Joan Báez, biographie d'une chanteuse et activiste sociale
Relu et approuvé par Psychologue Bernardo Peña Herrera
Joan Báez est une icône de sa génération, de la musique et de l’activisme social. Son véritable nom est Joan Chaudas Báez; elle est née en 1941 à New York. Elle s’est toujours impliquée dans une multitude de causes civile, sûrement grâce à l’influence des idéaux anti-bellicistes de sa famille. Son arme de lutte était la musique: à travers cette dernière, elle a réalisé un grand nombre de protestations et de revendications sociales.
Joan Báez a voyagé dans de nombreux pays et est devenue la voix des marginaux, des disparus, des poursuivis et des massacrés. Elle a également fondé beaucoup d’organisations contre la guerre et la violence, mettant sa vie en péril à de nombreuses reprises. Báez est une figure essentielle de l’activisme social. C’est une pacifiste convaincue qui a toujours vécu et travaillé en accord avec ses idéaux.
Ses premières années en tant qu’activiste
Joan est la fille d’une mère écossaise et d’un père mexicain. Sa famille a souvent déménagé à cause du travail de son père, qui était un grand scientifique. Ensemble, ils ont parcouru les Etats-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient. Le père de Joan Báez a rejeté plusieurs offres importantes pour travailler dans l’armement. C’était un homme aux grandes convictions, trait dont sa fille a hérité.
Joan Báez a commencé à composer de la musique alors qu’elle était encore très jeune. Cela lui a permis d’élever ses protestations contre les guerres et toutes les formes de violence et d’oppression sociale. Au cours de son adolescence, elle a participé de façon active à la Marche sur Washington, une marche pour le travail et la liberté influencée par le discours de Martin Luther King Jr. En fait, c’est lors de cette marche qu’on a commencé à la relier à sa chanson We Shall Overcome.
Elle s’est aussi fermement opposée à la guerre du Vietnam et a soutenu l’initiative de la Résistance Fiscale, qui consistait à ce que les citoyens gardent 60% de leurs impôts sur le revenu pour qu’ils ne soient pas destinés à la guerre. En 1965, elle a fondé l’Institut pour la Non violence.
Les initiatives pour la paix
Dans les années 70, Joan a participé à la fondation de la section états-unienne d’Amnesty International. Peu de temps après, elle a fondé Humanitas International, un groupe très actif dans la défense des droits humains. Elle a par ailleurs fait circuler une vision critique des gouvernements démocratiques et des régimes autoritaires, indépendamment du groupe Humanitas International. C’est pour cela qu’elle a souvent été la cible d’attaques de factions de droite et de gauche.
Elle est également devenue de plus en plus critique face à la politique des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam. Elle a envoyé des publications aux plus grands journaux des Etats-Unis pour manifester son désaccord avec les attaques de son pays sur le sol vietnamien. Enfin, elle a rejoint une délégation de paix en 1972.
L’activisme hors de son pays
Dans les années 80, Joan Báez a parcouru plusieurs pays en proie à des régimes totalitaires. Elle y a reçu de nombreuses menaces de mort. En 1981, elle a voyagé au Chili, au Brésil et en Argentine. À son retour aux Etats-Unis, elle est devenue la voix des mères et des grands-mères des milliers de disparus au Chili et en Argentine. Elle a par ailleurs présenté un rapport au gouvernement américain à ce sujet.
“Vous ne pouvez choisir ni comment mourir, ni quand. Mais vous pouvez décider de comment vous allez vivre. Maintenant.”
-Joan Báez-
En 1989, elle a composé la chanson China, inspirée par les protestations à Pékin contre la violence du régime chinois. Elle a ensuite effectué un autre voyage humanitaire en Asie, en apportant des aliments et des médicaments au Cambodge. Peu de temps après, elle a activement participé contre l’invasion nord-américaine en Irak, contre la peine de mort et la répression de la communauté gay aux Etats-Unis.
L’activisme social de Joan Báez
Au début du XXIème siècle, Joan Báez, loin de se reposer, a continué à participer à de nombreuses initiatives en motivant les jeunes universitaires à voter pour des leaders pacifistes. Elle a en outre initié plusieurs mouvements contre la pauvreté et la marginalisation aux Etats-Unis, surtout pour la communauté d’immigrants.
Enfin, elle a reçu le prix Thomas Norton et beaucoup d’autres récompenses pour son activisme sans faille. Joan est une femme qui possède une énergie et une foi éblouissantes. Elle sait influencer les autres de façon magistrale. Sa lutte pour la vie et les droits humains a toujours été sa constante. Encore aujourd’hui, à 75 ans, elle a participé aux marches féministes aux Etats-Unis contre le gouvernement de Trump et continue d’inspirer de nombreux jeunes -et moins jeunes- à travers le monde.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Fuss, C. (1996) Joan Báez: A Bio-Bibliography (Bio-Bibliographies in the Performing Arts Series). Westport, Connecticut: Greenwood Press.
- Garza, H. (1999) Joan Báez (Hispanics of Achievement). Chelsea House Publications.
- Romero, M. (1998) Joan Báez: Folk Singer for Peace (Great Hispanics of Our Time Series). Powerkids Books.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.