ACCEPTS : 7 clés pour apprendre à tolérer le mal être

ACCEPTS : 7 clés pour apprendre à tolérer le mal être

Dernière mise à jour : 17 juillet, 2017

Vous avez sûrement déjà senti que vous ne pouviez pas contrôler un mal être et que toutes les initiatives que vous prenez semblent uniquement contribuer à le rendre plus intense. Ainsi, vous serez arrivé-e à la conclusion que contrôler un torrent d’émotions désagréables qui luttent pour sortir est une tâche assez compliquée. Parfois, la clé se trouve dans le fait de tolérer ce mal être sans s’y confronter directement.

Vous avez entendu parler de la “tolérance à la frustration“, et à quel point il est bon d’éduquer nos enfants avec ce principe. Principe chargé de sens commun car la vie ne nous donnera pas toujours ce que nous voulons, ne disposera pas le hasard en fonction de nos intérêts et ne tiendra pas compte du moment où nous voulons telle chose ni comment nous la voulons.

La vie nous frustrera. C’est comme si elle nous provoquait pour nous rendre plus fort-e. Les plans ne se réaliseront pas toujours comme nous l’avions imaginé et ce changement ne sera pas terrible si nous savons le tourner en notre faveur. Il y aura des changements inattendus qui perturberont notre existence et nous mettront à l’épreuve.

ACCEPTS : Compétences pour mieux tolérer le mal être

Avec le mal être, c’est la même chose. C’est une douleur sourde qui apparaît et qui ne disparaît pas facilement. Il apparaît avec un sens et une raison, comme toute émotion. C’est pour cela qu’il est important d’écouter et d’interpréter ce sens pour pouvoir agir, une fois qu’il est entendu et compris.

Il ne s’agit pas de faire la sourde oreille ni de fermer les yeux face à ce que ne nous plaît pas, mais d’essayer de ne pas inonder notre vie avec ce mal être ou de l’empêcher de prendre les rênes de nos comportements. Il s’agit précisément de l’ACCEPTS. C’est un sigle anglais qui se réfère à une série de compétences très utiles pour tolérer le mal être et l’angoisse qui nous envahissent souvent. Et parfois pendant très longtemps.

1. Trouver une activité pour canaliser la frustration

Il s’agit de réaliser une activité que vous aimez et dans laquelle vous vous sentez à l’aise et en pleine réalisation. Une activité qui coule de source et vous apporte de la tranquillité. C’est une source de sensations positives qui échoue rarement. Trouvez “votre” activité. Chacun-e choisira une activité qui s’emboîtera à sa manière d’être et la manière dont iel veut se sentir à ce moment-là.

Pour certain-e-s, ce sera dessiner ce qui se trouve dans leur esprit. D’autres se déconnecteront en montant sur un vélo ou en courant. Pour d’autres encore, la meilleure chose sera de jouer un instrument… Trouvez votre activité et laissez-la ramollir ce mal être pour qu’il disparaisse petit à petit.

2. Contribuer à améliorer l’entourage

Quand nous disons “contribuer”, nous nous référons à consacrer notre temps aux intérêts des autres, à aider ou à collaborer avec les autres par seul plaisir de le faire. Il s’agit de nous sentir utile et d’améliorer notre entourage. Quand nous contribuons au bien-être des êtres qui nous entourent, notre sens de l’efficacité personnelle augmente, et en conséquence, le mal être a tendance à se dissiper.

3. Faire des comparaisons réalistes

Parfois, pouvoir se comparer avec quelqu’un qui passe par une situation pire que la nôtre nous soulage un peu. Tout cela nous fait mettre de la distance vis à vis de comment nous nous sentons. Souvent, nous avons tendance à nous voir de manière égocentrée.

Nous sommes le lieu où naît et se développe le chaos. Ainsi, prendre de la distance du centre de cette force destructrice et faire une évaluation réaliste de notre situation est un exercice sain pour chasser le mal être. Cela évitera par exemple que nous continuions à maltraiter notre estime de nous-même.

4. Émotions face aux émotions

Ce point est très lié au premier point, celui de l’activité. Il s’agit de motiver des émotions différentes à celles que nous ressentons et on peut le faire via des activités. Cela nous aidera à abandonner l’état émotionnel qui nous plaît si peu. La personne qui vous critique n’est sûrement pas celle qui va vous aider ou qui vous aime.

5. S’éloigner

Il s’agit ici de mettre la situation qui provoque ce mal être au second plan pendant un moment. Cette idée ne vaut pas pour toutes les situations, mais pour beaucoup. Sachez qu’une grande partie de votre mal être peut disparaître si vous faites un effort pour focaliser votre attention mentale sur un endroit différent de celui qui le provoque.

Ne vous occupez plus de lui. Occupez-vous d’une autre activité. Cela vous aidera à abaisser le niveau de mal être que vous ressentez. Cela vous aidera une fois de plus à prendre de la distance vis à vis de cet ouragan émotionnel.

Les pensées sont les aliments des émotions

Parfois, nous n’avons besoin que de cesser d’alimenter l’émotion avec des pensées. Une fois que nous faisons cela, tout simplement, beaucoup d’émotions meurent. Par exemple, il est très positif d’apprendre des erreurs, notamment pour ne pas les répéter. Ce qui est très négatif, c’est de s’installer dans la perpétuelle plainte, générant des hypothèses et des mondes alternatifs qui répondent à la question : “Que se serait-il passé si…”

Apprenez, réparez et oubliez. Souvenez-vous de l’enseignement, mais oubliez le fait. N’y revenez pas constamment pour vous punir. Si vous faites cela, vous vous perdrez car toutes les punitions de ce type finissent par se transformer en un labyrinthe d’ombres dans lequel n’habite que la peur.

7. Sensations

Ici, on peut générer une sensation très intense pour nous aider à décentraliser notre attention sur le mal être que nous ressentons. Par “sensations”, nous nous référons à celles que nous pouvons percevoir avec tous nos sens. Un bon repas, un film qui nous inspire, un massage relaxant…

Des sensations qui nous ancrent à la vie et nous font ressentir que nous faisons partie de notre existence. Ainsi, pouvoir tolérer le mal être que nous ressentons est quelque chose qui doit naître en nous. Il existe différentes stratégies ou étapes, comme nous l’avons vu, qui sont bien loin de la confrontation directe à ce mal être.

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