Le centre de notre vie : pensées et émotions
Votre pire ennemi ne peut pas vous faire autant de mal que le font vos propres pensées.
(Buddha)
Il n’est pas tellement important de connaître le nombre exact de pensées que l’on a, mais on dit que nous avons jusqu’à 70.000 pensées par jour et la revue New Scientist évoque le nombre de 80.000.000.000.000 pour les pensées de toute une vie.
Un chiffre qui dépasse le nombre d’atomes qu’il y a dans l’univers si nous nous basons sur la quantité de neurones et sur toutes les connexions qui existent entre eux.
Parmi tant de pensées, nous apprenons à sélectionner celles qui sont le plus en accord avec la vision du monde que nous avons développée tout au long de notre vie, celles qui génèrent en nous une émotion concrète et qui nous amènent à agir d’une manière déterminée.
Nos pensées génèrent des émotions
Si nous pensons que nous obtiendrons un bon résultat, nous sentirons des émotions positives qui nous motiveront pour entreprendre des actions que nous réussirons.
Si nous imaginons une fin catastrophique, il est possible que nous nous sentions triste et incapable, et cela nous démotivera pour mener à bien des actions.
Notre esprit a la capacité d’imaginer, de rêver, de créer, d’inventer, de communiquer, de découvrir et de changer les réalités, même si cette même capacité est celle qui nous joue de mauvais tours.
Nous sommes les interprètes de nos émotions. Nous devons les écouter et les gérer pour apprendre de nous-même et ainsi pouvoir ressentir de l’empathie envers les autres.
Cependant, il est nécessaire de tenir compte du fait que nous ne pouvons pas toujours nous baser sur un raisonnement émotionnel pour élaborer des jugements fiables.
Les expériences antérieures nous influencent
Nous établissons des associations sur la façon dont nous a impacté un événement du passé.
Si cet événement est négatif, nous courrons le risque de le projeter vers le futur comme le signal évident qu’il va se reproduire et que nous allons nous sentir aussi mal que la première fois.
Nous apprenons et nous commettons des erreurs dans la vie
Nous ne sommes pas les seuls responsables de ce qui nous arrive. Il faut savoir que la vie se compose de plusieurs variables qui influencent sur ce qui se passe.
Pour construire une attitude ouverte d’apprentissage, il est fondamental d’apprendre de nos erreurs ou de dire notre mécontentement aux autres mais nous ne pouvons pas nous culpabiliser à l’excès pour eux.
Parfois, penser “non” ne dit rien sur vous. C’est seulement un jeu mental
Pour bien comprendre, apprenons à distinguer deux concepts à travers une histoire :
Marta va retrouver un ami qu’elle n’a pas vu depuis deux ans. Elle a beaucoup de questions et imagine une multitude de situations sur la façon dont la rencontre va se dérouler.
Après tout ce temps, Marta ne ressent plus de rancoeur contre lui. Elle a réussi à retomber amoureuse et désormais, tout est du passé.
Il est logique de sentir des émotions et d’imaginer comment cela va se passer. Toutefois, cette imagination peut parfois faire que nous créons une trame qui génère en nous une émotion qui nous fait arriver au rendez-vous avec une énergie négative ou positive.
Cette émotion nous fait nous sentir plutôt bien ou plutôt mal avec nous-même.
Egosyntonique: comportements, valeurs et sentiments qui sont en harmonie avec nous-même, qui sont acceptables par notre égo et qui sont cohérents avec nos idéaux et l’image de nous-même.
“J’aimerais faire ce à quoi je pense et cela est en harmonie avec moi-même”
J’ai imaginé que nous nous retrouvions dans ce lieu après tant d’années sans nous voir et que cela nous apportait tant d’énergie que nous finissions par discuter pendant des heures.
Egodystonique: comportements, valeurs et sentiments qui entrent en conflit et qui sont dissonnants avec les besoins, les objectifs de notre égo et de l’image de nous-même.
J’ai imaginé que je te faisais du mal, que je disais des mots méchants et que je n’étais pas capable de m’arrêter. Je suis une mauvaise personne.
“Ce à quoi j’ai pensé, je n’aimerais pas le faire, et cela n’est pas en harmonie avec moi-même”
Pour conclure…
1. Sachez que notre esprit est capable d’imaginer, de créer et de rêver le meilleur comme le pire.
2. Sachez que les émotions sont fondamentales mais qu’elles ne sont pas toujours bonnes pour confirmer ce que nous pensons réellement.
3. Distinguons l’égosyntonique et l’égodystonique. Nous savons que penser NON n’est pas synonyme de ce qu’il va se passer ni du fait que nous sommes une mauvaise personne.
Ensuite, nous pouvons passer le filtre de l’image de nous-même, de notre morale, de notre réflexion et de nos valeurs.
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