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Comment l'asymétrie cérébrale influence-t-elle les processus psychologiques ?

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Saviez-vous que les hémisphères gauche et droit du cerveau présentaient certaines asymétries anatomiques ? Ces particularités se traduisent par divers processus psychologiques qui nous différencient les uns des autres. Ce texte les explique en détail.
Comment l'asymétrie cérébrale influence-t-elle les processus psychologiques ?
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Dernière mise à jour : 07 juin, 2023

L’asymétrie cérébrale montre que certaines fonctions, comme le langage, se font de manière plus optimale dans un hémisphère que dans l’autre. L’organisation du cerveau n’est pas la même dans la moitié gauche et dans la moitié droite ; il existe des différences subtiles à la fois anatomiques et fonctionnelles avec diverses implications psychologiques.

Par exemple, l’Institut Max Planck a souligné dans une étude que l’asymétrie neurologique gauche-droite pouvait induire l’apparition de troubles du spectre de l’autisme (TSA) et également de schizophrénie. De même, être gaucher ou droitier serait conditionné par cette caractéristique intéressante. Quels autres aspects sont associés à cette caractéristique ? C’est ce que vous allez découvrir en lisant.

Le langage humain est une fonction exercée principalement par l’hémisphère gauche. Cependant, c’est un point qui n’est pas encore bien compris.

Qu’est-ce que l’asymétrie cérébrale ?

L’asymétrie cérébrale définit une particularité neurologique dans laquelle il existe des différences structurelles et fonctionnelles entre les hémisphères. Cela affecte de nombreux domaines du développement humain. Ainsi, toutes les personnes ne présentent pas la même forme anatomique dans cet organe. Chaque cerveau humain est unique et présente des singularités.

C’est en 1864 que le neurologue français Paul Broca a découvert que cette asymétrie fonctionnelle faisait que notre langage se situait davantage dans l’hémisphère gauche. Et aussi que les patients avec une lésion dans le lobe frontal gauche présentaient une aphasie. De même, la latéralisation (être droitier ou gaucher) serait liée à des asymétries structurelles du cortex cérébral.

Comme curiosité, cette particularité n’est pas exclusive à l’être humain ; la plupart des vertébrés la montrent. D’autre part, les neurosciences soulignent que l’asymétrie cérébrale est un domaine de recherche pertinent, car elle permet de mieux comprendre notre comportement et l’origine de certains troubles mentaux.

Comment l’asymétrie neurologique affecte-t-elle l’être humain ?

L’asymétrie cérébrale affecte les domaines comportementaux, cognitifs et psychologiques. L’impact de cette caractéristique anatomique et fonctionnelle est tel que, dans une étude de l’Université de León, en Espagne, on a mis en évidence la nécessité de promouvoir la neuropsychologie comme mécanisme pour mieux comprendre les processus d’apprentissage chez l’homme. Voyons cependant comment cette asymétrie neurologique affecte les gens.

Des troubles mentaux tels que la schizophrénie révèlent une certaine asymétrie cérébrale dans des domaines qui seraient à l’origine de l’épuisement et du manque d’initiative (apathie).

La latéralité

L’asymétrie du cerveau pourrait expliquer pourquoi les gens sont droitiers ou gauchers. Bien qu’il semble y avoir un déclencheur génétique, selon un article publié dans la revue PNAS , le fait d’être gaucher est associé à des différences dans ladite asymétrie neurologique ; il en va de même dans certaines régions liées au langage, au contrôle manuel, à la vision et à la mémoire de travail.

Ainsi, alors que chez les droitiers l’hémisphère gauche contrôle la main droite dominante, c’est l’inverse qui se passe chez les gauchers.

Troubles mentaux et asymétrie cérébrale

L’asymétrie cérébrale est une caractéristique fondamentale de l’organisation du système nerveux. Cela peut créer des variations anatomiques et altérer le fonctionnement de multiples processus neurologiques. Il n’est donc pas surprenant que cette particularité biologique déclenche plus d’un problème de santé mentale. Analysons les troubles courants ci-dessous :

  • Les personnes atteintes de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) présentent des anomalies dans la symétrie cérébrale. Ces altérations semblent médier dans les problèmes d’attention.
  • L’Institut Max Planck de psycholinguistique fournit également des informations pertinentes dans ce sens. Les personnes atteintes du spectre de l’autisme (TSA) semblent présenter un développement neurologique latéralisé altéré. Cependant, les auteurs soulignent la nécessité de mener d’autres recherches et examens pour parvenir à des conclusions plus claires.
  • Des travaux comme ceux publiés dans Biological Psychology mettent en évidence le lien entre la dépression majeure et l’asymétrie en question. Plus précisément, il y a moins d’activité dans l’hémisphère gauche et une hyperactivité dans la zone frontale droite. Tout cela se traduit par un ralentissement de la pensée, une concentration mentale plus rigide, une mauvaise régulation émotionnelle et une forte résistance au changement.
  • Des études telles que celles diffusées par Acta Psychiatrica Scandinavica fournissent des données importantes. Les patients atteints de schizophrénie présentent une plus grande asymétrie de la matière grise. Cette anomalie apparaît déjà au cours du développement neurologique de l’enfant et se manifeste généralement par une aboulie, c’est-à-dire avec ce manque d’énergie frappant dans cette maladie mentale très grave.

Vous avez un côté préféré pour mâcher et aussi pour regarder

Cela semble très curieux, mais l’asymétrie du cerveau fait que les gens ont plus tendance à mâcher d’un côté que de l’autre. Des recherches comme celles menées à l’Université de Barcelone font référence à cette préférence comme effet de latéralisation et à ces particularités de l’anatomie neurologique entre les hémisphères.

D’autre part, des prédilections ont été trouvées dans l’utilisation pour des organes sensoriels tels que les yeux, le droit étant le préféré dans la plupart des cas. Si vous voulez savoir quelle est votre préférence, essayez de regarder à travers une serrure. Quel œil utilisez-vous automatiquement ?

Les personnes les plus créatives ont-elles une asymétrie cérébrale ?

Peut-être avez-vous souvent entendu dire que les personnes les plus créatives utilisaient davantage l’hémisphère droit. Bien que la communauté scientifique considère ces données comme un neuromythe, étant donné le peu de preuves empiriques, une enquête de l’Université de Genève a proposé une série d’arguments qui soutiendraient partiellement cette idée.

Il est important de préciser que la pensée créative nécessite d’utiliser une bonne partie des deux hémisphères. Après tout, ce processus cognitif exige de fortes doses d’intuition et d’imagination, combinées à l’analyse logique, au raisonnement, à la lecture, au langage (ces dernières tâches étant traitées par l’hémisphère gauche).

Les chercheurs ont découvert que les personnes les plus créatives présentaient une asymétrie cérébrale liée à la fonctionnalité de la dopamine. C’est-à-dire que ces individus reçoivent un niveau inférieur de ce neurotransmetteur dans leur hémisphère droit, ce qui leur permet de combiner des concepts éloignés et originaux pour façonner des idées innovantes et efficaces.

Ainsi, d’une certaine façon, l’idée selon laquelle la créativité se situe davantage dans la zone droite du cerveau semble avoir quelques preuves scientifiques. Les données sont assurément passionnantes !


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