Logo image
Logo image

Les neurotransmetteurs liés au plaisir

5 minutes
Les neurotransmetteurs influencent-ils les sensations ? Explorez, dans l'article suivant, le côté plus organique de ces messagers, associés au plaisir éprouvé par l'homme.
Les neurotransmetteurs liés au plaisir
Isabel Ortega

Rédigé et vérifié par la psychologue Isabel Ortega

Dernière mise à jour : 13 mai, 2023

Les neurotransmetteurs influencent l’état émotionnel et sont liés au plaisir. Le lien survient en régulant la communication qui se produit entre les molécules du cerveau. En effet, il s’agit des substances chargées d’envoyer des informations nerveuses d’un neurone à un autre, à travers le mécanisme connu sous le nom de synapse.

En d’autres termes, un influx nerveux se déplace entre les neurones pour générer l’échange de neurotransmetteurs. Autrement dit, ces derniers sont libérés par un neurone et capturés par le suivant. C’est à partir de cette activité synaptique qu’ils interviennent dans différentes sensations. Découvrez-en plus sur le sujet !

Quels sont les neurotransmetteurs liés au plaisir ?

Il existe de nombreux neurotransmetteurs aux fonctions différentes et tous ne se trouvent pas dans le système nerveux ; ils peuvent également être présents dans d’autres parties du corps. Certains d’entre eux sont liés au plaisir que vous ressentez face à certains stimuli. Quels sont ces neurotransmetteurs ? Nous les détaillons ci-dessous.

Dopamine

La dopamine est considérée comme l’hormone du plaisir car, en effet, elle est liée à cette sensation. Mais on peut aussi la considérer comme l’hormone de la motivation. C’est-à-dire qu’elle n’est pas chargée de générer du plaisir, mais plutôt de favoriser l’ouverture ou la recherche d’expériences agréables ; cela favoriserait des comportements qui vous font vous sentir bien.

On parle également d’une relation entre les niveaux de dopamine et la motivation. Une expérience publiée dans The Journal of Neuroscience indique un tel lien.

Cette recherche a révélé que les personnes les plus déterminées à atteindre leurs objectifs avaient des niveaux élevés de dopamine dans le cortex préfrontal et dans le striatum. D’autre part, la motivation à atteindre des objectifs est liée à l’exécution de comportements agréables.

Some figure
Les voies de sérotonine affectent l’humeur et le bonheur, qui sont directement liés au plaisir.

Sérotonine

La sérotonine, que l’on appelle « l’hormone du bonheur », est liée au bien-être. En fait, on associe de faibles niveaux de ce neurotransmetteur à la dépression ; ainsi, un groupe important de médicaments prescrits pour le traitement de cette affection ont pour fonction d’inhiber la recapture de la sérotonine : l’idée est d’augmenter sa densité dans l’espace intersynaptique.

Selon un article partagé par RD-INCUAP, une activité plus faible du système sérotoninergique entraîne un effet important sur la psychopathologie de la dépression ; on mentionne également que les voies de la sérotonine sont impliquées dans l’humeur et dans le contrôle du bonheur.

Elle affecte également d’autres fonctions telles que la température corporelle, l’appétit ou les cycles veille-sommeil. De même, de faibles niveaux de sérotonine peuvent être liés à des altérations du système immunitaire.

Comment améliorer les niveaux de sérotonine ? Le même travail de RD-INCUAP propose d’apporter à l’organisme des aliments riches en oméga 3, du chocolat noir et des bananes par exemple. De la même manière, les aliments contenant du tryptophane sont importants : lait, œufs et légumineuses, entre autres. En revanche, les aliments qui affectent négativement le taux de sérotonine seraient les sucres et les farines raffinées.

L’exercice physique régulier permet de booster ce neurotransmetteur, ce qui induit une sensation de bien-être et de détente, ainsi qu’un contrôle de l’anxiété et de l’agressivité. Ces expériences se traduisent par des expériences agréables pour l’être humain.

L’ocytocine

Ce neurotransmetteur est bien connu pour son rôle dans l’accouchement et l’allaitement. Cependant, il est lié au comportement en général. Par exemple, il influence la cognition sociale, l’empathie et les comportements parentaux et sexuels, à un degré plus ou moins grand de plaisir.

On a pu voir que l’ocytocine agissait sur la confiance envers les autres et sur l’altruisme. Des niveaux élevés de cette substance agissent positivement sur le comportement lors de la création de liens avec les autres. En bref, l’ocytocine est liée au comportement social humain, selon une recherche dans le magazine The Neuroscientist.

L’endorphine

Un autre des neurotransmetteurs liés au plaisir est l’endorphine ; celle-ci est connue comme la morphine naturelle du corps. Les endorphines ont des effets similaires à l’opium, mais sont générées par le corps lui-même.

Les endorphines activent les réseaux neuronaux qui suppriment la douleur ainsi que les systèmes neuronaux liés à l’expérience du plaisir. Par conséquent, on peut les considérer comme des médicaments naturels qui procurent une sensation d’analgésie et de bien-être. Une façon de produire des endorphines est la pratique d’un exercice physique modéré et constant.

Le plaisir et le système de récompense sont liés aux neurotransmetteurs

Some figure
Le rôle des neurotransmetteurs est important dans la compréhension de l’esprit humain et de l’origine du plaisir.

Le système de récompense du cerveau est responsable de la régulation de la sensation subjective de plaisir dans le corps. Il s’active face à des stimuli agréables ou gratifiants et se compose de différentes régions et structures, parmi lesquelles se distinguent la zone tegmentale ventrale et le noyau accumbens. De la même manière, les zones suivantes participent :

  • Amygdale.
  • Hippocampe.
  • Hypothalamus.
  • Pallidum.
  • Cortex préfrontal.
  • Glande pituitaire.

La dopamine est principalement le neurotransmetteur qui agit dans ce système, en plus du glutamate et du GABA. L’influence de ce système se fait sur la mémoire et l’apprentissage et son objectif est que l’individu veuille répéter certains comportements pour assurer sa survie.

En ce qui concerne la motivation et sa relation avec le système de récompense, on la comprend comme un vecteur qui indiquera les endroits qui anticipent la possibilité d’obtenir un renforcement.

On a même observé que la présence d’altérations dans l’orientation de ce vecteur, c’est-à-dire d’anticiper ces récompenses avec plus ou moins de succès, est également liée à la dépression, la schizophrénie, le trouble bipolaire et à des addictions de toutes sortes.

Alors, le plaisir est-il déterminé par les niveaux de ces substances chimiques ?

Non. Le plaisir est subjectif et tout le monde ne le ressent pas avec les mêmes stimuli. Ici, nous avons exposé les neurotransmetteurs qui sont liés au plaisir selon des preuves scientifiques.

Enfin, il est pertinent de souligner l’importance d’étudier les neurotransmetteurs au-delà du plaisir, pour comprendre le fonctionnement de l’esprit humain.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Bromberg-Martin, E. S. y Hikosaka, O. (2009). Midbrain dopamine neurons signal preference for advance information about upcoming rewards. Neuron63(1), 119–126. https://www.cell.com/neuron/fulltext/S0896-6273(09)00462-0?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS0896627309004620%3Fshowall%3Dtrue
  • Marsh, N., Marsh, A. A., Lee, M. R. y Hurlemann, R. (2021). Oxytocin and the Neurobiology of Prosocial Behavior. The Neuroscientist, 27(6), 604–619. https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1073858420960111
  • Ramos, A. de J., Noalles Dols, A. y Rujas Arranz, A. (2019). Serotonina: un neurotransmisor que impacta nuestras emociones. RD-ICUAP5(13). http://rd.buap.mx/ojs-dm/index.php/rdicuap/article/view/358
  • Ray, R. D. y Zald, D. H. (2012). Anatomical insights into the interaction of emotion and cognition in the prefrontal cortex. Neuroscience and Biobehavioral Reviews36(1), 479–501. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0149763411001515?via%3Dihub
  • Treadway, M. T., Buckholtz, J. W., Cowan, R. L., Woodward, N. D., Li, R., Ansari, M. S., Baldwin, R. M., Schwartzman, A. N., Kessler, R. M. y Zald, D. H. (2012). Dopaminergic mechanisms of individual differences in human effort-based decision-making. The Journal of neuroscience32(18), 6170–6176. https://www.jneurosci.org/content/32/18/6170

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.