Traitements des dysfonctions sexuelles féminines
Les dysfonctions sexuelles féminines sont, en règle générale, par la dissimulation et le traitement social, plus méconnues que celles des hommes. Leur ignorance ne les empêche pas d’être invalidants, agaçants et limitants. Les traitements pour les dysfonctions sexuelles féminines tentent de s’attaquer à ces problèmes.
Les problèmes sexuels les plus pertinents chez les femmes sont liés au manque de désir sexuel, au manque d’excitation sexuelle, aux difficultés à atteindre l’orgasme ou à la douleur lors des rapports sexuels. Quoi qu’il en soit, et bien qu’il existe des techniques spécifiques pour chaque problème, la vérité est que nous pouvons identifier un territoire commun dans la plupart des interventions
Motivation pour le changement : moi ou mon partenaire ?
Dans les traitements des dysfonctions sexuelles féminines, non seulement la dysfonction en soi est prise en compte, mais aussi dans toutes les étapes de la réponse sexuelle, car elles sont étroitement liées. Si l’une ne se produit pas, les suivantes n’auront pas lieu non plus, elles seront étrangères pour la personne.
Il est également important de connaître la motivation qui soutient la demande de la femme : il peut s’agir d’une augmentation du plaisir, mais aussi d’une envie de satisfaire le partenaire. Dans le second cas, un des premiers points de l’intervention sera d’analyser, et de restructurer dans certains cas, les raisons qui ont poussé la personne à consulter.
Tangentialité de toutes les dysfonctions sexuelles féminines : une bonne évaluation
Pour débuter les traitements des dysfonctions sexuelles féminines, il est indispensable de disposer d’informations sur les différentes dimensions de la femme :
- Attentes concernant la thérapie.
- S’il y a des problèmes d’image et d’estime de soi.
- Facteurs de stress non sexuels (la mort de quelqu’un, la naissance d’un enfant).
- Qualité de la relation du couple.
Une fois l’évaluation réalisée, la prochaine étape sera la conception de l’intervention. Elle inclura les stratégies ou mesures qui conviennent le mieux au cas et qui se sont avérées efficaces dans des études scientifiques.
Bonjour désir sexuel ! Adieu l’anxiété !
Parmi les traitements de la dysfonction sexuelle féminine, la technique du sensate focus est utile pour faciliter le désir sexuel des femmes ; le même qui a pu être érodé par une multitude de facteurs. Cette technique cherche à récupérer la sensibilité perdue au-delà du contact génital lui-même.
On parle de caresses, de gestes, de manières qui incitent au désir, de comprendre et d’exploiter le pouvoir érogène que peut avoir le contact avec certaines zones de notre peau. A expérimenter et essayer, à la recherche de nouvelles sensations. Les indications données à la femme et au partenaire (dans ce type de technique la participation de l’autre membre est très importante) sont :
- Stimulation sensuelle alternative. Jouez pour vous-même. Dans cette stimulation, la femme cherche à toucher, sentir et embrasser son partenaire afin de s’exciter. C’est alterné — jamais en même temps — de sorte que plus tard l’autre membre du couple devra également faire de même. Dans cet examen, et surtout dans les premiers stades de l’intervention, les organes génitaux sont exclus.
- Caresses génitales alternées. Là encore, en alternance, des caresses génitales sont pratiquées sur les deux membres du couple. Jusqu’à présent, les rapports sexuels sont interdits. Si le partenaire de la femme est un homme et qu’il a une érection, rien ne se passe car il la soutient. La prémisse n’est pas encore à l’orgasme.
- Caresses sensuelles et génitales simultanées. Le postulat est que, encore une fois, sans atteindre ni le rapport sexuel ni l’orgasme, les deux sont stimulés simultanément. Il est important de profiter de ce qui est fait à l’autre.
- Orgasme extravaginal. Atteindre l’orgasme sans rapports sexuels.
Il est significatif que cette technique ne soit pas utilisée uniquement pour stimuler le désir ou augmenter l’excitation, puisque le but est une jouissance réelle, lente et soutenue dans le temps. Les orgasmes intra et extravaginaux ultérieurs peuvent être combinés.
Les muscles du vagin ont quelque chose à vous dire
Pour augmenter le plaisir du rapport sexuel, et ainsi augmenter la probabilité qu’il ait lieu, vous pouvez effectuer un entraînement des muscles du vagin. La zone la plus sensible du vagin est l’entrée, et donc l’entraînement des muscles de cette zone est une bonne option pour améliorer cette puissance.
La formation se déroule selon les phases suivantes :
- Localisation des muscles. Ce sont les muscles impliqués dans la miction. Pour les localiser, contractez vos muscles pubococcygiens – et non les muscles des jambes ou des fesses – trois ou quatre fois chaque fois que vous allez aux toilettes.
- Pratique d’exercices de tension-relaxation. Pratiquez la tension dans différentes positions au cours de la journée, en vous levant, en vous couchant… toute position est valable. Cela donne une sensation de contrôle sur le vagin lui-même.
- Force et fréquence. Une fois la localisation et le mouvement contrôlés, la fréquence et la force de la contraction sont entraînées. En ayant cette capacité, la sensation agréable est plus grande – on décide quand fermer, ouvrir. Cela ne se fait pas en un seul jour. La formation est vitale. Il est recommandé de le faire en série, comme les abdominaux.
Dysfonctions sexuelles : orgasme, ravi de vous rencontrer !
Pour augmenter l’excitation et les chances d’atteindre l’orgasme, un programme masturbatoire est également recommandé qui augmente le sentiment de contrôle de la femme et sa connaissance de son propre corps. Le programme masturbatoire suit ces étapes :
- La connaissance de soi du corps. Elle peut durer longtemps, car l’ image corporelle et les insécurités jouent un rôle essentiel. Il est important que la femme s’aime.
- Exploration génitale. Une fois que vous êtes satisfait de votre image corporelle, il est temps de vous regarder dans un miroir et de découvrir où se situent vos lèvres, votre clitoris, etc.
- Stimulation sexuelle et génitale personnelle. Sans que l’objectif soit l’excitation et sans que le partenaire y participe bien sûr.
- Augmentation de la durée et de l’intensité de la masturbation et de la stimulation jusqu’à atteindre l’orgasme. L’orgasme se trouve en chemin, lorsqu’il est recherché, il est perdu.
- Stimulation mécanique. Utilisation de vibromasseurs, godes, lecture érotique… La stimulation mécanique est utile lorsque la stimulation manuelle ne fonctionne pas. Si le programme masturbatoire a été bien fait, les points quatre et cinq ne sont parfois pas nécessaires.
Dans de nombreux cas, il est utile que le “programme masturbatoire” soit réalisé par la personne seule, sans compter le partenaire. Cependant, dans un deuxième temps, il convient de l’introduire, car ce que nous recherchons également, ce sont des relations sexuelles satisfaisantes dans ce contexte.
Fermer vouloir, ouvrir vouloir
Le vaginisme est défini comme la contraction involontaire des muscles du plancher pelvien entourant le vagin. Parfois, il se contracte après un rapport sexuel douloureux, bien que la dyspareunie (douleur à la pénétration) n’ait pas nécessairement eu lieu. Le traitement standard du vaginisme suit ces directives :
- La femme est invitée à manipuler son propre vagin, en le serrant et en le desserrant, en le déplaçant… en s’exposant à tout ce qui lui fait peur. La chose normale est que le principe s’empare, puis diminue progressivement cette anxiété. Petit à petit, introduisez des éléments de tailles différentes. Un doigt, deux doigts, des éléments plus gros (on peut même utiliser des petits légumes, puis des plus gros…).
- Manipulation du vagin par le couple sans atteindre l’acte sexuel.
- Pénétration. Si les muscles se contractent, il est possible de revenir à l’usage des doigts du partenaire, etc.
- Normalisation des rapports sexuels. Elle cherche à démédicaliser les rapports sexuels. On leur dit qu’elles peuvent avoir des relations sexuelles quand elles le souhaitent.
Dysfonctions sexuelles : je me sens bien, mais je n’aime pas ça
De nombreuses femmes suivent une thérapie sans avoir de dysfonctionnement sexuel apparent. Dans ce cas, l’évaluation est primordiale. Dans ce document, il est nécessaire d’explorer les domaines suivants :
- Stabilité émotionnelle individuelle. Il y a peut – être des problèmes d’état d’esprit – dépression, anxiété – ou avec le corps – un trouble de l’alimentation.
Croyances, attributions, attentes. Il y a des gens non sexuellement satisfaits parce que le sexe ne ressemble pas au cinéma ou au porno. - Relation de couple et stabilité émotionnelle conjointe.
- Désaccord sur la fréquence des rapports sexuels. On peut jouer avec en passant des accords avec le partenaire. Il n’est pas nécessaire d’avoir des rapports sexuels, mais vous pouvez utiliser les caresses, la masturbation…
La libération sexuelle a fait revenir la femme sur sa propre satisfaction. De cette façon, de nombreuses femmes ont pris en charge leur propre désir sexuel, apprenant à se connaître, à se masturber et à s’aimer avant de rechercher une relation avec l’autre. Les traitements pour les dysfonctionnements sexuels féminins aident également à cet égard.
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