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La sensation d'échec : une émotion douloureuse

4 minutes
Qui n'a jamais échoué dans sa vie ? Qui n'a jamais ressenti cette terrible sensation ? Personne. Nous avons tous traversé des moments d'échec dans nos vies.
La sensation d'échec : une émotion douloureuse
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González

Écrit par Francisco Pérez
Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

La sensation d’échec est généralement intense, vitale, douloureuse et parfois bénéfique pour le développement personnel. On souffre avec l’échec mais on en tire aussi de nombreuses leçons si cette expérience est affrontée avec courage et volonté.

La sensation d’échec est une expérience amère

Qu’est-ce que l’échec ? Nous parlons d’une sensation qui naît lorsque nous n’atteignons pas des objectifs que nous nous sommes fixés à court ou long terme. Elle est accompagnée d’une expérience amère, désagréable et frustrante. Nous avons tous dû l’affronter. L’échec fait partie de la vie, il représente l’autre face de la monnaie. L’autre face du succès ?

Il faut établir une différence entre la sensation d’échec face à une erreur ou un contretemps réel et la sensation qui survient sans raison. La première fait référence à l’expérience d’un échec et plusieurs aspects doivent être nuancés: l’intensité, la cohérence avec le fait qui la déchaîne et la façon de réagir.

Par ailleurs, il est normal que la personne, une fois les premiers moments passés, raisonne à propos des raisons de son échec. Ce n’est que de cette façon qu’elle pourra le surmonter et éviter qu’il ne se reproduise. La réaction excessivement intense qui dure trop longtemps ou qui se transforme en improductivité est en revanche anormale.

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Notre personnalité influe sur la façon dont nous gérons l’échec

Au moment de réagir face à un échec, la personnalité est l’un des principaux facteurs à prendre en compte. Ainsi, les personnalités fortes et matures se caractérisent par une mise en marche de tous leurs mécanismes de défense. Elles surmontent le contretemps de façon positive. Les personnalités plus faibles et peu sûres d’elles, en revanche, s’écroulent face à des obstacles relativement peu importants. Elles ont besoin de beaucoup plus de soutien de l’extérieur pour les surmonter.

Par ailleurs, certaines sensation d’échec ne sont pas justifiées. Il s’agit des échecs imaginaires. Les choses peuvent relativement bien se passer mais, malgré tout, nous nous sentons abattus, vaincus, incapables de résoudre le moindre contretemps. Parfois, nous avons la sensation de faire des erreurs et d’échouer de façon générale (ou sur un point très concret). Voici ce qu’est un échec imaginaire. Cette sensation d’échec nous emplit de sentiments d’infériorité et s’accompagne de vagues dépressives.

Au moment d’une dépression, un abattement vital a lieu et peut être accompagné de cette sensation, entrant ainsi dans le champ de la pathologie. Aucun raisonnement n’est valable: le point de départ de ce sentiment n’est ni réel ni logique.

Le syndrome du raté

Le syndrome du raté est la sensation permanente d’avoir échoué, de n’avoir jamais rien réussi. La personne qui échoue sent qu’elle n’a pas de possibilités. Ce syndrome affecte le passé, le présent et reste présent dans le futur.

Il peut être causé par des motifs réels ou imaginaires. Le résultat est cependant toujours le même : la personne se sent insatisfaite vis-à-vis d’elle-même et de sa vie. La réaction habituelle est celle qui consiste à se plonger dans la frustration, le renoncement et l’abandon.

Il s’agit de l’une des expériences les plus douloureuses qui soient. La personne se transforme en quelqu’un d’inactif, se plonge dans la tristesse et dans l’incapacité de surmonter cette situation.

Elle perd sa capacité d’initiative, de lutte et de résistance, tombe dans des phases dépressives et peut même souhaiter mourir. Bien souvent, l’alcoolisme et la toxicomanie deviennent leur seul échappatoire.

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Surmonter un échec est possible

Face à un échec, certains se sentent perdus et baissent les bras. D’autres, en revanche, en tirent une force incroyable et ne tardent pas à se remettre en route. L’échec n’est pas la fin du monde. Ni la fin de ce en quoi nous avons échoué. Bien au contraire: il s’agit du point de départ du dépassement de soi.

Nous devons analyser l’échec et découvrir ses causes. Il peut s’agir d’objectifs démesurés, d’efforts trop faibles, d’une préparation insuffisante, d’exigences excessives, etc. Chacun doit connaître ses propres erreurs, les corriger et les surmonter afin de planifier une nouvelle stratégie de comportement et d’action.

Souvenez-vous: les échecs peuvent être surmontés. La sensation d’échec est passagère. Nous permettons ou non à cette situation de s’instaurer de façon permanente. Au final, nous tirerons toujours des leçons de ce que nous avons mal fait.

 

 


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