Ce moment où vous décidez d'aimer votre corps au-delà de sa forme et de son poids

Ce moment où vous décidez d'aimer votre corps au-delà de sa forme et de son poids

Dernière mise à jour : 01 octobre, 2019

Le moment où vous décidez d’aimer votre corps au-delà de sa forme et de son poids est un grand pas dans l’histoire de “votre” humanité. C’est un pas que beaucoup de personnes ne sont pas capables de réaliser du fait de l’immense quantité de préjugés qu’elles ont pu accumuler autour de “comment doit être un corps”.

Mais…Comment doit-il être ? Nous devons nous demander, avant de juger, écraser et détruire la dignité de notre corps : comment doit être un bon corps… Pourquoi ? Pour qui ? Les modes arriveront aussi (pour rester) dans le thème corporel. Notre corps a été la proie d’une série de modes répondant à des intérêts déterminés, ceux des autres, et dans une moindre mesure, les nôtres.

Ces intérêts sont parfaitement valides et font partie de notre droit d’existence. Puisque, en fin de compte, c’est par soi-même que l’on décide si l’on préfère accepter son corps en fonction de normes écrites par l’extérieur ou de normes que l’on s’est soi-même fixées. C‘est un choix personnel dans tous les cas, mais inconscient dans la plupart des cas.

Notre corps mérite un regard d’acceptation plutôt que d’un mépris constant

Si l’acceptation que nous donnons à notre corps dépendait de normes externes, qui changent selon la mode qui règne à un moment donné, nous passerions notre vie entière voués à un fait hors de contrôle. En revanche, si ces normes étaient défendues par nous-mêmes, au lieu d’attaquer notre corps en fonction de ce qui est “écrit” par l’extérieur, nous serions capables d’emprunter, enfin, le chemin vers l’acceptation.

Au lieu de lui répondre par de la tendresse et un bon traitement, nous répondons à notre corps par la critique et par un besoin de “réparation” constant. Il y a toujours quelque chose d’indigne en lui. Parfois, l’indignité se transforme en cruauté; surtout dans certains moments vitaux et déterminés. Au cours de l’adolescence, par exemple, le corps est une des voies principales d’expression de l’identité.

Dans de nombreux cas, le besoin existant d’être vu-e et admiré-e fait référence et se limite au corps. Et le corps “se doit d’être” à la hauteur d’une telle prétention. Sur ce corps, nous suspendrons les vêtements qui nous identifierons comme quelqu’un d’unique et spécial. Ce même corps se convertit finalement en un espace de lutte interne constante.

On nous a appris à juger notre corps en fonction de certaines normes externes

Ainsi, notre corps se convertit en un champ de bataille, représentant une authentique zone catastrophique ou point zéro. On nous a appris à concentrer notre attention sur ce qui ne nous plaît pas dans notre corps (sur la base de normes dominées par les modes et d’autres intérêts commerciaux), au lieu de nous apprendre à l’accepter, l’aimer et même l’explorer avec curiosité et esprit critique. Nous punissons notre corps avant même de le reconnaître.

Pour autant, le corps se convertit pour de nombreuses personnes en une sorte de cellule dans laquelle elles sont condamné-e-s à vivre ; et non pas dans leur maison, ni dans un lieu surprenant et évolutif à la conception la plus parfaite. Pour ces personnes, il s’agit davantage d’un lourd fardeau qui enlaidit leur carte de visite, une tare qui affaiblit leur valeur dans un monde très compétitif, dans lequel le physique est très important.

Peut-être, notre corps nous crie en silence sans que nous ne lui prêtions attention : Aime-moi ! Prends soin de moi ! Ne me vends pas au plus offrant !… Mais lorsque nous réussirons à nous libérer du filtre du jugement externe (que nous avons intériorisé), nous découvrirons que notre regard deviendra plus aimable, moins dramatique et plus sain.

Aimer notre corps revient à nous aimer nous-même

Quelque chose comme “Oui, j’ai de la cellulite et je décide de regarder mon corps avec amour et non avec dégoût”. “Oui, j’ai beaucoup de ventre mais au lieu de me rendre au gymnase comme une punition, je me rends vers l’acceptation de mon corps”. Bien entendu, la santé est la base d’un quelconque besoin urgent de changement. Nous sentir bien dans notre corps passe par un bon traitement et maintient de celui-ci, jusqu’à l’acceptation et la tendresse.

Faire de l’exercice, danser, en prendre soin, l’observer… fait partie de la connexion avec son corps et de sa découverte. Travailler pour avoir un regard aimable et libre de préjugés envers notre corps en vaudra la peine. Cela nous aidera à avoir le même positionnement à l’extérieur et envers le corps des autres.

“Ne fais pas de ton corps la tombe de ton âme.”

-Pythagore-

Pour autant, il existe une différence très grande entre vouloir “prendre soin” depuis la peine et le mépris envers notre corps, comme s’il était un lieu “provisionnel”, jusqu’à ce que nous soyons comme les canons qui tirent en voulant prendre soin de nous afin de nous sentir plus sain-e-s. Cette fois, ce sera  l’acceptation de ce qu’est notre corps au-delà de ce qu’il pèse et de ses formes. Ce moment… sera un immense pas pour vous réconcilier une fois de plus avec vous-même.


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