L'histoire des deux esclaves
L’histoire des deux esclaves raconte la légende d’un royaume lointain dans lequel régnait un sultan reconnu partout pour sa noblesse et sa générosité. Le souverain n’imposa pas des impôts disproportionnés à son peuple. Au contraire, il mettait tout en œuvre pour améliorer la situation des plus démunis. Il prenait aussi toujours de sages décisions.
Le royaume était placé sous le signe de la paix et de l’harmonie. La pauvreté, qui avait jadis peint le paysage quotidien, avait disparu et les citoyens étaient heureux de s’entraider. Ils aimaient et respectaient le sultan, qui régnait depuis 40 ans. L’histoire des deux esclaves nous apprend qu’à cette époque, personne n’imaginait que tout changerait soudainement.
Le sultan avait un fils qu’il avait éduqué avec soin. Il savait qu’il était son successeur et voulait que son héritage se poursuive. C’est pourquoi il trouva un enseignant qui apprit à son fils, avec patience, l’art de gouverner. Il ne voulait pas perdre toute cette harmonie qu’il avait réussi à instaurer dans le royaume au prix de tant d’efforts. Sachant qu’il était déjà vieux, il comprit que bientôt, son fils lui succéderait.
Le fils du sultan devient l’héritier
Le sultan eut la sagesse de sentir que sa mort était proche. Par conséquent, il appela son fils et lui annonça qu’il allait abdiquer. Il saisit cette occasion pour lui rappeler que l’art de gouverner était un exercice d’intelligence dans le cadre duquel la fermeté devait être combinée à la sensibilité nécessaire pour écouter le peuple. Il conseilla alors à son fils de toujours écouter son coeur en cas de doute ou de dilemme.
Le sultan expliqua aussi à son fils qu’être souverain signifiait être humble. Ce n’est que par la connaissance et la compréhension de ses propres intérêts et besoins que le dirigeant pourra également les gouverner. Il insista également sur le fait que le pouvoir pouvait masquer le jugement et obscurcir la raison. La seule façon d’éviter cela consistait en fait à garder son esprit libre et son cœur pur.
Le fils du sultan écoutait attentivement et promettait à son père d’être à la hauteur du royaume dont il héritait du trône. Le lendemain, il fut couronné lors d’une somptueuse cérémonie. Trois semaines après seulement, le vieux sultan mourut dans son lit.
Le gouvernement du fils du sultan
Le fils du sultan commença à gouverner comme son père. Cependant, rapidement, il se dit qu’il était temps que son royaume s’agrandisse. Il envahit donc les nations voisines et en peu de temps, ses territoires s’étendirent considérablement. Les compagnies militaires lui laissèrent également de nouveaux peuples subjugués, qu’il asservit. Il pensait que son peuple se porterait mieux s’il instaurait l’esclavage.
Le nouveau sultan se sentait de plus en plus puissant. C’est pourquoi il décida de continuer à étendre ses domaines autant que possible. La guerre continue avait dissipé la tranquillité qui régnait dans le royaume et les habitants devinrent irritables et méfiants. L’ambition se mit à conquérir tout le monde, principalement le sultan qui n’était plus le gentil jeune homme qu’il était auparavant.
Certains habitant tentèrent de se rebeller contre le nouveau souverain. Ils pensaient qu’il agissait mal et étaient nostalgiques du passé. Les autorités les arrêtèrent et n’eurent aucune pitié pour eux.
L’enseignement de l’histoire des deux esclaves
Plusieurs années sont passés et il est arrivé un moment où tout le monde craignait le nouveau sultan. Personne n’osait le contredire, et cela le galvanisait. Il pensait être l’homme le plus puissant de la planète et que tout le monde dans son pays avait l’obligation de suivre ses ordres, quels qu’ils soient. Pour mesurer sa puissance, il décida un jour de sortir dans les rues de la capitale, vêtu de son plus beau costume, sur le plus imposant de ses chevaux.
Le sultan se promenait à cheval dans les rues principales. Quand les passants le virent, tous baissèrent la tête et s’inclinèrent. Le silence était presque absolu. Soudain, un homme en haillons sortit de sa maison. Il fixa le sultan et ne s’inclina pas. Le nouveau sultan le regarda avec mépris et lui ordonna de se pencher.
L’homme lui demanda s’il se souvenait de lui. Il avait été son professeur lorsque le sultan n’était qu’un enfant. Le souverain ne lui prêta aucune attention et insista pour qu’il s’agenouille. Compte tenu de cela, l’homme répondit : “Pourquoi devrais-je m’incliner devant vous si je possède deux esclaves qui sont vos maîtres ?” Le sultan pâlit de colère. Il tira son sabre pour attaquer l’homme. Avant de faire le premier pas, il entendit ces mots que le sultan n’oublierait jamais : “Vous êtes esclave de la colère et de la cupidité, deux maîtres que je domine.”
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- Grüner, E. (2017). El fin de las pequeñas historias (Vol. 65). Ediciones Godot.
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