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Travailler sous pression, compétence ou insensibilisation ?

4 minutes
Travailler sous pression est considéré comme une compétence par la plupart des employeurs. Mais n'est-ce pas fondamentalement une grosse erreur ?
Travailler sous pression, compétence ou insensibilisation ?
Dernière mise à jour : 21 juillet, 2022

Ces dernières années, la capacité à travailler sous pression a gagné en valeur. Le marché du travail évolue à un rythme élevé et de nombreux employeurs pensent que les emplois que nous connaissons aujourd’hui ne ressembleront en rien à ceux que nous aurons dans quelques années.

La question qui se pose est de savoir dans quelle mesure cette capacité à travailler sous pression est une compétence ou plutôt un effet d’insensibilisation. On pourrait aussi se demander si ce type d’approche normalise une situation qui, bien que réelle et opérante, est forcément néfaste.

Tout le monde a dû travailler sous pression à un moment donné. Il est également évident que ceux qui répondent le mieux à cette pression partent – ou finissent, plutôt – avec un avantage. Ce qui n’est pas clair, c’est la mesure dans laquelle la pression à long terme affecte la personne et la pertinence d’un travail qui expose l’employé à ce stress constant.

« La force la plus puissante sous la pression de laquelle nous sommes parfois contraints de travailler est notre propre conscience. »

-Lucian Blaga-

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Travailler sous pression

Dans une certaine mesure, le travail produit toujours de la pression. Cela demande de faire des efforts et de surmonter des obstacles et des problèmes. Cela implique une dépense d’énergie et provoque donc un certain niveau de tension. Il est clair qu’il y a aussi des moments ou des circonstances où cette tension monte, comme il y en a d’autres où elle diminue.

Pour n’importe qui, il est important d’apprendre à travailler sous pression. C’est-à-dire apprendre à surmonter le stress qui résulte des difficultés, de la fatigue ou de la présence de plusieurs stimuli en même temps. Ce qu’il faut, c’est que ces aspects n’empiètent pas sur la capacité du sujet à les traiter.

En revanche, chaque personne a une tolérance différente au stress. Certains s’en sortent très bien, alors que d’autres ont plus de mal. De la même manière, toutes les activités n’impliquent pas la même pression. Un médecin urgentiste fait face à beaucoup plus de stress quotidien qu’un coiffeur.

Cependant, dans tous les cas, tout comme il y a une pression, il y a aussi un niveau de tolérance. Si celui-ci est dépassé, un déséquilibre apparaît qui pourrait avoir des conséquences négatives. Ce niveau peut être dépassé par une circonstance spécifique ou par un effet continu. Dans ces cas, travailler sous pression n’est plus une compétence, mais un facteur de risque.

Quand on franchit la limite

Avoir à supporter un niveau de pression qui dépasse la plage de tolérance d’une personne peut avoir des effets très négatifs. En premier lieu, cela provoque un stress destructeur. C’est-à-dire une condition dans laquelle les exigences de l’environnement dépassent les possibilités de l’individu d’y répondre.

Le stress a des conséquences qui vont des problèmes de santé, comme la migraine ou l’indigestion, aux effets sur l’humeur ; ceux-ci se traduisent par de l’irritabilité, de la tristesse ou des sentiments de frustration. S’il dure trop longtemps, il est possible que tout cela s’aggrave.

Le surmenage peut conduire à la fatigue au travail. Il s’agit d’un état grave qui compromet la santé physique et mentale d’une personne. Le plus inquiétant est qu’une fois installée, elle devient irréversible. Cet état peut bloquer la capacité à travailler de façon permanente.

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Fixez des limites saines

En fin de compte, travailler sous pression est une compétence si cela se fait dans des limites raisonnables. On cherche ici à effectuer des tâches exigeantes en peu de temps et avec de bons résultats. La pression est à la fois dans la difficulté de l’activité et dans le temps limité dont on disposez pour le faire. Si on y parvient, on remarque une augmentation notable de la productivité.

Vous savez que la limite a été dépassée lorsque les résultats de la tâche ne sont pas adéquats, surtout si cela se produit fréquemment. Cela ne signifie pas que vous n’avez pas la capacité d’effectuer la tâche, mais plutôt que cela peut nécessiter plus de temps et, peut-être, une nouvelle méthode pour mener à bien la tâche.

Il est également clair que travailler sous pression n’est pas une bonne idée lorsqu’il en résulte un stress continu ou des maux physiques, malgré la réussite de la tâche. Lorsque le travail affecte la santé physique ou mentale, il faut le reconsidérer.

Apprendre à travailler sous pression est une bonne chose, mais il vaut mieux ne pas perdre de vue les effets que cela a sur la santé et la qualité de vie. Il est particulièrement important de ne pas devenir insensible à ce que l’on vite. Sinon, cela cesse d’être une compétence pour devenir un problème.


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  • Gallegos Vargas, L., & Hurtado López, M. (2003). Psicología de la salud, ansiedad y trabajo bajo presión. Ajayu Órgano de Difusión Científica del Departamento de Psicología UCBSP, 1(2), 13-24.
  • Useche Mora, L. (1992). Fatiga laboral. Universidad Nacional de Colombia Sede Bogotá.

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