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Qu’est-ce que l’hexakosioihexekontahexaphobie ?

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L'hexakosioihexekontahexaphobie est la peur intense et irrationnelle du nombre 666. Découvrez-en davantage sur cette phobie spécifique...
Qu’est-ce que l’hexakosioihexekontahexaphobie ?
Dernière mise à jour : 11 juin, 2024

L’hexakosioihexekontahexaphobie, mot de 28 lettres difficile à lire, est l’une des phobies les plus rares que l’on puisse trouver. Elle fait référence à la peur produite par le nombre 666, associé à la Bête dans l’idéologie chrétienne.

Bien qu’il semble plus facile de vivre avec ce type de peur, étant donné que l’on ne trouve généralement pas de démons dans la rue et qu’il est possible d’éviter la vue du personnage, ce n’est pas toujours le cas. Pour mieux comprendre ce problème, nous vous apportons une définition complète, ses origines et le traitement qui lui est appliqué.

Hexakosioihexekontahexaphobie : une phobie spécifique

L’hexakosioihexekontahexaphobie, également connue sous le nom de trihexaphobie, est classée comme une phobie spécifique selon les critères du DSM-V. Ces derniers se classent parmi les troubles anxieux. Car ils se caractérisent par une peur intense et irrationnelle d’un objet, d’une croyance ou d’un événement.

Plus précisément, cette peur se concentre sur le nombre 666. Comme le chiffre apparaît dans le verset biblique Apocalypse 13 :18, pour annoncer qu’il s’agit de la marque de la Bête, son origine se trouve dans les croyances chrétiennes. Pourtant, sous l’influence de cette religion et de cette culture populaire, certaines personnes développent la peur sans pour autant être de fervents croyants.

Symptômes associés

Quelqu’un qui souffre de la peur du 666 montre une peur intense de voir le chiffre ou une anxiété quant à la possibilité de le rencontrer. De plus, cette peur persiste pendant une longue période (6 mois ou plus). En général, les symptômes suivants sont communs à ceux qui apparaissent dans d’autres phobies spécifiques :

  • Cognitif : hypervigilance, croyances irrationnelles ou pensées intrusives sur le chiffre.
  • Physique : tremblements, frissons, nausées, transpiration, difficultés respiratoires, etc. Il y a une réaction disproportionnée au danger réel (dans ce cas-ci, aucun).
  • Comportemental : évitement des chiffres à travers des rituels comportementaux, des itinéraires alternatifs et d’autres processus complexes de la vie quotidienne, comme changer de nom ou de numéro de maison. De plus, les personnes sautent, par exemple, les rues ou les pages d’un livre qui comportent un 666.

Les cas les plus graves de phobie 666 évitent le nombre par rapport aux résultats d’opérations mathématiques.

D’où vient cette phobie ?

Pour la société moderne, où la religion est devenue une pratique personnelle, il est peut-être étrange d’imaginer développer une phobie à partir d’un verset biblique. Cependant, la figure du diable est puissante pour les adeptes du christianisme. Car il est considéré comme invisible, destructeur et surtout trompeur.

Ainsi, il pourrait se trouver n’importe où, générant le mal et laissant sa marque de manière cachée. Par conséquent, il est facile de devenir obsédé par les chiffres lorsque l’anxiété est la force motrice. Cette peur est fréquemment rencontrée dans la vie quotidienne si l’on souffre d’un état d’hypervigilance. De même, il est facile d’associer le risque de leur présence à des événements désagréables, ce qui renforce la peur.

Il convient également de noter que la religion chrétienne a largement façonné la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Nous vivons avec ses symboles dans les médias audiovisuels, les superstitions et les croyances populaires.

Par exemple, l’ancien président américain Ronald Reagan et son épouse Nancy Reagan ont changé l’adresse de leur résidence à Bel Air, Los Angeles, de 666 St. Cloud Road. Au final, c’était 668.

De même, à une date marquante du calendrier grégorien, le 6 juin 2006, les ministères des ambassadeurs évangéliques des Pays-Bas ont organisé une veillée de 24 heures dans le but de chasser les démons. Puis en Amérique du Nord, l’autoroute 666 doit son nom à l’autoroute 491.

Est-il possible de vaincre l’hexakosioihexekontahexaphobie ?

Le traitement de choix de l’hexakosioihexekontahexaphobie est le même que pour les autres phobies : exposition systématique ou désensibilisation. C’est-à-dire faire face à l’objet de la peur jusqu’à ce que la réponse de peur se produise. Cela se fait avec l’aide d’un professionnel de la psychologie et progressivement, dans le respect du rythme du patient.

En revanche, il est utile d’ajouter la technique de restructuration cognitive. Puisqu’il s’agit d’une phobie basée sur des croyances irrationnelles. Grâce à elle, les pensées déformées du patient sont analysées et modifiées pour le libérer de l’inconfort qu’elles provoquent.

Dans le cas spécifique des religieux, un entretien avec un prêtre est une bonne option. Ce chiffre peut vous instruire dans l’étude de la Bible. En effet, il existe également des interprétations de ce passage qui relient 666 à l’empereur Néron ou Domitien. Le personnage est ainsi séparé du quotidien.

Enfin, dans l’approche, des stratégies sont utilisées pour gérer l’anxiété, telles que des techniques de relaxation, de méditation et de respiration. Celles-ci se sont révélées efficaces à de nombreuses reprises, tant pour réduire les symptômes physiques que cognitifs.

L’importance d’aller chez un professionnel

Enfin, bien qu’il s’agisse d’une phobie curieuse et rare, elle a quelque chose en commun avec les autres. Elle a un impact sur la vie quotidienne de la personne. Comme chez d’autres de ce type, l’intensité de la peur qu’elle génère finit par conditionner la routine du patient. Puis, avec le temps, elle pourrait devenir l’axe autour duquel tourne tout son monde.

C’est un problème très difficile à surmonter seul. Il est donc préférable de s’adresser à un professionnel de la psychologie, auprès duquel vous obtiendrez des informations de qualité, un soutien thérapeutique et des outils pour affronter la peur. Si vous souffrez de ce trouble anxieux, n’hésitez pas à demander de l’aide.


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