Je me suis engagé avec toi, pas avec ta famille

Je me suis engagé avec toi, pas avec ta famille

Dernière mise à jour : 15 novembre, 2015

“Toutes les familles heureuses se ressemblent ; chaque famille malheureuse est malheureuse à sa manière.”

Léon Tolstoï

On peut choisir la personne avec qui on veut passer le reste de sa vie, mais pas celles qui l’accompagnent.

La famille et les amis de votre conjoint peuvent être un problème dans la vie de couple, pouvant même entraîner la rupture.

La phrase “Je ne me suis pas engagé avec ta famille, mais avec toi” illustre bien les mauvaises relations ou la distance qui peuvent se créer avec la belle-famille.

Cependant, il ne faut pas oublier que lorsque l’on s’engage avec quelqu’un, on s’engage aussi avec le monde qui l’entoure. Nous ne sommes pas obligés de sympathiser avec les personnes de ce monde, mais il faut au moins essayer de maintenir une entente cordiale.

D’un autre côté, le fait de bien ou mal s’entendre dépend de plusieurs facteurs, car chaque famille est un monde.

Vivre à des centaines de kilomètres des beaux-frères et des beaux-parents est une chose, mais partager la même maison ou vivre à deux pas l’un de l’autre en est une autre.

De manière générale, les femmes établissent souvent un lien plus proche avec la famille de leur époux. Ce lien peut être une grande source de joie lorsqu’il est réciproque, mais la proximité augmente également les probabilités de conflits.

La pire situation à laquelle on pourrait se retrouver confronté, c’est lorsque l’une des parties, le conjoint ou la famille, vous fait pression pour que vous choisissiez entre l’un des deux “clans” qui se sont formés.

Nous n’allons pas nous risquer à donner une seule solution à ce conflit car cela nécessite une analyse profonde de chaque situation. En revanche, nous pouvons faire quelques commentaires.

A ce stade critique, les choses peuvent encore s’arranger. Il n’est pas rare que les personnes qui demandent de faire un choix le fassent subitement, comme si elles cherchaient à avoir plus d’attention ou plus de place face à l’autre partie. Si elles y parviennent, elles retireront leur demande sans complications.

D’un autre côté, quand un tel choix est exigé, une longue série de disputes s’ensuit généralement et on n’arrive pas à régler les problèmes à temps.

Comme nous l’avons dit ci-dessus, il existe des milliers de situations différentes, et celle que nous allons vous décrire n’est pas forcément la vôtre, mais c’est la plus commune.

Dans beaucoup de couples, même les couples âgés, un des parents, ou les deux, ont tendance à penser que leurs enfants sont toujours des bébés sans défense face à un monde plein de dangers.

Ainsi, ils continuent de s’en occuper de manière surprotectrice, autoritaire voire même dictatoriale. Il est donc difficile pour le couple dont la personne a des parents ainsi, de se sentir à l’aise.

Imaginez qu’ils prévoient leurs vacances et en informent leurs parents respectifs, mais que l’un d’eux s’opposent à leur plan, le déclare haut et fort, et essaie de le saboter en utilisant des stratégies psychologiques discutables (le chantage émotionnel, par exemple).

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Dans tous les cas, un père ou une mère envahissants n’ont pas beaucoup de pouvoir à moins que l’enfant n’y consente. Généralement, les problèmes sérieux ont lieu quand progéniteurs et enfants n’ont pas évolué.

Ainsi, l’un veut protéger et l’autre veut être protégé. Sinon, ce sont les enfants qui prennent de la distance avec leurs parents quand ils se rendent compte que, bien qu’ils soient pleins de bonnes intentions, ils empiètent sur leur bonheur.

D’un autre côté, il serait faux de penser que la faute revient systématiquement à la belle-famille en cas de mauvaise entente. Dans de nombreux cas, c’est le conjoint qui ne fait pas bien les choses.

Une situation bien connue est celle du conjoint qui ne veut pas que ses jeunes enfants voient leur belle-famille sans qu’il y ait une bonne raison.

Est-il possible de bien s’entendre avec sa belle-famille?

Sauf exceptions, la réponse est oui. Il n’y a pas de raisons particulières qui vous empêchent de bien vous entendre avec votre belle-famille ou avec la personne que votre être cher a choisi pour qu’elle fasse partie de votre famille.

Toutefois, il est vrai que certaines personnes le vivent plus mal que d’autres.

Pour simplifier, mettons-nous du côté de la jeune fille qui est avec son petit-ami depuis un certain temps, et tous les deux décident qu’il est temps de faire les présentations à la famille.

Cette situation cause généralement des tensions les premières fois car les personnes qui en font partie savent qu’elles sont dans un contexte d’évaluation.

Cette interprétation du contexte peut disparaître et emporter avec elle l’anxiété, ou elle peut durer.

Beaucoup de jeunes garçons qui ont déjà mangé plusieurs fois avec leur “beau-père” ont encore peur que celui-ci sorte le fusil de chasse à tout moment. C’est une blague, mais c’est aussi parfois le reflet d’une réalité à moindre échelle.

Si cette sensation perdure, il est difficile d’entrevoir une bonne entente entre conjoint et belle-famille, puisque personne n’aime se sentir constamment jugé.

Dans ce cas-là, la majorité de nos comportements sont faux et l’on ne se sent pas soi-même. De plus, dans un cadre comme celui-ci, il s’avère très difficile de communiquer de manière sincère et ouverte, même si c’est essentiel pour résoudre un conflit.

Ainsi, une relation tendue sans raisons de conflits est supportable, mais quand il y a des raisons de conflits, c’est plus difficile parce que les canaux de communication nécessaires pour les résoudre ne se sont pas créés.

Souvent, les deux parties finissent par mettre ce conflit sur la liste des choses en suspens au cas où ils doivent un jour se battre pour la personne qu’ils aiment.

Dans de telles situations, la personne qui se trouve au milieu a un rôle vraiment désagréable. Elle doit écouter les personnes qu’elle aime, d’un côté et de l’autre, dire des choses qui ne lui plaisent pas et qui lui font du mal.

Là encore, l’amélioration de la situation va beaucoup dépendre de ses capacités sociales et de son aptitude à être un bon intermédiaire de communication.

N’oubliez pas qu’il est important de garder une bonne relation avec la famille de votre époux/se, même avant de dire “oui” et de signer le registre de mariage.

Il ne s’agit pas d’une obligation, ni de rester souriant quand vous allez manger chez eux et de les haïr en secret, mais plutôt d’apprendre à accepter le fait que ces personnes faisaient partie de la vie de votre conjoint avant même que vous le connaissiez.

Pour savoir s’il est possible ou pas de bien s’entendre avec votre belle-famille, il faudrait peut-être vous mettre à sa place.

Autrement dit, aimeriez-vous que votre conjoint vous demande de choisir entre vous et votre famille ? Comment aimeriez-vous que se passent les dimanches en famille, les anniversaires ou les fêtes de Noël ? Que se passerait-il si votre époux/se vous disait qu’il/elle ne supporte pas vos parents ?

Il est important d’être objectif et d’accepter le fait que l’on a tous des qualités et des défauts. On ne peut pas vouloir que les autres changent si nous ne changeons pas.

Par conséquent, si la famille de votre conjoint n’est pas parfaite, apprenez à voir les côtés positifs (nous avons tous des qualités).

De plus, si vous aimez vraiment votre conjoint, souvenez-vous que vous avez accepté d’être avec lui/elle pour le reste de votre vie, en dépit des épreuves.

Une belle-famille envahissante ou très présente peut être mise dans le groupe des “problèmes de couple à régler” et cela vous aidera à renforcer les liens qui vous unissent.

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Que puis-je faire pour mieux m’entendre avec ma belle-famille ?

Peut-on accepter la famille de notre conjoint au point d’avoir l’impression de les avoir épousé ? 

Les extrêmes ne sont jamais bons. Au-delà de l’affection que l’on peut avoir pour eux, un couple doit être suffisamment “étanche” pour ne pas laisser des tiers s’immiscer dans les décisions et dans la vie de couple.

Cependant, il existe quelques conseils pour bien s’entendre avec sa belle-famille, afin d’éviter une bataille générale, un silence pesant ou une mauvaise soirée.

Tout d’abord, vous devez établir certaines limites, afin de savoir ce que vous pouvez ou ne pouvez pas accepter lorsque vous rendez visite à votre belle-famille ou quand elle vient vous voir.

Définissez bien les barrières à ne pas franchir. Avec qui parlerez-vous de ce sujet ? Avec votre mari/femme, bien entendu.

Il se peut que vous ayez suffisamment confiance en vous pour en parler directement avec les personnes concernées, mais ce n’est pas toujours une bonne idée.

En effet, certaines personnes peuvent être susceptibles et générer des problèmes supplémentaires.

Ne mettez pas votre conjoint entre le marteau et l’enclume, l’obligeant à choisir entre vous et sa famille. Nous avons tous le droit de garder nos proches.

De plus, nos parents sont nos parents, et ça ne changera jamais. Si la situation devient insoutenable, ne partagez pas de moments ensemble, mais n’obligez pas votre partenaire à renoncer à eux sous prétexte qu’il vous font du tort.

Une autre manière de bien s’entendre avec sa belle-famille est de penser à l’autre et non uniquement à vous.

Autrement dit, si vous êtes invités à manger chez eux, faites-le pour le bien de votre conjoint. C’est un détail qu’il remarquera surement.

Essayez d’être vous-même et de ne pas être faux. Vos beaux-parents auront toujours des intérêts, des besoins et l’envie que leur enfant ait tout ce qu’il y a de plus beau.

Si vous restez vous-même, votre partenaire vous reconnaîtra davantage et dégagera une plus grande sensation de bien-être.

Si vous êtes, de nature, une personne joyeuse et que, dans ces moments-là, vous êtes la plus grincheuse du monde entier, votre partenaire reconnaîtra moins la personne dont il est tombé amoureux et aura plus de mal à le transmettre à ses parents.


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