Xénophobie : définition, facteurs de risque et prévention
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
La xénophobie est un mot qui sonne fort. Lorsque les médias en parlent, ils évoquent des cas “graves” de groupes plus ou moins organisés ayant commis un crime contre une personne appartenant à un autre groupe ethnique ou un autre pays. Mais le racisme, ce n’est pas seulement cela, n’est-ce pas ?
Nous parlons rarement des situations qui se produisent tous les jours dans la plupart des endroits où nous vivons. Nous ne traitons pas non plus des petites phrases ou idées qui sont dans la tête de certaines personnes. N’est-ce pas ? Par exemple, considérer qu’une personne est une mauvaise travailleuse en se basant exclusivement sur son lieu d’origine, est-ce de la xénophobie ou non ? Réfléchissons !
Qu’est-ce que la xénophobie ?
Comme nous pouvons le déduire des premiers paragraphes, la xénophobie ne se limite pas à commettre une agression contre une personne en raison de sa nationalité. Il est clair qu’un tel acte génère un dommage considérable à ceux qui le subissent et à la société en général, mais la réalité est que la xénophobie implique beaucoup plus.
Le centre du concept est l’exclusion sociale d’une autre personne en raison de son origine, normalement différente de celle de celui qui accomplit les actes de xénophobie. Cette exclusion peut être le fruit d’un comportement direct, par exemple en ne louant pas un appartement à une personne en raison de sa nationalité ou de sa couleur de peau.
Mais cela inclut également les attitudes et les croyances relatives à ces personnes, telles que considérer qu’elles sont mesquines ou “menteuses” : c’est là que les stéréotypes entrent en jeu. La réalité est que, bien que nous n’ayons pas de comportement violent, nous pouvons également tomber dans la xénophobie en raison de ce que nous pensons d’elles, car ces pensées font aussi allusion à des attitudes de peur et de rejet.
Comment travailler la prévention de la xénophobie ?
De tout cela, nous pouvons facilement déduire un premier élément en vue de prévenir la xénophobie : aborder et parler aux étrangers, nous immerger et apprendre d’autres cultures. Cela nous aidera à développer de l’empathie à leur égard et à comprendre qu’il s’agit de personnes qui ne sont pas si différentes de nous et que, bien évidemment, la plupart d’entre elles ne sont pas des terroristes potentiels cherchant à détruire nos vies. En outre, nous nous sensibiliserons à connaître leur histoire et les défis qu’elles doivent affronter en tant que communauté.
La vérité est que peu d’entre nous ont pris le temps de réfléchir à ce qui peut amener une personne à quitter son lieu d’origine, mettant sa vie en jeu. En réalité, si elle s’était sentie bien, elle n’aurait certainement pas entrepris un voyage aussi difficile, sacrifiant le contact avec sa terre d’origine et sa famille pour une aventure aux nuances plus dangereuses que passionnantes. Elle met en danger ses proches mais aussi elle-même, parce que la possibilité de rester où elle se trouvait suppose, dans la plupart des cas, une mort certaine.
Pour y parvenir, il est important que les institutions gouvernementales mettent en œuvre des programmes d’intégration vraiment efficaces où les citoyens ordinaires apprennent à connaître véritablement les personnes qui viennent de l’extérieur et où des professionnels peuvent intervenir en cas de conflit. Enfin, il est important que des informations véridiques soient transmises sur cette situation, sans intérêts politiques sous-jacents favorisant la peur et la haine.
Images de William Stitt, Eddy Lackmann et Vlad Tchompalov
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Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González