Le sport : comment améliore t-il réellement notre vie psychologique ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Beaucoup de guides qui cherchent à fournir une aide pour améliorer nos vies, tant sur le plan physique que le plan psychique, préconisent une série de lignes directrices clés. Des stratégies et des idées faciles à exposer, même pour argumenter leur valeur, mais qui ne sont pas si faciles à mettre en œuvre dans nos vies quotidiennes. Elles exigent que nous changions nos routines, celles que nous avons tendance à suivre à cause de l’inertie que nous avons mise en place et qui, a force de répétition, a pris beaucoup de poids.
Cela dit, il est conseillé de faire du sport. Mais que peut-il nous apporter sur le plan mental ? Pourquoi mérite-t-il une place dans nos agendas ? Qu’y a t-il de si précieux pour que, lorsque nous rentrons à la maison, au lieu de mettre de l’ordre, de faire de la nourriture, de nous reposer ou apprendre une autre langue, nous décidions de faire du sport ? Ça ne ressemble à rien, dehors il pleut et il fait du vent, au gymnase il y a trop de monde et il y fait une chaleur artificielle à laquelle on ne s’habitue jamais.
Eh bien, dans cet article, nous allons essayer de répondre à toutes ces questions…et à quelques autres.
Le sport prend soin des cellules de notre corps
Quelquefois notre esprit semble quelque peu abstrait, ce conducteur qui souvent, conceptuellement, nous séparons du corps, comme si son support n’était pas ce même substrat biologique. On parle même de fatigue physique et de fatigue mentale, comme si chacune existait de son côté. Quand…ce n’est pas vrai.
Quand on fait de l’exercice survient un phénomène très curieux, les cellules de notre corps sont oxygénées. La métaphore est simple : lorsque nous faisons du sport, c’est comme si nous ventilions le corps, comme nous le faisons tous les matins avec notre maison. En vérité, ventiler durant l’été est naturel. Cependant, en hiver, c’est une autre chanson. Habituellement, nous ne l’apprécions pas trop tandis que les courants froids circulent librement de pièce en pièce. Cependant, une fois le courant d’air passé, comment nous sentons-nous après ? Beaucoup mieux, non ?
Eh bien, quelque chose de similaire se produit avec l’exercice physique. Il y a des jours où notre corps semble aimer cette sensation où les révolutions de notre moteur (cœur) augmentent – ça s’apparente à aérer en été – et d’autres dans lesquelles il est très très paresseux (nous avons travaillé plus que d’habitude durant la journée, nous ne nous sommes pas assez reposé ou nous avons fait trop d’exercice durant la semaine : ce serait comme aérer en hiver). Cependant, comment nous sentons-nous après ? Beaucoup mieux, non ?
Le sport relie le corps à l’esprit
Nous avons déjà dit que les cellules de notre système nerveux en général, en exagérant, apprécient que nous mettions un peu notre corps en mouvement, et que nous laissions filer quelques calories en sauter, pédalant ou en marcher un bon bout de temps. Le sport induit en fait également un autre avantage pour nous dans ce corps-esprit binomial. Cet avantage a à voir avec la communication. C’est curieux, mais, par exemple, quand on parle à un sportif régulier qui se trouve momentanément blessé, et qu’on lui demande ce qui lui manque le plus, il y a de grandes chances qu’il nous réponde qu’il s’agit de sa communication avec son corps.
S’il reste une semaine ou deux semaines sans s’entraîner, il se peut fort qu’il éprouve le sentiment que son corps ne lui parle plus ou qu’il le fait seulement dans le langage de la douleur. L’information qu’il reçoit de son corps s’est appauvrie, et de beaucoup. Ainsi, ce que nous obtenons en faisons du sport, c’est que la communication avec notre corps s’améliore, il est inutile que quoi que ce soit nous fasse mal pour savoir que nous avons plus ou moins d’énergie. D’un autre côté, c’est une sensation difficile à expliquer pour ceux qui mènent depuis des années une vie sédentaire, sans sport. Ils ne se souviennent pas de ce que l’on ressent lorsqu’on se sent en contact avec son corps et de fait, ils ne le remarquent donc pas.
Cependant, enrichir cette communication en vaut la peine…
Améliorer notre vie sociale et nous avons gagné du temps pour nous-mêmes
D’autres avantages mentaux que le sport nous apporte ont deux aspects. L’un d’eux est le côté social. Qu’il s’agisse d’un sport individuel ou d’un sport d’équipe, il nous est facile de rencontrer des gens dans une situation semblable à la nôtre. Les personnes de chair et de sang qui ne sont pas derrière un écran, qui peuvent nous motiver, avec le sport ou avec d’autres objectifs dans la vie et qui vont sans aucun doute élargir notre cercle de soutien social.
L’autre côté de cet avantage est défini par un fait: faire du sport, c’est passer du temps avec nous-même. Un moment pour réfléchir ou simplement pour échapper à nos préoccupations. Pendant ce temps, nous ne pensons pas à aller quelque part, que le dîner est en train de brûler ou que certains de nos gestes puissent déplaire à quelqu’un ou nuire à notre image. En ce sens, le sport implique souvent un exercice de liberté, une mise à jour de nos ressources mentales et une rencontre avec nous-mêmes.
D’un autre côté, c’est un acte qui ne va guère générer de malaise mental. Il est très difficile qu’en faisant du sport, nous ressentons une dissonance entre qui nous sommes ou ce que nous aimerions être et ce que nous faisons. Il n’y a pas de menaces, seulement des défis. Celui de marquer un panier ou courir un peu plus vite. La question est simplifiée et notre esprit apprécie cette libération.
Sport, discipline, foi et émotions
Un avantage indirect du sport est l’ordre et la discipline. Pratiquer régulièrement génère en nous un sentiment de persévérance qui nous fait nous sentir bien. Celui de : “Eh bien, eh bien, en fait, je suis capable d’aller au bout de mon but.” Ces types de messages renforceront notre estime de soi et nous aideront également sur d’autres sujets à d’autres fins.
Nous le voyons chez beaucoup de gens qui ont abandonné, nous le traduisons de leurs paroles. Ils ne font pas de plans parce qu’ils n’ont pas la foi en ce qu’ils peuvent accomplir. De fait ils vivent dans une sorte d’anarchie chargée de critique parce que beaucoup de décisions qu’ils prennent sont aléatoires et les équilibres qu’ils construisent sont très faibles. Alors, vous voyez, peu d’activités sont aussi bonnes que le sport pour gagner en confiance.
Que d’avantages, n’est-ce pas ? Eh bien, ce n’est pas fini. En outre, il convient maintenant de mentionner l’un des plus importants: la régulation émotionnelle. Le sport nous aide à dépenser positivement ce surplus d’énergie que nous avons presque tous du fait d’ingurgiter plus de calories que nous ne dépensons. Ainsi, un corps avec un moindre besoin d’activité, nous donnera une plus grande marge pour travailler sur nos émotions. Par exemple, si nous nous mettons en colère, ce contrôle rendra plus difficile de “péter les plombs” ou d’exploser.
Le sport, par exemple, diminue nos pulsations et notre tension; il faudra donc un stimulus plus important pour nous énerver comme auparavant. Ceci élargit considérablement notre marge de manœuvre, utiliser intelligemment l’information de l’émotion que nous ressentons et la laisser se dissiper sans que son énergie nous conduise à des comportements que nous regretterions plus tard. Chez les enfants, par exemple, les sports favorisent grandement la maîtrise de soi et contribuent, bien agencés dans leur emploi du temps, à réguler leur repos.
Avec tous ces arguments, ça donne envie de s’y mettre, n’est-ce pas ?
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