Le reflet de notre vie sur les réseaux sociaux
Quand nous voyons des photographies ou des commentaires de nos ami-e-s sur les réseaux sociaux, nous avons tendance à penser que notre vie est ennuyeuse et n’a rien à offrir… C’est pour cela que nous faisons l’impossible pour ressembler aux autres et que nous téléchargeons des milliers de photos pour raconter nos péripéties. Mais les vies des autres sont-elles aussi merveilleuses que ce que l’on voit sur les réseaux sociaux ? Cela vaut-il la peine d’avoir une vie sociale éreintante ?
Par exemple, les couples qui “informent” continuellement leurs connaissances qu’ils sont amoureux et qu’ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre, sont en réalité insecure et jaloux. Ils ont besoin de le crier au monde pour “simuler” la perfection ou pour s’inventer une confirmation qui n’est rien d’autre qu’un mirage de leur propre vie.
Pourquoi tou-te-s les autres ont-iels une meilleure vie sociale que la mienne ?
Des publications de couples heureux et amoureux qui cachent des crises matrimoniales, des personnes faisant des selfies dans tous les lieux du monde là où il n’y a que solitude et déracinement, des phrases de croissance personnelle qui prétendent donner des leçons de pédagogie mais qui ont trop d’exceptions pour être des phrases absolues…
Malheureusement, lorsqu’il lit ces messages, notre cerveau souffre d’envie et de jalousie car il comprend que les autres sont plus amusant-e-s, ont des vies fantastiques, ont trouvé l’amour véritable ou expérimentent des sensations uniques. Mais qu’y-a-t-il là-dessous ? Y-a-t-il vraiment de l’or ?
Passer des heures et des heures devant les réseaux sociaux ne nous aide généralement pas à dépasser un état mélancolique. Ce qui est particulièrement nocif quand nous le faisons dans une attitude comparative et en nous prenant comme référence. Si nous sentons que le monde nous doit quelque chose, ce qui n’est pas vrai du tout, nous augmenterons cette sensation si nous avons le sentiment que les autres ont tout ce qu’ils veulent, eux. Regarder les profils des autres peut donc augmenter notre sentiment de victime.
La vie des autres n’est pas ce qu’iels donnent à voir sur les réseaux sociaux
Vous pensez qu’il est impossible de cesser de se connecter sur ces plateformes chaque jour car elles vous permettent de vous informer des nouvelles qui vous entourent ? Selon une étude d’un institut français, utiliser Facebook ainsi nous rend malheureux-ses. Pour la recherche, un groupe de participant-e-s n’a pas ouvert son profil pendant une semaine et tou-te-s ont admis se sentir moins stressé-e-s et plus concentré-e-s sur leur travail et leurs études.
Celleux qui n’utilisent pas ou n’ont pas de profils sur ces pages profitent différemment de la journée. Iels ont plus de temps pour se reposer, faire des exercices, terminer leurs tâches plus tôt, préparer le dîner ou faire le ménage. De plus, être étranger-ère aux réseaux sociaux permet de parler avec celleux qui se trouvent à nos côtés, de voir -vraiment- la personne que nous aimons et d’appeler des proches et des ami-e-s plus souvent.
Le résultat de ce test donne matière à penser : “Nous sommes continuellement en train de lire de bonnes nouvelles et des choses merveilleuses sur les murs des autres et cela nous amène à faire des comparaisons, et donc tomber dans la dépression. Les mots ou les images qui apparaissent ne sont jamais vrais, car le monde des réseaux sociaux se base sur le fait, justement, de montrer aux autres une meilleure version de soi, une image déformée de ce que nous sommes en réalité”.
Le bonheur de Facebook est un bonheur maquillé
Cette phrase devrait être utilisée comme un mantra à chaque fois que nous nous sentons déprimé-e-s après avoir vu de jolis messages et publications sur les réseaux sociaux. Pourquoi disons-nous que le bonheur y est faux ?
C’est très simple : car c’est une image choisie parmi toutes celles qui ont été prises à ce moment-là. Ce n’est pas une photo mise au hasard, mais une photo que la personne a sélectionnée, celle qui lui paraissait être la meilleure. Elle peut donc informer sur les goûts de chacun-e mais pas sur l’état d’esprit.
D’autre part, pensez que quiconque passe son temps à faire une photo à un moment déterminé, s’empêche de vivre le moment. Il abandonne le décor, la scène et s’y situe en tant que spectateur, et il immortalise une sorte de reflet de sa vie, choisi par lui.
Ce qui arrive sur Facebook, Twitter ou Instagram est, d’une certaine manière, séparé de la réalité ou de l’authentique. C’est un exercice de publicité ou le besoin de se dessiner d’une manière déterminée.
Si votre vie sociale n’est pas la même que celle des autres, c’est génial ! Vous n’avez pas besoin de montrer des milliers de photos d’une sortie un samedi soir ou de vos vacances rêvées pour savoir que vous avez profité. Pensez que tous ces souvenirs et moments ont existé en vrai, même si les autres ne le savent pas.
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