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Les personnes qui sont de mauvaise humeur finissent toujours par le payer

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Les personnes qui sont de mauvaise humeur finissent toujours par le payer
Dernière mise à jour : 07 septembre, 2017

Généralement, nous avons tendance à reproduire auprès des autres le traitement que l’on nous réserve, et selon la psychologue Elisa Múgica, cela est dû aux neurones miroir, qui nous incitent à agir de la même manière qu’on le fait avec nous. Ces fameux et intéressants neurones sont les responsables du bâillement contagieux, du fait que l’on rende leur sourire aux personnes qui nous sourient, ou que l’on soit de mauvaise humeur lorsqu’une personne en colère s’adresse à nous.

Pour autant, toutes les insultes qui sortent de notre bouche finissent par trouver le chemin du retour, faisant des ravages dans notre équilibre personnel et émotionnel. Etre de mauvaise humeur, c’est comme être en résistance contre soi, contre les autres et contres les situations face auxquelles on se trouve.

Une des explications envisagées pour expliquer pourquoi certaines personnes sont constamment de mauvaise humeur alors même que la vie est clémente avec elles, c’est qu’elles ont un trop grand ego. Peu de choses, voire rien ne leur semble bien à leurs yeux, et elles pensent que la réalité fait tout pour que leurs attentes ne soient pas atteintes et satisfaites, d’où leur constante mauvaise humeur. En ce sens, le fait d’être de mauvaise humeur nous rend petit-e-s et esclaves.


“L’ignorance et l’erreur sont sources de mauvaise humeur.”

– Baron d’Holbach –


D’où vient notre mauvaise humeur ?

Le déclenchement de la mauvaise humeur peut être dû à n’importe quelle circonstance. Certain-e-s expert-e-s ont conclu que les attentes non satisfaites, par exemple, nous rendent plus à mêmes d’avoir des pensées déséquilibrées, et c’est ce qui finit par nous mettre de mauvaise humeur.

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Tal Ben-Shahar, professeur de Psychologie Positive à l’Université d’Harvard, assure que la colère a une fonction ; on pourrait en effet la comparer à une valve qui, lorsqu’elle s’ouvre, relâche la pression à laquelle est soumise une personne face à une circonstance qui la touche. Si quelqu’un est renvoyé de son travail, il peut être plus productif pour lui d’accepter la colère qu’une telle circonstance génère en lui plutôt que de la nier.


La colère, en ce sens, peut nous monter que nous avons été victime d’une injustice et nous remplir d’énergie pour faire une réclamation et nous battre contre cette injustice. Elle peut aussi nous rendre prisonnier-ère-s du ressentiment. Tout dépendra de la manière dont on la gérera.


La mauvaise humeur peut aussi être considérée, si tant est qu’il n’y ait pas de troubles neurologiques, comme une humeur allant de paire avec un refus de la réalité. Les personnes qui sont constamment de mauvaise humeur sont rarement satisfaites de ce qu’elles ont. Leurs attentes déséquilibrées et inadéquates génèrent en elles une grande frustration qui se traduit par la colère et la mauvaise humeur, ce qui les mène à voir une situation d’une manière plus négative ce qu’elle l’est, ou peut l’être réellement.


“L’amertume et la fierté sont soeurs jumelles ; la mauvaise humeur et l’irritabilité sont leurs inséparables compagnes.”

– Mère Teresa –


La mauvaise humeur attaque notre corps et notre esprit

Le fait d’être continuellement de mauvaise humeur cause en nous un certain mal-être psychologique ainsi qu’une usure émotionnelle qui attaque notre système immunitaire. Cela augmente donc le risque de souffrir de problèmes cardiovasculaires, et selon une étude menée à l’Université d’Harvard, c’est une habitude nocive pour la fonction des poumons.

La personne de mauvaise humeur a des sentiments d’irritabilité, de colère et de haine. Elle focalise son attention sur les obstacles externes qui l’empêchent d’atteindre ses objectifs, ceux qu’elle rend responsables de sa frustration. De plus, la mauvaise humeur génère en nous le besoin d’agir physiquement ou verbalement de manière intense et immédiate.

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Sur le plan physiologique, cette humeur active le système nerveux, élève la fréquence cardiaque et la pression artérielle, et en même temps réduit le volume sanguin et la température périphérique. Elle provoque aussi l’augmentation de la tension musculaire et la sécrétion d’adrénaline, préparant l’organisme à des efforts intenses.

En raison des preuves scientifiques grandissantes sur l’impact négatif de la mauvaise humeur sur l’organisme, il est préférable de compter jusqu’à dix avant de perdre le contrôle. Ne croyez-vous pas ?


“Nous devons interpréter la mauvaise humeur comme un signe d’insécurité ainsi que de manque d’estime de soi.”

– Alfred Adler –


 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.