Qu'est-ce que le réflexe de Babinski ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Angela C. Tobias
Le réflexe de Babinski est un réflexe primaire des bébés, c’est-à-dire une réponse automatique qui apparaît dès la naissance. Ce réflexe, comme d’autres plus connus, accompagne les bébés depuis l’Antiquité, assurant leur survie. Mais savez-vous en quoi il s’agit et pourquoi cela se produit ?
Dans cet article, nous vous montrons comment le réflexe de Babinski est évalué. Il peut parfois s’agir d’un signe de santé, et d’autres fois, d’une éventuelle anomalie.
Les réflexes primaires chez les bébés
Les réflexes chez les bébés correspondent à des réponses automatiques qui sont déclenchées par un stimulus externe. Nous devons le nom de réflexe au médecin français Jean Astruc, qui a comparé ces réactions automatiques à l’impact d’un faisceau lumineux sur un miroir.
Ces réflexes sont suivis de près par les professionnels de santé et les parents eux-mêmes. La principale raison en est qu’ils sont des indicateurs directs de la santé neurologique et des problèmes futurs possibles chez le nourrisson. Le célèbre score d’Apgar évalue ces réflexes en tant qu’indicateur direct de la santé du nouveau-né.
Les premiers réflexes du bébé sont ceux qui surviennent à la naissance et qui disparaîtront par la suite. Parmi ceux connus sous le nom de réflexes primaires ou archaïques, figurent la prise en main des objets avec les doigts, le réflexe de succion qui facilite la production de lait maternel, le réflexe de nage ou encore le réflexe de Babinski. Nous nous concentrons ici sur ce dernier.
Qu’est-ce que le réflexe de Babinski ?
Le réflexe de Babinski est également connu sous le nom de réflexe cutané plantaire. Le bébé crée automatiquement un réflexe étendu dans l’hallux, familièrement connu sous le nom de “gros orteil” et les autres orteils s’écartent simultanément comme un éventail.
La raison du réflexe de Babinski chez les bébés, et chez la plupart des mammifères, a trait à la protection du pied contre d’éventuels dommages. Ce mouvement peut s’étendre à d’autres membres inférieurs, tels que les jambes, et est contrôlé par ce que l’on appelle les voies polysynaptiques de la moelle épinière.
Lorsque des réponses réflexes ambiguës sont obtenues par le réflexe de Babinski, d’autres variantes qui corroborent ce réflexe peuvent être utilisées. L’une d’elles peut être la stimulation du talon d’Achille, mieux connue sous le nom de variante Schaefer. De même, l’effet Babinski peut être remplacé par la variante de Gordon, qui consiste à exercer une pression sur les muscles du mollet.
Le réflexe de Babinski : signe de santé ou anomalie
Les bébés naissent avec le réflexe Babinski. Cet acte réflexe aura tendance à disparaître vers l’âge de douze mois, bien qu’il puisse rester jusqu’à l’âge de deux ans.
Les bébés n’ont pas une maturité biologique suffisante, c’est pourquoi ils effectuent le réflexe de Babinski. L’absence de ce réflexe dans les premières années est associée à certains troubles liés au système nerveux central ou à la moelle épinière, tels qu’un retard de développement ou des lésions au niveau de la moelle épinière, entre autres.
Lorsque les bébés atteignent une maturité biologique suffisante, ils développent le réflexe de Babinski négatif, qui est maintenu jusqu’à l’âge adulte. Dans ce cas, au lieu d’écarter les orteils, il est le resserrent, et l’os du talon s’éloigne de la ligne centrale de la jambe. Comme chez les bébés, l’absence de l’effet Babinski négatif chez les adultes est associée à des maladies du système nerveux.
Le réflexe de Babinski : la force instinctive chez les bébés
Comme nous l’avons vu, les réflexes primaires chez les bébés sont ces réponses étrangères à la volonté de ceux-ci et qui apparaissent dès la naissance. Ces réflexes primaires ont une fonction primitive qui favorise la survie des bébés et que, par conséquent, l’espèce humaine a maintenue dans son bagage biologique.
Le réflexe de Babinski correspond à une pression sur la zone plantaire du bébé qui génère une réponse automatique d’extension et d’ouverture des orteils. Lorsque des ambiguïtés sont détectées dans la réponse du réflexe de Babinski, d’autres alternatives peuvent être utilisées, telles que la variante Gordon ou la variante Schaefer.
Après l’âge de deux ans, ce réflexe devient négatif : la stimulation plantaire produit une flexion et non une extension. Le fait que les deux variantes se produisent à un âge évolutif différent sont des signes d’affections liées au système nerveux central ou à la moelle épinière.
Les réflexes chez les bébés et les adultes, tels que le réflexe de Babinski, révèlent l’instinct humain de survie. Bien que les bébés soient considérés comme les individus les plus immatures biologiquement, les réflexes primaires montrent qu’ils sont également préparés d’une manière ou d’une autre à l’adversité.
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