Les symptômes de la dépression psychotique
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
La dépression majeure est l’une des réalités cliniques les plus graves, mais la dépression psychotique est débilitante et terrifiante. Elle survient plus fréquemment qu’on ne le pense, en particulier chez les patients gériatriques.
Hallucinations, délires, tristesse, sentiment de culpabilité et même comportements d’automutilation. Nous sommes confrontés à une condition psychologique qui mérite plus d’attention. Nous tenons à souligner la pertinence de réaliser des diagnostics précoces de ce type de dépression pour un fait bien précis.
Une bonne partie des personnes qui recourent au suicide le font lorsqu’elles entrent dans la phase aiguë de ce trouble. C’est particulièrement le cas des personnes qui souffrent de dépression majeure depuis longtemps sans le savoir ou de celles qui abandonnent le traitement.
Ce trouble mental sévère a un bon pronostic lorsque l’intervention commence tôt. L’essentiel dans tous les cas est que l’évaluation et l’intervention commencent dès que possible. Une autre variable qui a un poids important dans le pronostic est la qualité du soutien social dont bénéficie la personne.
Quels sont les symptômes de la dépression psychotique ?
La littérature scientifique recueille une grande quantité d’informations sur la schizophrénie, le trouble bipolaire et la dépression non psychotique. Cependant, la dépression psychotique a reçu jusqu’à présent peu d’attention.
Des études, comme celle menée à l’Université de Cambridge, par exemple, mettent en évidence cela. Elles mettent l’accent sur a nécessité de comprendre un peu plus l’étiologie de la réalité clinique actuelle.
Cette maladie est connue pour être plus fréquente chez les personnes âgées et, en particulier, lorsqu’elles ont des antécédents familiaux de psychose ou de trouble bipolaire. De même, il existe des données montrant qu’une personne sur quatre admise à l’hôpital en raison d’une dépression majeure présente une dépression psychotique.
Nous sommes donc confrontés à un état mental plus courant qu’on ne le pense et avec des conséquences souvent problématiques. Découvrons quels sont ses symptômes basés sur le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-V), dans lequel elle est décrite comme une forme de dépression majeure.
Les sautes d’humeur, l’un des symptômes de la dépression psychotique
La personne qui souffre de dépression psychotique a une humeur basse, est triste et abattue. La mauvaise humeur est donc récurrente, ainsi que les explosions de colère et de rage sans raison apparente.
Une faible estime de soi accompagnée de délires
L’un des symptômes psychotiques les plus récurrents est le sentiment constant de culpabilité, d’impuissance et de manque d’estime de soi. Ces sentiments peuvent conduire à des situations extrêmes lorsque la personne a l’impression d’être reléguée dans la famille et socialement.
Les délires dont elle souffre de temps à autre l’amènent à croire qu’elle n’est pas aimée. Cela provoque souvent une grande confusion chez les proches de la personne qui souffre de dépression psychotique.
Des changements au niveau des habitudes de sommeil
Un phénomène courant parmi les symptômes de la dépression psychotique est de dormir pendant la journée et de rester éveillé la nuit. Les changements dans les habitudes de repos sont une constante.
Des hallucinations dont les patients ne parlent généralement pas
Les hallucinations sont un fait courant (et problématique en même temps) de cette condition psychologique. Un symptôme dont les patients ne parlent pas toujours. Ces hallucinations sont généralement auditives, c’est-à-dire qu’ils entendent des voix qui leur disent, par exemple, qu’une telle personne ne les aime pas ou qu’ils vont mourir.
Les personnes atteintes de ce type de dépression sont conscientes que ce fait n’est pas normal. Par conséquent, dans la plupart des cas, elles choisissent de se taire et de rester silencieuses. Cela rend le diagnostic difficile.
Le manque d’hygiène
Un autre symptôme de la dépression psychotique est le mépris total des habitudes d’hygiène et de toilette. Les personnes concernées ne se lavent pas, ne changent pas de vêtements. Elles négligent également le ménage chez elles.
La rupture des liens et de la communication
Dans les cas les plus graves, la famille peut voir comment la personne atteinte de ce type de dépression se déconnecte progressivement. Elle arrête d’interagir, de se soucier des autres, de consacrer du temps à ses passe-temps. Sa vie quotidienne est transformée. Il est également courant qu’elle réduise sa mobilité.
Comment la dépression psychotique est-elle traitée ?
L’une des raisons pour lesquelles la dépression psychotique n’est pas facilement diagnostiquée est que les symptômes psychotiques sont souvent masqués. Les personnes sont conscientes que ces voix ou ces pensées délirantes ne sont pas normales, alors elles ne disent rien.
Cependant, la souffrance est si dévastatrice que dans certains cas, elles ont recours à l’automutilation ou même au suicide. Il est décisif que l’environnement familial soit conscient de la réalité personnelle que vit cet être proche.
Un diagnostic précoce de dépression majeure, par exemple, évite dans de nombreux cas de dériver vers ces situations extrêmes. Cependant, comme nous l’avons souligné au début, cette condition clinique a un bon pronostic.
Un traitement à base d’antidépresseurs et d’antipsychotiques favorise la régulation de l’humeur. De même, la thérapie cognitivo-comportementale fonctionne également bien dans la plupart des cas. Enfin, il est essentiel de mettre en place une surveillance médicale et psychologique continue.
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