en observant les autres effectuer la même chose.

L’empathie est une compétence importante dans les relations interpersonnelles. Elle nous permet en effet de nous connecter avec les autres à un niveau plus profond. De la dimension empathique, nous comprenons mieux les besoins et les désirs de quelqu’un, ce qui se traduit par une réponse plus efficace à ses besoins.

Nous ressentons souvent une plus grande empathie pour ceux avec qui nous nous identifions, même si les différences sont minimes. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Experimental Child Psychology révéla que les enfants assignés au hasard à des groupes rouges et bleus avaient tendance à ressentir plus d’empathie envers leur propre équipe.

Différences entre empathie et sympathie

L’empathie est la capacité de se mettre à la place de l’autre et de ressentir ce qu’il ressent. La sympathie, d’autre part, est l’inclination à l’affection ou à l’affinité pour quelqu’un. Les deux attitudes sont importantes pour établir des relations humaines positives, mais elles ne sont pas identiques. Nous verrons ci-après quatre différences entre elles.

1. Le type d’écoute

Lorsque nous écoutons l’autre avec sympathie, nous sommes susceptibles d’essayer de lui donner des conseils sur ce qu’il faut faire pour améliorer sa situation. Au contraire, écouter l’autre sans le juger est une caractéristique essentielle de l’empathie. Bien que conseiller puisse être d’une grande aide, si nous agissons avec empathie, il suffira peut-être de dire à l’autre de compter sur nous pour tout ce dont il a besoin.

2. Le niveau de profondeur

La sympathie nous aide à distinguer l’émotion que l’autre vit. Il est alors possible de se sentir désolé ou inquiet de sa situation. Cependant, l’empathie nous lie de manière plus profonde, à travers les émotions. Si l’autre est dans l’angoisse, nous ressentons cette angoisse comme si c’était la nôtre.

3. Le point de vue

Par sympathie, nous observons les autres de notre point de vue. Il est facile de dire à quelqu’un quoi faire quand nous ne sommes pas émotionnellement impliqués. Cependant, l’empathie nous amène à comprendre les sentiments de l’autre du point de vue de l’autre. Il ne suffit pas de penser à ce que je ferais dans une telle situation, mais plutôt à ce que cette personne peut faire de chez elle.

4. Le degré d’ouverture

Pour être sympathique, nous n’avons pas besoin d’établir des liens profonds. Que nous ayons affaire à une connaissance ou à un collègue, les gestes de sympathie aident à maintenir un traitement cordial. Pour être empathique, il faut s’ouvrir pour ressentir la douleur de l’autre, sans la juger ni la minimiser.

Cette ouverture a tendance à profiter à la personne, puisqu’elle se sentira accompagnée et validée dans ses émotions. Cependant, cela implique également un risque pour nous, car nous pouvons nous sentir vulnérables lorsque nous partageons la souffrance des autres. Par conséquent, il est important de prendre soin de notre équilibre émotionnel et d’établir des limites saines lors de la pratique de l’empathie.

Pourquoi est-il nécessaire de connaître les différences entre l’empathie et la sympathie ?

L’empathie et la sympathie ont leurs différences en fonction de nos relations avec les autres. La première implique une compréhension profonde. La seconde met l’accent sur l’inquiétude et le soutien sans qu’il soit nécessaire d’impliquer des sentiments. En cultivant l’empathie, nous nous donnons également la possibilité de grandir en tant qu’individus et d’améliorer notre développement personnel.

De plus, être conscient des différences entre l’empathie et la sympathie nous permet d’être réfléchis dans les interactions, ce qui est essentiel pour prendre des décisions sur la façon dont nous voulons nous relier et contribuer au bien-être d’autrui.

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