La différence entre évacuer et décharger sur les autres

Connaissez-vous la différence entre évacuer et décharger sur les autres ? Alors que l'une de ces actions est adaptative, l'autre ne l'est pas. Découvrez pourquoi et comment évacuer sans décharger sur l'autre.
La différence entre évacuer et décharger sur les autres

Dernière mise à jour : 02 novembre, 2021

Toutes les personnes vivent des moments de rage, de frustration ou de colère. Il est permis de se mettre en colère. La clé réside dans la façon dont nous exprimons ce malaise. Savez-vous quelle est la différence entre évacuer et décharger sur les autres ?

Il existe plusieurs différences entre les deux situations. Lorsque nous nous évacuons sur quelqu’un, nous le faisons pour ressentir un soulagement, libérant cette colère que nous ressentons à l’intérieur. Même si nous sommes en colère, nous pouvons être à même d’assumer la responsabilité d’une partie du problème que nous exprimons.

D’un autre côté, lorsque nous déchargeons sur quelqu’un, nous le faisons en tant que victime, en essayant de blâmer les autres pour notre problème ou notre colère. Nous entrons dans un cercle vicieux qui, loin de jouer en notre faveur pour trouver des solutions aux problèmes, peut nous amener à faire et à nous faire beaucoup de dégâts. Quelles autres différences y a-t-il entre une situation et une autre ? Découvrons-les !

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Rage, colère et énervement : qu’est-ce que c’est ?

Lorsque on nous fait du mal, que nos attentes ne sont pas satisfaites, qu’on nous trompe ou que nous commettons des erreurs, nous pouvons ressentir de la colère, de la rage ou de l’énervement. Ces émotions sont naturelles et nous aident à fixer des limites, si nous les exprimons de manière appropriée.

  • La rage est l’émotion que nous éprouvons lorsque nous percevons une situation d’injustice. Lorsque l’on nous prend ou prive de quelque chose également.
  • La colère est aussi une émotion caractérisée par des sentiments d’énervement d’intensité variable. La colère s’exprime par le ressentiment ou l’irritabilité.
  • L’énervement est une altération de l’humeur qui provoque des réactions diverses : fureur, envie de vengeance, indignation…

Expression des émotions

Toutes ces émotions peuvent s’exprimer de différentes manières : écriture, cris, pleurs, destruction d’objets, auto-agressivité ou hétéro-agressivité…

Logiquement, il existe des moyens plus adaptatifs que d’autres pour les exprimer. Ainsi, alors qu’évacuer auprès de quelqu’un (dans sa juste mesure) serait une stratégie adaptative et fonctionnelle, décharger sur les autres serait inadapté.

Pourquoi ? Car cela ne nous permet pas de sortir de ce cercle de négativité qui nous entoure et, qu’en outre, nous nuisons à l’autre (ce qui n’arrive pas en se soulageant). Voyons plus en détail la différence entre évacuer et décharger sur les autres, que ce soit la colère, la rage ou l’énervement.

La différence entre évacuer et décharger sur les autres

Quelle différence  entre évacuer et décharger sur les autres  ? Comme nous le verrons, nous manifestons des comportements différents selon le contexte. En outre, nous provoquons différentes émotions ou réactions chez l’autre.

Signes que vous évacuez

Lorsque vous évacuer sur quelqu’un, ou lorsque quelqu’un vous le fait, les comportements qui se manifestent sont les suivants (ils n’ont pas à apparaître tous) :

  • Vous ressentez de plus en plus la sensation de calme.
  • L’évacuation à trait à un sujet précis.
  • Cela dure un temps limité.
  • L’intention est de blâmer l’autre.
  • La victimisation ne prédomine pas.
  • Vous assumez vos responsabilités.
  • Vous êtes capable de construire un pont après les premiers instants.
  • En outre, vous êtes capables d’éveiller l’empathie chez l’autre.

Signes que vous déchargez

En revanche, lorsque nous déchargeons sur quelqu’un (ou lorsque quelqu’un le fait avec nous), les comportements ou symptômes qui apparaissent sont les suivants :

  • La sensation d’inconfort augmente.
  • Cela nous donne l’impression que les problèmes s’aggravent.
  • Nous sentons que nous n’avons aucune responsabilité ou influence sur ce qui s’est passé.
  • Notre discours tend à blâmer les autres bien plus que de trouver des solutions.
  • Nous commençons dans une boucle et terminons la conversation dans la même boucle.

Que faire si quelqu’un évacue sur nous ?

Peut-être avez-vous déjà vécu cette expérience. Que pouvez-vous faire dans ces cas ? Voici quelques idées :

  • Fixez des limites : vous pouvez utiliser un « maintenant tu es très nerveux, nous parlerons quand tu seras plus calme ».
  • Faites un effort pour construire un dialogue plutôt qu’un monologue. Bien sûr, en précisant que vous n’êtes pas une « poubelle à émotions ».
  • Si ces deux actions ne vous servent pas, partez.

N’oubliez pas que vous protéger de ces situations est une forme de soins personnels. On peut être empathique avec ses proches, mais il faut aussi mettre en pratique l’affirmation de soi : savoir fixer ses propres limites pour éviter les situations qui nous blessent et que l’on n’a pas à supporter.

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Comment passer de décharger à évacuer sans blesser les autres ?

Et vous, évacuez-vous ou déchargez-vous sur les autres ? Si vous faites plutôt partie de ces derniers, voici une astuce pour changer cette situation. Lorsque vous ressentez une rage intérieure intense et que vous sentez que vous avez besoin de décharger, ne le faites pas impulsivement avec le premier qui croise votre chemin. Levez-vous, fermez les yeux et prenez de petites respirations profondes.

Lorsque vous êtes plus calme, essayez de trouver quelle stratégie vous pouvez utiliser pour exprimer votre colère : peut-être écrire, dessiner, crier dans un endroit où vous pouvez le faire…

Après avoir mis l’une de ces stratégies en pratique, il sera temps de parler à l’autre. Vous pourrez alors évacuer et non décharger sur l’autre.

“Vous pouvez être en proie à la rage intérieure, mais une réponse calme fonctionne mieux qu’un déversement de rage.”

-Anonyme-

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  • Davidson, R. y Ekman, P. (1994). The Nature of Emotion: Fundamental Questions. Nueva York, Estados Unidos de Ámerica: Oxford University Press.
  • Hoyos de los Ríos, O., Moreno Torres, M., Palacio Sañudo, J., Restrepo Cervantes, D & Sabatier, C. (2017). Emotion Regulation in Children and Adolescents: concepts, processes and influences. Psicología desde el Caribe, 34(1): 1-23.

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