4 clés qui vous diront si vous êtes atteint-e du Syndrome de Peter Pan
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
Il n’est pas étrange de la part d’un homme comme J.M. Barrie, qui disait que “lorsque l’on atteint les deux ans, cela marque déjà le début de la fin”, de voir un de ses personnages, Madame Darling, s’exclamer “Oh, pourquoi ne pourrais-tu pas rester ainsi pour toujours et ne pas grandir !” Curieusement, il semblerait que certaines personnes soient capables de rester pour toujours jeunes dans leur tête : on les appelle populairement les Peter Pan.
Cependant, cela ne semble pas si simple. De fait, ces personnes qui décident de ne pas mûrir, ou au moins d’essayer, finissent par tomber malades. Plus encore, cela a un nom : le Syndrome de Peter Pan. Or, présenter ce syndrome n’est pas si agréable qu’il n’y paraît a priori. Vérifions cela dans la suite de cet article.
“Peut-être l’aventure la plus grande de toutes fut que l’heure d’aller se coucher était dépassée depuis longtemps.”
-JM Barrie-
Qu’est-ce que le syndrome de Peter Pan ?
Une personne adulte qui se comporte comme un enfant, cela peut nous faire sourire pendant un temps. Cependant, c’est quelque chose qui peut finir par être fatiguant, puisque les rires et les commentaires drôles ne sont pas les seules choses à supporter. Une personne présentant le Syndrome de Peter Pan ne veut pas grandir ni mûrir, c’est pourquoi elle n’arrive jamais à transcender ou surmonter cette phase égocentrique, narcissique et immature propre aux enfants.
Mais ce n’est pas tout : ces personnes font de véritables efforts pour éviter les responsabilités et craignent les engagements comme s’il s’agissait de cauchemars. C’est pourquoi elles confondent le vrai sens du mot liberté, car elles considèrent que tout ce qui implique un acte responsable ou une marque d’engagement leur porte atteinte.
De nos jours, ce profil commence à être très présent dans notre société. La publicité fomente la jeunesse éternelle et l’hédonisme, les opportunités professionnelles sont rares et la dépendance financière des enfants s’étend dans le temps, car ce syndrome commence à gagner en incidence. Et même si ce syndrome n’est pas exclusivement observé chez les hommes, c’est bien chez eux qu’il prédomine.
Comment détecter l’éternel Peter Pan ?
Logiquement, il y a différentes manières de détecter ces attitudes qui, portées à l’extrême, débouchent sur des troubles ou des syndromes sérieux. Voyons quels indicateurs trahissent les personnes atteintes du syndrome de Peter Pan.
La peur de l’engagement
Nous l’avons déjà vu précédemment, mais ce profil se traduit par une peur atroce de l’engagement. Cela ne veut pas dire qu’une personne ayant peur de l’engagement ne veuille pas être en couple, par exemple. Elle peut tout à fait construire une relation, mais il y aura toujours des moments où elle ne voudra pas aller plus loin.
Pour mieux comprendre ce qu’est la peur de l’engagement, disons qu’une personne touchée par ce syndrome acceptera rarement de se marier, d’acheter une maison avec son/sa partenaire ou d’approfondir les problèmes qu’elle et ce-tte dernier-ère peuvent rencontrer si la relation dure et que chacun-e perd une part de sa “liberté”.
La manipulation
Sous leur façade de personnes extraverties, amusantes et intelligentes se trouve des personnes manipulatrices qui ont affreusement peur des changements.
Il n’est pas rare d’entendre les personnes correspondant à ce profil dire des phrases typiques telles que “je ne suis pas esclave de mon travail” pour justifier leur incapacité d’évoluer, un simple changement de poste, ou pour supporter certaines conditions professionnelles qui les obligent à faire un effort.
La méticulosité
Ce sont des personnes méticuleuses, même si généralement uniquement avec elles-mêmes. Autrement dit, même si elles font un cadeau à une autre personne, ce sera quelque chose qui leur plaira à elles, voire même dont elles pouront tirer un certain bénéfice.
Il n’est pas rare qu’une personne touchée par le syndrome de Peter Pan puisse faire un cadeau de faible intérêt à une autre. Autrement dit, cela sert comme excuse pour que finalement le cadeau lui revienne, ou bien que ce soit elle qui en profite plutôt que la personne à qui elle l’a offert à la base.
Le caprice
Un autre trait distinctif de ces personnes, c’est que généralement, elles sont très capricieuses. De fait, elle s’attachent temporairement à leurs possessions physiques, et quand un nouvel objet sort sur le marché, elles finissent par rejeter ce qu’elles avaient pour se procurer toutes les nouveautés.
Par exemple, on peut les voir un jour à bord d’une voiture de sport, puis quelques temps après sur une moto.
Connaissez-vous quelqu’un avec ce type de syndrome ? Ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas rare de rencontrer des Peter Pan. Pour les personnes touchées par ce syndrome, une aide psychologique professionnelle ne peut pas faire de mal.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.