Souriez, que le monde sache que vous êtes plus heureux-se qu'hier

Souriez, que le monde sache que vous êtes plus heureux-se qu'hier

Dernière mise à jour : 24 mai, 2017

Souriez, que tout le monde sache que vous êtes plus fort-e qu’hier. Relevez la tête et esquissez ce sourire que votre expression mérite et que votre cœur vous demande. Car si la vie est une attitude, cela vaut la peine de se vêtir du geste le plus digne et le plus joli, qui rend les émotions contagieuses et nous oblige à nous réinitialiser de l’intérieur pour continuer à avancer.

Boris Cyrulnik, célèbre neurologue et psychiatre, dit que personne ne sait très bien comment définir le bonheur. Nous pourrions dire, d’une certaine manière, qu’il vient en grande partie des blessures que l’on a cicatrisées avec le temps et du fil de la résilience qui nous a permis d’embrasser l’espoir à nouveau, devenant alors beaucoup plus fort-e-s que notre “moi” du passé.

“La paix commence toujours par un sourire”

C’est pour cela que chaque sourire que nous nous offrons à nous-même et au monde est comme un parfum subtil, comme un hymne au dépassement personnel et à ce courage avec lequel on accepte tout le vécu, tout ce qui a été surmonté, tout ce que l’on est. Le sourire est la célébration de l’être et notre mécanisme le plus affiné pour nous connecter aux autres. D’où le fait que ce geste gagne en authenticité quand il correspond à une expression sincère.

N’oublions pas que même s’il y a de la magie dans beaucoup de sourires du quotidien, ce sont en vérité des histoires que nous percevons derrière ces expressions. Nous vous proposons de réfléchir à cela.

Souriez toujours, souriez même si cela fait parfois mal

Sonja Lyubomirsky, professeure à l’UFR de psychologie de l’Université de Californie, est l’une des scientifiques les plus connues concernant l’étude du bonheur. Selon elle, le sourire n’est pas un simple geste de communication non verbale ou de connexion entre les gens. En réalité, c’est un type d’énergie de forte intensité capable d’altérer notre chimie cérébrale.

Pour le vérifier, elle a fait une petite étude sur des personnes atteintes de dépression sévère. Elle leur a montré une petite vidéo qui contenait des images comiques, des scènes amusantes avec des animaux et des monologues reconnus comme étant très drôles. La plupart des spécialistes s’attendaient à ce que les patient-e-s ne réagissent pas face à ces images. Cependant, iels ont réagi, mais de manière à peine perceptible, à peine visible. Iels ont fait de petits mouvements sur les lèvres, le visage, l’entre-sourcil…

Il s’agissait de micro-gestes quasi-instinctifs qui étaient associés à une émotion positive, ce que beaucoup de gens dépressifs n’ont pas reconnu lorsqu’ils sont sortis de la salle. Le mécanisme du sourire est lié à une subite libération de neuropeptides qui travaillent pour soulager le stress, pour changer cette charge négative en une charge positive à travers la sérotonine, la dopamine et les endorphines.

Cette stimulante sensation de placidité et de détente est vécue comme quelque chose de très contradictoire et même de douloureux pour les personnes atteintes de dépression. Ce sont des instants où “sourire fait mal”, car même si le cerveau le veut, le cœur n’y est pas préparé.

Les sourires qui sont sincères

Les analystes et les expert-e-s en publicité savent que les sourires ont le pouvoir de captiver le/la consommateur-trice car ils réveillent chez elleux des émotions positives, de confiance et de proximité. Cependant, nous en sommes arrivé-e-s à un point où il y a plus de sourires dû au protocole plutôt que par envie d’exprimer de la joie ou de l’amabilité. Ainsi, quand quelqu’un s’approche de nous avec un sourire sur les lèvres, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser : “que va-t-il me demander ? Que voudra-t-il en échange ? Que va-t-il me vendre ?”

“La rire est le langage de l’âme.”

-Pablo Neruda-

Nous aimons tou-te-s ces sourires que nous voyons, dans la rue, imprimés sur les visages inconnus. Celleux qui nous sourient sans raison et à qui nous rendons la pareille sans savoir pourquoi. Les rires des enfants nous ensorcellent et nous nous connectons immédiatement à quiconque sourit seul, plongé dans ses pensées et porté par un souvenir agréable.

Tous ces gestes quotidiens nous inspirent. Ils nous convainquent que sourire est aussi une attitude face à la vie et une merveilleuse manière d’y faire face malgré toutes les difficultés que nous traversons. À tel point que selon un travail de l’Université de Michigan, nous passons 3 jours sur 10 à atténuer notre mauvaise humeur ou nos démons personnels.

Sourire en soi ne résout pas tous les problèmes, bien sûr, mais améliore le moral et nous prépare à l’action. Cela ne sert à rien de nous soumettre à ce mal être, cela ne sert à rien de nous rendre quand nous avons à notre disposition tant de mécanismes qui nous permettent de sortir victorieux-se de nos labyrinthes personnels.

C’est pour cela que la prochaine fois que vous sentez la mauvaise humeur frapper à votre porte, utilisez cette stratégie basique et cathartique pour voir l’effet qu’elle produit :

  • Prenez de l’air pendant 5 secondes.
  • Retenez cet air pendant 7 secondes.
  • Expirez pendant 9 secondes.
  • Levez le sourcil autant que vous le pouvez pendant 5 secondes pendant que vous reprenez de l’air à nouveau, et lorsque vous l’expirez.
  • Puis, souriez.

Pour conclure, dans la plupart des cas, le sourire est un effet de la joie. Mais dans certaines situations, c’est le propre acte de sourire qui nous apporte du calme, de la motivation et du bien-être. Faisons usage de ce pouvoir qui est toujours à notre portée.

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Images de Tracy Turnbull


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