Pourquoi agissons-nous ainsi ? Le but du comportement
Rédigé et vérifié par Psychologue María Alejandra Castro Arbeláez
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi nous faisions ce que nous faisons ? Parmi les objectifs de la psychologie – c’est même l’une de ses aspirations centrales – se trouve celui de répondre à cette question. Nous allons donc aujourd’hui essayer d’identifier et de définir le but du comportement.
Pour cela, nous parlerons des besoins de base, de la motivation et de la façon dont nous devons imposer notre volonté quand les émotions s’intensifient et que les instincts veulent prendre les commandes. Accompagnez-nous sur ce chemin !
« Nous ne pouvons pas choisir sagement dans la vie, à moins que nous parvenions à nous écouter nous-même, notre propre moi, à chaque moment de notre existence. »
– Abraham Maslow –
Les besoins de base et le but du comportement
Les branches ou points de vue de la psychologie qui abordent nos besoins en tant qu’espèce sont variés. L’approche la plus connue est peut-être celle d’Abraham Maslow.
Ce psychologue américain s’est appuyé sur le schéma d’une pyramide pour les énoncer. Il suggère que, pour parvenir à dépasser un groupe de besoins, nous devions d’abord satisfaire ceux du niveau antérieur.
Selon cet auteur, les besoins de sa pyramide sont répartis de la manière suivante :
- Besoins physiologiques : l’alimentation, le sommeil, le repos, le sexe et la respiration.
- Besoins de sécurité : la sécurité physique, professionnelle, familiale, de santé, de propriété privée, etc.
- Besoins d’affiliation : les besoins en lien avec l’amitié, l’affection, la famille et l’intimité sexuelle.
- Besoins de reconnaissance : confiance, auto-reconnaissance, respect, réussite.
- Besoins d’auto-réalisation : moralité, spontanéité, créativité, acceptation des jugements et résolution de problèmes.
En syntonie avec cette théorie, le but de notre comportement pourrait être motivé par nos besoins. Par exemple, si nos besoins de sécurité ne sont pas satisfaits, notre comportement visera à les combler. Nous serions ainsi motivés par le niveau de nos besoins physiologiques.
Nous partageons tous les besoins de base qui se trouvent au seuil de la pyramide. Ils servent de but au comportement que nous adoptons. En d’autres termes, la motivation serait intimement liée au but de notre comportement.
La motivation et le but du comportement
La motivation, ce sont les « raisons, intérêts, éléments qui poussent quelqu’un dans son action » (Larousse). Entre autres variables, notre comportement est conditionné par la motivation. Ce peut être une motivation intrinsèque, c’est-à-dire celle qui nous pousse à agir parce que nous le voulons, ou une motivation externe, qui est liée à des stimulations extérieures.
En plus de ces types de motivation, il existe d’autres classifications :
- Motivation pour la réussite. Elle entretient un lien étroit avec le besoin d’exécution et le désir d’excellence.
- Motivation d’affiliation. Elle est liée au besoin de faire partie d’un groupe, c’est-à-dire d’être en contact avec les autres.
- Motivation de pouvoir. Elle entretient un lien avec la capacité d’influence et de contrôle, en plus de l’obtention d’une reconnaissance.
Nous avons donc différentes sources de motivation qui varient selon le degré de conscience que nous accordons à la relation entre nos besoins et nos actions. Parfois, par apprentissage, cette relation est déterminée par notre culture ou notre famille.
Les sources varient d’une personne à une autre, même si nous partageons quelques sources. De plus, nous ne savons pas tous très bien quels sont nos besoins. Nous pouvons alors agir pour satisfaire un besoin que nous n’avons pas identifié de façon consciente.
Bien souvent, nous nous trompons à l’heure d’identifier les vecteurs de motivation qui ont dirigé nos actes. Il arrive que nous les identifions mais nous mentons au moment de les évoquer.
Comment ne pas être gouvernés par nos sentiments, habitudes et pensées ?
Quand nous ne sommes pas conscients de nos besoins, il est plus facile que nous nous sentions perdus, étrangers dans notre propre vie, comme si une force supérieure nous dirigeait.
Par exemple, lorsque nous sommes gouvernés par des émotions comme la peur et la honte, le but du comportement que nous affichons se transforme en évitement. En revanche, avec d’autres émotions comme la colère et la joie, nous avançons vers l’action.
Cela se produit aussi quand nous agissons avec nos pensées et habitudes. En effet, traduire sur-le-champ ce que nous ressentons et pensons ou simplement suivre l’inertie marquée par l’habitude nous pousse à ne pas comprendre ce que nous voulons réellement.
Travailler avec notre conscience
Ainsi, pour que le but du comportement que nous adoptons ne soit pas déterminé par ces facteurs, nous pouvons travailler avec notre conscience.
Pour cela, il faut :
- Vivre plus en lien avec le présent. Cela nous aidera à être plus connectés. Grâce à cela, il nous sera plus facile de trouver de nouvelles – et meilleures – solutions.
- Méditer. Cela facilite la réflexion et l’analyse.
- Se poser la question suivante : vers quoi ou qui est dirigé mon comportement ? Cette question nous permet de faire plus attention aux comportements que nous réalisons de façon automatique et à travers lesquels nous laissons parfois d’autres personnes gouverner nos vies.
Nous pouvons aussi être en syntonie avec notre bien-être, en prêtant attention à notre santé mentale, physique et sociale. Nous serons ainsi plus conscients des besoins que nous devons réellement combler.
Par ailleurs, nous pouvons pratiquer le mindfulness qui, selon diverses études, nous éloigne des dangers des comportements insensés. Par exemple, Kudesia (2019), dans son article publié dans l’Academy of Management Review, suggère que cette pratique permet une meilleure gestion des situations à travers des processus transformateurs.
Pour conclure, le but du comportement est déterminé par différentes sources. Il varie selon chaque personne et nous pouvons le suivre de façon plus authentique si nous sommes conscients de la raison pour laquelle nous agissons comme nous le faisons. Grâce à cela, nous aurons plus de possibilités de devenir les directeurs de nos vies.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
Kudesia, R.S. (2019). Mindfulness as metacognitive practice. Academy of Management Review, 44 (2). 405-423.
Maslow, A. (2014). A theory of Human Motivation. Floyd VA:Sublime Books.
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