Comment vaincre le syndrome de l'imposteur ?

Le syndrome de l'imposteur apparaît lorsque l'on pense que les succès que nous avons obtenus tout au long de notre trajectoire sont le fruit de la chance. Il est toutefois possible de le vaincre.
Comment vaincre le syndrome de l'imposteur ?

Dernière mise à jour : 04 août, 2022

Comment vaincre le syndrome de l’imposteur ? En quoi consiste exactement ce syndrome ? Connaissiez-vous le concept ? Pour savoir si vous en souffrez, nous vous donnons quelques indices : si vous sentez que votre vie “ne vous appartient pas”, que vous êtes le protagoniste de la vie d’un autre, que vos réalisations ne dépendent pas de vous mais de la chance, que vous ne méritez pas d’avoir du succès…

Vous souffrez peut-être du syndrome de l’imposteur. Et maintenant le plus important : comment vraiment l’identifier pour le combattre progressivement ? Nous partagerons ci-après quelques clés, basées avant tout sur une réflexion personnelle.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur a été décrit pour la première fois en 1993 par Pauline Rose Clance, qui publia des recherches à ce sujet.

Ce syndrome est ce qui caractérise les individus qui ont toujours le sentiment « d’avoir un coup de chance », notamment dans le milieu professionnel ou académique. Ils croient donc que leurs réalisations ne dépendent pas de leurs capacités et de leurs efforts, mais de la chance. Ils ont aussi le sentiment qu’ils ne méritent pas ce qu’ils ont et, d’une certaine manière, que leur vie ne leur appartient pas. Comme s’ils étaient des imposteurs de leur propre vie (d’où le nom du syndrome).

Les conséquences de ce syndrome sont indéniables, puisqu’elles placent la personne dans un état quasi permanent d’impuissance acquise ( « je ne peux rien faire pour changer ma situation »), même si elle vit réellement une situation idéale ou bonne.

syndrome de l'imposteur

Comment vaincre le syndrome de l’imposteur ?

Vous vivez cette situation ? Comment vaincre le syndrome de l’imposteur ? Nous vous présenterons ci-après 6 clés pour y parvenir :

1. Identifiez-vous avec le syndrome (ou non)

La première étape sera de déterminer si oui ou non vous vous sentez identifié avec le syndrome. Avez-vous vraiment l’impression que vous ne valorisez pas vos succès ? Ou plutôt, les attribuez-vous à la chance, au hasard ou à d’autres variables, et non à vous-même ?

Il est important que vous analysiez votre situation personnelle, que vous observiez votre dialogue interne et la façon dont vous vous traitez. Si vous sentez vraiment que vous pourriez en souffrir, vous pouvez maintenant passer au point suivant.

2. Reconnaissez vos propres émotions

Une autre étape pour surmonter le syndrome de l’imposteur consiste à reconnaître vos propres émotions. Identifiez-les, observez-les, acceptez-les et surtout, permettez-vous de les ressentir.

Reconnaissez que vous vous autolimitez peut-être, et que le fait de ne pas reconnaître vos propres capacités génère une série d’effets émotionnels. Par exemple, la frustration, la tristesse, l’ impuissance…

3. Analysez d’où viennent vos réalisations

Regardez vos réalisations et demandez-vous d’où elles viennent vraiment. Ayez le courage de remettre en question vos vieilles croyances, vos idées fixes… Tout ce que vous avez réalisé résulte-t-il vraiment de la chance ?

Essayez de faire un exercice de probabilité : quelle est la probabilité réelle que TOUT ce que vous avez réalisé dépende de la chance ? Dans quelle mesure la chance influence-t-elle votre vie et vos réalisations ?

4. Observez vos peurs

Une autre idée clé pour surmonter le syndrome de l’imposteur est d’analyser vos propres peurs. Demandez-vous : de quoi avez-vous vraiment peur ? De vous démarquer? Décevoir? D’échouer ?

Derrière cette peur de se démarquer se cache souvent la peur de ne pas être à la hauteur. Et aussi derrière ce sentiment d’être un imposteur de sa propre vie.

5. Soignez votre dialogue interne

Le dialogue interne est très important dans notre bien-être et dans la définition de notre image de soi. En effet, il renforce les idées précédemment établies, ou nous conduit vers les autres, et toutes ont un impact sur nos émotions et nos comportements.

Par conséquent, vérifiez votre dialogue interne (ce que vous vous dites). Comment vous parlez-vous ? Le faites-vous avec amour ? Quelle est la première chose que vous vous dites lorsque vous atteignez un objectif ?

Prendre conscience de tout cela vous aidera petit à petit à surmonter le syndrome de l’imposteur, car vous commencerez à prendre soin des mots que vous vous adressez et à comprendre vers quelles émotions ils vous conduisent.

6. Acceptez-vous

Ce n’est pas du tout facile de s’accepter, car cela implique de se connaître et, parfois, cela fait peur. Il est donc important de cultiver la connaissance de soi et de s’accepter, car cela nous aide à également accepter nos déficiences et nos défauts, à les reconnaître et en prendre conscience.

Qu’est-ce que cela a à voir avec le fait de surmonter le syndrome de l’imposteur ? Pour « dépasser » les caractéristiques qui nous définissent ou les manières d’aborder ou d’interpréter nos expériences, il est important d’accepter qu’elles soient là. Cela leur donne de la lumière et, d’une certaine manière, leur donne la possibilité de se modifier, de changer.

syndrome de l'imposteur

Comment commencer à travailler sur le syndrome de l’imposteur ?

Vous souffrez du syndrome de l’imposteur ? Pour en venir à bout, il sera d’abord essentiel de découvrir si vous en souffrez vraiment. D’autre part, l’acceptation des émotions (et de soi) est également ici essentielle. Par conséquent, nous vous encourageons à observer vos émotions, vos comportements, et à vous laisser guider par l’intuition.

Et, surtout, commencez à vous valoriser. Vous verrez que si vous le faites, vous éliminerez progressivement ce syndrome de votre vie et finirez par vous sentir protagoniste (et méritant) de votre propre vie, avec toutes ses lumières et aussi ses ombres.

“Aspirez à la perfection même en sachant que vous n’y arriverez pas, et vous atteindrez l’excellence.”

-Emilio Valcarcel-

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