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Le contact physique peut combattre le stress et la tristesse

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Le contact physique et les relations sociales représentent sans aucun doute des facteurs importants à prendre en compte pour que notre cerveau reste en bonne santé et que nos fonctions cognitives ne se détériorent pas.
Le contact physique peut combattre le stress et la tristesse
Fátima Servián Franco

Rédigé et vérifié par Psychologue Fátima Servián Franco

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Dans notre société, il y a de plus en plus d’activités qui impliquent un contact physique direct. Certains rejettent souvent ces contacts alors que d’autres personnes les acceptent.

Cela dépend évidemment de chacun. Reste à savoir pourquoi certaines personnes éprouvent des difficultés à établir un contact physique avec les autres alors que cela est simple et évident pour d’autres (Salgado, Eslava, Montes et Mariño, 2003).

Personne ne peut remettre en question l’importance fondamentale du contact physique entre les personnes dans notre société. Que ce soit au niveau de la communication ou de l’expression.

En 1969, Hall parlait déjà de cette importance en lien à l’utilisation de l’espace par les êtres humains. Il soulignait alors comment le manque de contact physique pouvait nuire à la croissance physique et mentale d’un bébé par exemple.

Une étude menée par des scientifiques de l’université de Duke, aux États-Unis, s’est penchée sur le sujet. Les chercheurs ont conclu que nous avons besoin de recevoir des câlins et des caresses dès la naissance. En effet, cela est dû au fait que le contact physique joue un rôle très important dans le développement des neurones.

Le contact physique avec une personne pour laquelle nous ressentons de l’affection amène notre corps à libérer de l’ocytocine et de la dopamine. Ces neurotransmetteurs combattent le stress et la tristesse en produisant un sentiment de bien-être.

Donner ou recevoir un câlin augmente également notre taux de sérotonine. Cette dernière améliore en retour notre humeur.

“S’étreindre, c’est embrasser sans étouffer.”

Simon Pegg

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La valeur physique et émotionnelle du toucher

Le toucher active un certain nombre de mécanismes physiologiques qui contribuent à notre bien-être émotionnel. En particulier, il diminue la production de cortisol, une hormone liée au stress. Il augmente aussi la production d’ocytocine, une hormone liée à l’affection.

Il augmente également le taux de sérotonine, ce qui a pour effet de produire un effet relaxant. Enfin, le contact physique fait baisser la pression sanguine et le rythme cardiaque.

Être blotti dans les bras de quelqu’un ou simplement lui tenir la main pendant au moins dix minutes peut réduire les effets physiques néfastes du stress. C’est ce que nous indique une étude menée par des spécialistes de l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill aux États-Unis.

D’autres recherches ont permis de découvrir que le contact physique activait la zone du cortex cérébral. Cette région est liée aux sentiments de conformité et de confiance. Ces résultats ont donc démontré que les personnes qui mettent en avant le contact physique sont des personnes plus honnêtes, mais aussi plus dignes de confiance.

Le contact physique est largement sous-estimé

Le sens du toucher est pourtant d’un des sens essentiels à la survie. C’est particulièrement vrai chez les bébés.

En effet, les caresses et le contact physique sont ainsi aussi importants et essentiels pour eux que de manger ou de dormir. Nous passons ensuite progressivement du besoin de contact physique à la satisfaction du contact visuel avec l’autre.

En bref, le contact physique renforce le système immunitaire, réduit le stress et aide à trouver le sommeil. Il est donc essentiel pour notre santé physique et mentale. De plus, il s’agit d’une forme de communication importante avec les autres.

“Les gens qui feignent l’affection vous tapent dans le dos pour mettre fin à l’étreinte. Tout comme le font les combattants. Les gens sincères quant à eux vous serrent fort dans leurs bras.”

-Allan Pease-

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La solitude affecte notre cerveau

Jusqu’à présent, on savait que l’extrême solitude pouvait causer entre autres de la dépression, de l’angoisse, du stress et même de la démence et des psychoses. Cependant, une nouvelle étude a mis en avant que la solitude pouvait engendrer un autre dégât plus dangereux encore pour notre notre cerveau.

En effet, des chercheurs l’ont prouvé en isolant socialement à un groupe de souris dans une espace rempli de jouets, de labyrinthes et d’autres distractions. Les souris sont des animaux sociaux, comme nous.

Selon les résultats publiés dans la revue Neurobiology of Learning and Memory, cet isolement social a provoqué chez les rongeurs une réduction du volume de l’hippocampe. Il s’agit d’une région du cerveau essentielle à l’apprentissage et à la mémoire.

Bien que les résultats ne puissent pas être directement extrapolés aux humains, les chercheurs suggèrent des parallèles possibles. Cette étude pourrait donc indiquer que le contact physique et les relations sociales représentent un élément important pour que notre cerveau reste en bonne santé et que ses fonctions cognitives ne se détériorent pas.

Dans la même étude, les chercheurs ont conclu que la solitude prolongée à l’âge adulte provoque des troubles cérébraux et des déficits d’apprentissage. L’isolement social à l’âge adulte est un facteur de stress psychosocial fort. Cela peut ainsi entraîner des troubles endocriniens et comportementaux chez différentes espèces.

Il est donc important de garder en tête ces éléments. Gardons aussi à l’esprit que chaque fois que nous faisons un vrai câlin à quelqu’un nous gagnons du temps de vie, mais aussi de la qualité de vie.


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  • Hall, D. (1969). Hall, D., 1969, Bull. A.m. Astron. Soc. 1, 345. Toro. A.m. Astron. Soc. 1 , 345.
  • Pereda-Pérez, I., Popović, N., Otalora, BB, Popović, M., Madrid, JA, Rol, MA, y Venero, C. (2013). El aislamiento social a largo plazo en la edad adulta da como resultado la reducción de CA1 y el deterioro cognitivo. Neurobiología del aprendizaje y la memoria , 106 , 31-39.
  • Salgado López, J. I., Eslava Oriol, I., Montes Lasheras, J. M., & Mariño Pego, C. (2003). Factores a tener en cuenta en la enseñanza de tareas motrices que impliquen contacto físico. Revista de Educación Física.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.