L'esprit est notre meilleur allié dans les situations difficiles

L'esprit est notre meilleur allié dans les situations difficiles

Dernière mise à jour : 18 avril, 2017

C’est l’outil le plus puissant sur lequel on puisse compter, et il se trouve juste au-dessus de nos épaules, disséminé dans notre cerveau ; nous parlons bien sûr de notre esprit. Son fonctionnement est si puissant et à la fois si particulier que c’est la principale plume au moyen de laquelle on écrit notre destin.

Cela fait quelques années qu’est devenue célèbre l’idée selon laquelle on utilise seulement 10% de son potentiel. Plus tard, il a été observé qu’en réalité les choses sont plus complexes que cela, car si on compte bel et bien sur des processus limités, tels que la capacité à rester attentif-ve ou à garder la mémoire à court terme, on compte aussi sur d’autres processus qui semblent ne connaître aucunes frontières, comme par exemple la capacité à imaginer ou à apprendre.

Notre esprit cherche à économiser ses ressources

Il est donc clair que ce que l’on peut faire avec notre esprit est infini. Cependant, si on observe la majorité de nos comportements, on se rendra compte que ce qui intervient le plus en eux sont les habitudes ou les programmations mentales. Des habitudes où se produit une certaine déconnexion sur une route connue. Est toute aussi connue l’action que l’on libère dans notre esprit pour travailler avec des idées déconnectées de ce présent.

De plus, généralement, notre esprit est intelligent et son auto-régulation par défaut tente toujours de travailler en minimisant la consommation d’énergie. Nous pensons ici à nos ancêtres et à la difficulté à accéder à un certain type de nutriments essentiels.

En effet, on peut penser q’une économie énergétique mentale était nécessaire pour qu’ils puissent passer la journée à chasser ou à courir derrière leurs proies. Il a par exemple été prouvé que les meilleur-e-s athlètes de fond partagent une caractéristique en commun, à savoir leur oxygénation cérébrale plus développée que la moyenne pendant les efforts longs et intenses.

Une fois que l’on a bien au clair que notre esprit n’aime pas le gaspillage d’énergie car il craint d’en manquer et que nombreuses des activités que l’on fait sont en mode automatique, on comprendra que peut-être, certes, on n’utilise pas 10% de notre capacité, mais qu’il est certain qu’il y a une bonne partie que l’on n’utilise pas. Ce qui est vraiment important consiste à connaître quelles répercussions cela peut avoir.

La part que l’on utilise pas de notre esprit – selon la norme, car il y a toujours des exceptions – est surtout liée à la créativité et la recherche de solutions nouvelles. Une grande partie de la résistance au changement a cette raison biologique et elle va à l’encontre de la tendance économisatrice du cerveau. Peut-être notre manière de faire les choses n’est-elle pas la meilleure, mais changer celle que l’on a déjà adoptée pour une autre suppose, à part de l’incertitude, un gaspillage d’énergie.

Pourquoi le génie est-il important ?

Faisons un voyage dans le Moyen-Age, et assistons au jugement d’un accusé. Le juge voudrait condamner l’accusé à tout prix, mais pour n’éveiller aucun soupçon, il propose à l’accusé de tirer au sort un papier dans une caisse : sur l’un est inscrit “coupable” et sur l’autre, “innocent”.

Or, le juge a écrit “coupable” sur les deux…mais l’accusé l’a deviné, puisque cela fait déjà un certain temps que lui et le juge ne s’apprécient pas. Que pensez-vous qu’a fait l’accusé ? Il aurait pu dénoncer le juge, mais si son hypothèse avait été fausse, il aurait été condamné. D’un autre côté, si son hypothèse avait été vérifiée, le juge aurait été démis de ses fonctions, mais rien n’assurait l’accusé que son remplaçant serait meilleur.

L’accusé mangea alors un des deux papiers. Ensuite, il ajouta qu’il suffisait de regarder celui qui restait dans la caisse et d’en déduire le contraire pour connaître le sort qui allait lui être réservé. Evidemment, le papier restant disait “coupable”, et l’accusé a été libéré par un juge en colère qui s’est retrouvé pris à son propre piège.

Revenons au présent ; on ne peut pas oublier que nous comptons tou-te-s sur un outil ressemblant à celui de l’accusé intelligent et que l’on peut y avoir recours pour sauver ou améliorer nos vies : nous parlons de notre esprit. Il est certain que l’on ne peut pas tout contrôler, mais il est également certain que souvent, ce contrôle va au-delà de ce que l’on estime. Ainsi, dans cette différence entre l’estimation et la réalité, entre le génie et la répétition, réside notre véritable potentiel.


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