S'il y a quelque chose dont les enfants souffrent, c'est d'indifférence
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Dans l’enfance, les fondations sur lesquelles toute la vie se construit s’édifient. Ce dont l’enfant a besoin, c’est d’amour, d’acceptation et d’attention. Malheureusement, parfois, notre environnement n’est pas prêt à répondre à ces demandes simples ; il s’ensuit que les fondements de la vie sont marqués par de profondes fissures.
Il existe de nombreuses situations « du monde” que l’enfant n’est pas en mesure de comprendre. Il n’a ni les compétences intellectuelles ni les outils émotionnels pour le faire. L’indifférence ou le rejet produisent des souffrances profondes. Ils laissent des traces profondes, des blessures difficiles à guérir.
“L’amour est pour l’enfant comme le soleil pour les fleurs ; le pain n’est pas suffisant : il a besoin de caresses pour être bon et fort.”
– Concepción Arenal –
Il y a beaucoup de gens qui ne se souviennent même pas clairement des émotions qu’ils ont éprouvées pendant l’enfance. Ce sont des gens qui font l’objet de problèmes durant leur vie adulte, mais ils ne trouvent pas la source de tout cela. L’explication pourrait être dans une enfance marquée par l’indifférence de la part de personnes qu’ils aimaient. Nous vous parlerons de cinq signes présents chez celleux qui ont été ignoré-e-s pendant l’enfance.
1. L’insensibilité, une marque d’enfance
L’insensibilité est l’un de ces traits qui sont imprimés sur la personnalité lorsque vous avez été ignoré-e pendant l’enfance. C’est, d’une manière ou d’une autre, une réponse à cette indifférence dont une personne a été victime. Dans l’enfance, cela conduit à un sentiment d’abandon et de handicap.
Dans la vie adulte, l’insensibilité s’exprime telle de l’apathie. Elle peut être dirigée vers d’autres personnes, ou vers la vie en général. Il n’y a ni d’enthousiasme, ni passion pour rien. C’est parce que, à un âge très précoce, la personne a appris à inhiber ses émotions car leur environnement ne leur a pas donné de sens.
2. Refus de l’aide les autres
Pendant l’enfance, nous avons, tou-te-s, besoin de beaucoup de la part de celleux qui nous entourent. Il y a des milliers de situations dans lesquelles un soutien, une orientation ou un réconfort sont requis. Si ces supports ne sont pas disponibles, l’enfant apprend à ne rien attendre des autres. En conséquence, il est possible qu’il devienne un «indépendant à outrance».
De cette façon, il devient quelqu’un qui n’a pas confiance en ce que les autres peuvent lui apporter. Il essaiera de tout faire tout seul. Il se protège des expériences émotionnelles qu’il ne veut pas réitérer. Il ne veut pas avoir besoin de quelqu’un pour être ensuite déçu. Parfois, le contraire peut également se produire : la personne demande de l’aide à propos de tout, même pour ce qu’elle peut faire seule.
3. Sens du vide
Le sentiment que quelque chose manque est très fort chez les personnes qui, pendant leur enfance, ont été victimes d’indifférence glaciale. Dans la vie, il y avait un espace pour leurs proches chéris mais ceux-ci ne l’ont jamais occupé. C’est pourquoi subsiste cet abîme intérieur que rien ne comble.
Ce sentiment de vide se mue en insatisfaction constante. Rien n’est assez bon, pas assez complet. Rien ne “comble”. Personne non plus. Parfois, la sensation de manque se transforme en une critique constante, dirigée vers soi-même et l’entourage.
4. Perfectionnisme
Le manque d’amour et d’attention pendant l’enfance a des effets multiples sur la façon dont on se perçoit. Au fond, se fait l’idée que rien de ce qu’autrui fait n’est assez bien pour être apprécié. Au cours de l’enfance, cela génère un enfant excessivement sage ou radicalement insupportable.
À l’âge adulte, il est très fréquent que celleux qui portent ces poids deviennent extrêmement perfectionnistes. Cette rigidité est une réponse à la suspicion inconsciente qu’iels ne font pas tout ce qu’iels doivent ou peuvent faire. Dans le fond, iels se sentent encore comme un enfant qui veut être apprécié pour ce qu’il fait.
5. Hypersensibilité au rejet
Quand l’enfant se sent ignoré, il se perçoit également comme indigne. Il se sent insignifiant. C’est-à-dire que son existence n’a aucun sens pour les autres et, par conséquent, il conclut de manière inconsciente qu’il y a “quelque chose de mal” en lui. Cela reste imprégné en un sentiment d’insuffisance ou d’illégitimité.
La répercussion de cette indifférence est une hypersensibilité à la critique des autres. Tout signe de désapprobation est interprété comme une menace. Refait surface le souvenir de cette enfance qui dit “il y a quelque chose de mal en toi”. Cela est très douloureux et donc difficile à assumer.
Du point de vue neurologique et psychique, l’enfance est une phase décisive. Cela ne signifie pas que de mauvaises expériences pendant cette période soient irréparables. Cependant, elles laissent des marques qui restent quelquefois à vie. Une personne peut se débarrasser de ces poids dans une grande mesure, mais elle devra travailler dur pour cela et éventuellement demander une aide professionnelle.
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