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Aspects psychologiques du diabète

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Aspects psychologiques du diabète
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 15 novembre, 2021

On a longtemps ignoré les aspects psychologiques du diabète. Le stress, l’angoisse et même la dépression sont des troubles ayant le plus d’incidence chez les personnes souffrant de cette maladie. L’approche multidisciplinaire dans l’intervention nous a amené à accorder cependant une plus grande importance à ces facteurs si pertinents dans la vie du patient.

Cet ensemble d’altérations métaboliques intervenant dans le diabète sucré modifie complètement la vie quotidienne d’une personne. Un fait parfois négligé est donc l’étroite relation entre les diabètes de type 1 et 2 avec des problèmes de santé mentale. Nous estimons que près de 50% des personnes atteintes de cette maladie souffriront d’un trouble psychologique à un moment donné. Les études montrent par ailleurs que la probabilité de souffrir de dépression double chez ces patients.

“Il existe des preuves que le risque de dépression augmente directement chez les patients diabétiques.”

Les aspects psychologiques sont là. Ils sont évidents et ne peuvent être négligés. Ignorer le contexte psychosocial des personnes atteintes de diabète implique de ne pas garantir une assistance optimale et adaptée aux besoins de chaque diabétique et de sa famille. La proximité, l’empathie et la formation adéquate des professionnels qui travaillent quotidiennement avec le diabète exigent une intervention psychologique pour améliorer la qualité de vie de ces personnes.

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Aspects psychologiques du diabète

Vivre avec une maladie chronique n’est facile pour personne. Cela modifie les habitudes, la façon dont nous évoluons dans notre environnement et même la façon dont nous nous percevons. Le diabète sucré est probablement la condition la plus fréquente. Il s’agit en outre de l’un de ceux qui modifient le plus la réalité quotidienne de ceux qui en souffrent.

Le diabète de type 1 apparaît généralement pendant l’enfance. Le diabète de type 2 est lui la forme de diabète la plus fréquente dans le monde. Il représente 90 à 95% des cas. Il apparaît à l’âge adulte et est très souvent lié aux mauvaises habitudes alimentaires et de vie qui affecte la production adéquate d’insuline pour que le corps puisse utiliser le glucose comme source d’énergie.

Nous devons garder à l’esprit d’autres réalités au-delà des causes qui conduisent à l’apparition de ce trouble métabolique commun. Une approche holistique de cette maladie est nécessaire. La plupart des médecins concentrent leur attention (évidemment indispensable) sur les altérations physiques et organiques que le diabète peut engendrer. Notamment les problèmes visuels, rénaux, cardiovasculaires… Tout cela est important, mais il existe un domaine qui est négligé. Une réalité qui est également primordiale pour ce patient diagnostiqué avec un diabète. Nous parlons évidemment de la santé mentale.

 

Une maladie d’auto-prise en charge écrasante pour de nombreux patients

Les aspects psychologiques du diabète mettent en évidence une forte pression, la peur et le stress. Nous sommes face à une condition où c’est la personne et non le médecin qui est responsable de prendre soin d’elle-même au quotidien. C’est le patient qui doit exercer un contrôle, une interprétation du glucose et prendre une décision. Outre la piqûre, il existe une pression constante quant à la gestion de la maladie elle-même. Ce qui n’est pas facile, qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte.

Ainsi, cette auto-contrôle constant du diabète fait que beaucoup de personnes éprouvent certains sentiments négatifs d’auto-efficacité. La détresse émotionnelle est souvent présente. D’autres facteurs tels que les problèmes d’alimentation, et même un certain sentiment d’impuissance à l’école ou au travail doivent parfois être ajoutés.

“Les aspects psychologiques du diabète sont évidents et très importants. Ils mettent en évidence une forte pression, la peur et le stress.”

Diabètes et santé mentale

Les diverses études cliniques montrent que les taux de prévalence de la dépression sont trois fois plus élevé chez les patients diabétiques de type 1. Et le double chez les personnes atteintes de diabète de type 2 par rapport à la population générale. De même, et en ce qui concerne les troubles anxieux, l’incidence est tout aussi frappante. Les patients diabétiques ont jusqu’à 40% de chances de souffrir de ce problème par rapport à d’autres personnes.

Outre la pression de la maladie elle-même, ces travaux montrent l’existence d’altérations métaboliques. Les  études suggèrent que les réponses inflammatoires associées au diabète lui-même serait liées au développement de la dépression. Il a pu être démontré, par exemple, que les cytokines pro-inflammatoires interagissent avec plusieurs de ces régions du cerveau et avec les neurotransmetteurs qui interviennent dans ce trouble.

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La nécessité d’une approche holistique du diabète

Nous pouvons constater que les aspects psychologiques du diabète sont évidents et très importants. Une personne qui n’est pas bien psychologiquement ne peut pas gérer correctement sa propre maladie. Nous devons donc appliquer ce terme si à la mode. Or, en réalité, il est d’une immense utilité dans le traitement des maladies.

Nous parlons d’une approche “holistique”. Un approche où médecins, psychologues, nutritionnistes et travailleurs sociaux accompagnent la personne. Le diabète ne doit pas limiter la qualité de vie. Pas tant que nous disposons de ressources, de soutien et de formation adéquate dans tous ces domaines impliqués dans la condition qui nous affecte.

Nous y parviendrons peu à peu, les premiers pas ayant déjà étaient réalisés.

 


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