Henry Ford, fondateur de la société Ford Motor Company, a déclaré que le véritable échec est celui dont nous n’apprenons rien. En effet, l’un des automatismes pouvant dériver de la conscience de l’erreur est l’autopunition. Nous nous culpabilisons au plus profond de nous-mêmes alors que le silence semble apparemment régner. Nous maintenons l’échec dans la sphère privée, comme si cette blessure ne pouvait jamais se fermer.
Les grands penseurs, philanthropes et vainqueurs se sont transformés à l’appui de leurs échecs, et nous ont par la même montré en quoi l’échec n’était qu’une ecchymose, non un tatouage. Bill Gates, par exemple, nous révèle qu’il convient de célébrer le succès, mais que c’est davantage le silence qui peut se convertir en une source de sagesse.
Se focaliser sur l’échec en tant que faiblesse, mauvaise action ou culpabilité est une construction créée par l’angoisse d’obtenir des résultats ; résultats qui, paradoxalement, ne sont souvent pas possibles sans ces échecs antérieurs. Dans la mesure où les erreurs sont apparemment si agaçantes aux yeux de cette société perfectionniste et irréaliste, faisant écho de son message, nous essayons de les dissimuler à grand renfort de mensonges dont la répétition nous amène à les intérioriser.
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