Syndrome prémenstruel : causes, symptômes et traitement
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
Le syndrome prémenstruel correspond à l’orage avant la tempête. Les semaines qui précèdent la menstruation sont souvent liées à une série de symptômes physiques et psychologiques très contrariants. En fait, on sait que 20% des femmes voient pendant cette période leur vie courante très limitée. C’est pour cette raison qu’un diagnostic adéquat est nécessaire avec une approche multidisciplinaire afin de pouvoir améliorer le quotidien de ces patientes.
Chaque fois que l’on parle du syndrome prémenstruel, on se focalise communément sur un aspect unique : le changement d’humeur de la femme. Souvent, on pose le regard sur les aspects superficiels sans s’intéresser aux mécanismes complexes qui organisent en réalité le cycle menstruel. Les œstrogènes et les progestérones fluctuent d’une semaine à l’autre. Les niveaux de sérotonine chutent et d’autres hormones capables entre autres, de favoriser la rétention de liquide, la douleur abdominale et les céphalées se mettent à agir.
« Le syndrome prémenstruel (SPM) se caractérise par une série de symptômes physiques et psychologiques apparaissant au cours de la phase lutéale et se terminant lorsque la menstruation débute. »
Cette danse implacable de neurotransmetteurs et d’hormones met toutes les femmes fertiles face à une série de symptômes. Celles-ci peuvent aller d’une légère gêne au niveau des seins ou une certaine fatigue, jusqu’à un extrême les imposant de s’immobiliser en raison de crampes, nausées, vomissements, et cette Douleur avec une majuscule pour laquelle les ibuprofènes ne sont pas suffisants.
Rappelons que certains pays tels que le Japon accordent 3 jours de repos aux femmes pour leurs règles ou le syndrome prémenstruel. Il s’agit du seirikyuuka, le droit dont toute travailleuse peut bénéficier si elle en ressent le besoin, sans craindre de perdre son salaire. D’autres pays ne conçoivent pas ce type d’initiative. En revanche, une réalité évidente reste sur la table : la période tout comme les semaines qui la précèdent sont liées à une série de symptômes très affaiblissants.
Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel et pourquoi se fait-il ressentir ?
Comme nous le signalions auparavant : toutes les femmes ne vivent pas avec une gêne particulière au cours des étapes prémenstruelle ou menstruelle. Néanmoins, on sait que 80% de la population féminine expérimente un type de symptomatologie et 8% peut souffrir du trouble dysphorique prémenstruel. Ce dernier est lié à une série de caractéristiques physiques et psychologiques limitantes qui rendent quasiment impossible le cours d’une vie normale.
Les troubles du syndrome prémenstruel ont un lien avec la phase lutéale du cycle menstruel. Lorsque l’ovule non fécondé se désintègre pour être expulsé au cours de la menstruation, il commence à libérer de la progestérone et des œstrogènes. Ce trouble stimule également d’autres hormones telles que l’aldostérone, un minéralocorticoïde qui favorise la rétention de liquides, le gonflement, la sensation de lourdeur…
Comme si ces symptômes ne suffisaient pas, les niveaux de sérotonine chutent également pendant la période précédant la menstruation. Ainsi, les sensations de découragement, de fatigue, de mal-être et même de colère font sans doute partie au tissu émotionnel associé au syndrome prémenstruel.
Les 4 caractéristiques du syndrome prémenstruel
En moyenne, on se base sur le fait que le syndrome prémenstruel se compose de 4 troubles et de 4 dimensions. Au sein de ces dernières, on observe une série de symptômes très concrète que chaque femme vit à un niveau plus ou moins important. Voyons cela en détail.
SPM-A (Syndrome PréMenstruel avec Anxiété)
Les niveaux faibles de sérotonine peuvent causer une sensation de stress, d’anxiété, de nervosité, de mauvaise humeur, d’oppression constante, de préoccupation excessive… C’est une période qui peut durer entre 3 et 10 jours pendant lesquels la femme remarque une sur-activation mentale aussi éreintante que dérangeante.
SPM-D (Syndrome PréMenstruel avec Douleur physique)
Dans cette seconde étape on intègre toutes les caractéristiques physiques qui sont associées aux deux semaines qui précèdent la menstruation. Toutes les femmes ne souffrent pas des mêmes gênes, mais voici les plus courantes :
- Céphalées
- Boutons d’acné
- Douleurs abdominales
- Crampes
- Douleurs dans la partie basse du dos
- Gonflement des seins et sensibilité
- Douleur articulaire
- Episodes de dhiarrée ou de constipation
SPM-AN (Syndrome PréMenstruel avec désir de sucre ou autres fringales)
Le syndrome prémenstruel provoque bien souvent une attirance pour les sucreries, le chocolat ou tout autre aliment riche en sucres. Cela est dû aux variations des taux hormones : une augmentation d’œstrogènes et une baisse de la sérotonine associées à un niveau plus bas de glucose. Notre cerveau, nous pousse ainsi à avoir un désir très concret pour des aliments sucrés.
SPM-T (Syndrome PréMenstruel avec Tristesse ou dépression)
Les fluctuations d’œstrogènes et de progestérone sont liées à des problèmes de sommeil, de démotivation, de fatigue, de bouffées de chaleur, et pire encore, un découragement très élevé qui est quasiment vécu comme une authentique dépression.
Comment réduire la symptomatologie associée au syndrome prémenstruel ?
Une grande partie des femmes a recours aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens tels que l’ibuprofène pour réduire les symptômes associés aussi bien à la menstruation qu’au syndrome prémenstruel. Cependant, il est toujours bon de tenter de nouvelles approches qui peuvent se montrer plus efficaces. Ce sont les suivantes :
- Le calcium et la vitamine D améliorent notablement la symptomatologie du syndrome prémenstruel (nous pouvons prendre des compléments vitaminiques ou augmenter la consommation de poissons tels que le saumon, de céréales, de jus d’orange ou de lait enrichi…).
- Le magnésium, la vitamine E et la vitamine B6 sont également très efficaces, surtout pour réduire la douleur, le gonflement ou la rétention de liquides.
- Les plantes naturelles telles que la sauge ou les racines comme le gingembre sont également très adéquates.
- Nous devons également réduire la consommation d’aliments riches en sel, en farine raffinée, en graisse saturée, et également le café et l’alcool.
- La réalisation d’exercice de façon modérée est également très utile.
- Le yoga ou les exercices de relaxation donnent également un très bon résultat.
Pour conclure, il convient de signaler le fait que lorsque les symptômes sont très douloureux et empêchent de mener une vie normale, il est recommandé de parler avec des médecins. Dans ces cas, les traitements avec des pilules contraceptives ou même des antidépresseurs sont des approches communes et plutôt efficaces.
En revanche, n’hésitons pas à avoir recours en complément aux conseils précédemment énoncés. L’approche multidisciplinaire, lorsque le naturel s’associe au psychologique pour retrouver les principes pharmacologiques, nous permettra sans doute d’obtenir une réponse très positive face à ce type de circonstances.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.