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La relation entre l'hyperventilation et l'anxiété

4 minutes
Ce n'est pas de l'asthme, mais vous manquez d'air : vos poumons ne répondent plus et le monde entier vous tourne le dos. Si vous avez souffert d'hyperventilation à cause de l'anxiété, vous savez alors ce que l'on ressent dans ces moments-là. Découvrez ici quelques stratégies qui peuvent s'avérer utiles dans ces circonstances.
La relation entre l'hyperventilation et l'anxiété
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater

Écrit par Valeria Sabater
Dernière mise à jour : 15 novembre, 2021

Respiration difficile, accélération du rythme cardiaque, étourdissements, engourdissement, pression dans la poitrine, peur… L’hyperventilation et l’anxiété sont directement liées. L’essoufflement et le manque d’oxygène dans les poumons est une sensation terrifiante, souvent une conséquence directe d’un trouble psychologique.

Nous ne sommes cependant pas toujours conscient de ce lien. Tout le monde n’associe pas cette soudaine sensation d’asphyxie à un problème d’anxiété. Nous tendons en effet à penser que nous souffrons d’asthme ou de tout autre problème cardiorespiratoire.

Nous restons néanmoins confus lorsque nous nous rendons aux urgences et que les professionnels de santé écartent tout facteur physique ou organique. Comment l’anxiété peut-elle se manifester d’une manière si douloureuse ?

Nous oublions peut-être que ce mécanisme d’anticipation face aux stimuli externes et internes est directement lié à la respiration. La priorité du corps face à une situation angoissante est de réagir. Il s’agit de la raison pur laquelle le cœur s’accélère, augmentant alors la quantité d’oxygène que les muscles reçoivent. Le but est simple : nous faire réagir.

L’hyperventilation n’est pas une maladie. Elle n’est d’ailleurs pas grave : elle ne met pas en danger la vie des personnes qui en souffrent. Il s’agit de l’un des effets de l’anxiété elle-même. Elle se manifeste généralement dans les troubles paniques. Voyons cela plus en détail.

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Hyperventilation et anxiété : caractéristiques et stratégies

L’anxiété est l’une des conditions cliniques présentant le plus de symptômes physiques. Des études telles que celles menées à l’Université des sciences de la santé, Chicago Medical School, indiquent qu’une forte sensibilité à l’anxiété est généralement un facteur de risque de crises de panique et d’hyperventilation.

Il est d’ailleurs important de noter que l’hyper-respiration ou l’essoufflement peuvent également être liés à d’autres troubles qui vont au-delà des facteurs émotionnels. L’asthme, l’emphysème ou d’autres affections pulmonaires peuvent expliquer cette difficulté soudaine à respirer normalement. Il est donc toujours préférable de disposer d’un diagnostic médical.

Pourquoi pouvons-nous hyperventiler lorsque nous souffrons d’anxiété ? Il y a hyperventilation lorsque la respiration dépasse les besoins du corps. Cela se produit lorsque nous sommes confrontés à une situation stressante ou lorsque l’anxiété atteint un niveau élevé et incontrôlable.

Nous ne réalisons pas que nous respirons trop vite et qu’une décompensation se produit. L’équilibre entre O2 et CO2 s’altère lorsque nous hyper-respirons. Le cerveau considère cette diminution soudaine de Co2 dans le sang comme une menace. Son objectif est de stabiliser la situation en réduisant le plus rapidement possible l’O2 inspirée et le CO2 expiré.

Comment y parvient-il ? En réduisant l’envie de respirer. Autrement dit, il envoie un ordre pour que la respiration diminue, d’où la sensation d’étouffement. Alors que nous sentons que nous manquons d’air, le corps réduit le mécanisme de respiration. Cela intensifie alors davantage la panique et le désespoir.

S’il est vrai que l’hyperventilation n’est pas grave et que personne n’en est mort, ces situations génèrent toutefois une peur extrême. Voyons maintenant quelles sont ses caractéristiques.

Quels sont les symptômes ?

L’hyperventilation et l’anxiété ont un lien très étroit. Le corps réagit lorsque notre charge émotionnelle est élevée. Il le fait généralement à travers une réponse physiologique intense.

La difficulté en cas de crise de panique ou d’hyperventilation est que ces événements renforcent la peur et l’anxiété. Les symptômes associés à ces situations sont généralement les suivants :

  • L’hyperventilation résultant de l’anxiété dure généralement vingt minutes.
  • Tension physique importante et angoisse émotionnelle.
  • Sensation de ne pas pouvoir finir de respirer. L’oxygène nous manque. Nous ressentons peu à peu une plus grande sensation d’étouffement.
  • Sentir que le cœur bat fort et vite.
  • Picotements dans les mains, les jambes et autour de la bouche.
  • Sentiment d’irréalité, vertiges, vision de tunnel.
  • Transpiration.
  • Maux de tête et possibilité d’évanouissement et de perte de conscience.
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Que faire en cas d’attaque d’hyperventilation ?

À l’heure de parler d’hyperventilation et d’anxiété, nous avons en tête l’image d’une personne respirant avec un sac en papier. Bien que cette technique soit une bonne stratégie, il est toutefois important de considérer d’autres aspects.

  • L’hyperventilation n’est pas une maladie mais un symptôme. Il est donc nécessaire d’en connaître l’origine. La première étape consiste à éliminer les facteurs organiques. Il est important de clarifier le déclencheur de l’anxiété dans l’hypothèse où cette dernière génère l’hyper-respiration et les attaques.
  • La thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie émotionnelle rationnelle, la thérapie cognitive orientée vers des solutions d’hyperventilation ou EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) peuvent donner de bons résultats.
  • Il est également important de se concentrer sur la respiration lors des crises d’hyperventilation. La sensation d’étouffement sera en effet plus importante si nous respirons rapidement. Il convient d’éviter que les poumons prennent de l’oxygène de manière accélérée.
  • Respirer en pinçant les lèvres comme si nous devions souffler une bougie nous aidera également. Il existe une autre stratégie efficace pour respirer plus lentement : se boucher une narine et respirer avec l’autre.

Si vous voulez avoir recours au sac, il vous suffira simplement de recouvrir votre bouche et nez avec un sac. Cela vous permettra de respirer de manière plus rythmée et d’équilibrer le niveau de CO2. En tout état de cause, le plus important est toujours de connaître l’élément déclencheur de l’anxiété et de le traiter.


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