Pourquoi es-tu encore auprès de moi après tout ce temps?
Pourquoi n’es-tu pas parti après tout ce temps ? Pourquoi ne t’en es-tu pas allé alors que plutôt que de rester à mes côtés, tu pourrais faire des milliers d’autres choses bien plus épanouissantes pour toi ?
Je suis une personne plus ennuyeuse qu’amusante, plus mélodramatique que drôle, et quand je fais des erreurs, les conséquences sont importantes.
Quels sont donc ces démons qui envahissent ton esprit quand tu me regardes les yeux emplis de joie lorsque je te dis que la tristesse existe ?
Rares sont les gens aussi fous que toi. Excuse-moi de te dire une telle chose, mais aujourd’hui, je ne peux plus te cacher la vérité. Je n’aime pas ça, et je n’en ai pas envie.
Aujourd’hui, je ne peux pas te mentir, je ne peux que te livrer mes sentiments tels qu’ils sont, c’est pourquoi je te demande de m’écouter.
Il y a des personnes vers lesquelles on peut toujours revenir. Même si on s’en éloigne à des années lumière au fin fond d’une autre galaxie. Ces personnes-là représentent la chaleur et la proximité, et on se sent connecté.e à elles dès le premier coup d’oeil. Une osmose aussi unique qu’inébranlable.
S’il te plait, continue à lire…
Lorsque j’ai été aveugle, tu as été ma canne. Peu t’a importé de m’accompagner, même si tu savais d’avance que je ne trouverais pas ce que je voulais, car je ne cherchais pas au bon endroit. Tu ne m’as jamais dit “Tu vois, je t’avais prévenu.e”.
Or, moi, je veux te dire quelque chose : sans toi, je ne serais jamais arrivé.e là où j’en suis aujourd’hui, je serais encore au fond du trou. Sans toi, je n’aurais jamais eu cette perche à laquelle me raccrocher.
Tu ne m’as jamais rien dit, même si mes batailles t’ont pourtant aussi laissé des cicatrices. Des marques que je regarde aujourd’hui, et qui me font me rendre compte de la chance que j’ai d’avoir pu compter sur toi.
Des traces qui prouvent que tu fais partie de moi, qu’on a atteint un tel seuil d’intimité que l’on partage tout, même les blessures…
Tu es resté auprès de moi pour me donner ton avis neutre et réaliste, et pour me recadrer quand j’en avais besoin.
Tu as pris des initiatives dans le but de contribuer à mon bonheur, même si tu savais pertinemment que dans un premier temps, cela me ferait souffrir ; il n’y avait pourtant pas d’autres solutions pour éviter que la blessure ne s’infecte, et tu en avais conscience.
Tu me connais depuis plusieurs années déjà, et tu sais que ma nature ne changera pas, si ce n’est à quelques détails près.
Je t’ai montré mon pire visage, celui dont je suis le moins fier.e, mais toi, tu as refusé d’entendre les mots que j’ai pu te dire quand j’étais dans un tel état, et quand les choses se passaient mal.
Tu m’as parlé de la foi qui fait bouger des montagnes aussi fières que moi, et ce en te basant sur l’illusion de penser que je pourrais me rendre compte par moi-même que tout n’était finalement pas si noir, obscur et ténébreux.
Tu n’as pas laissé tomber dans l’oubli les bons moments que l’on a pu partager, et tu les as placés au rang d’exemple. Ils sont ce rocher auquel je peux m’agripper avec cette main qu’il me restait de libre.
Tu n’es pas parti.e, même quand j’ai cru que la main que tu me tendais me blessait, tombant alors dans une victimisation surréaliste.
Pour moi aussi tu es important
Je ne te laisserai pas oublier ces mots, et je te les rappellerai à temps pour que tu comprennes que tous tes efforts ont porté leurs fruits et que même si rationnellement, je ne comprends pas que tu sois encore là auprès de moi, je te remercie profondément d’être resté.e.
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