Je suis bien plus que "cette étiquette": surpoids et santé

Le surpoids ne se résout parfois pas uniquement avec des régimes. Des peurs, des insécurités, des échecs non oubliés doivent aussi parfois être affrontés. Comment y parvenir ?
Je suis bien plus que "cette étiquette": surpoids et santé
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Peut être qu’en voyant l’image de la femme qui illustre le présent article (Tess Munster, un mannequin de 120 kilos), vous vous êtes dit que oui, elle est vraiment jolie et attirante, mais que… “elle est grosse “. C’est l’étiquette que des millions de personnes doivent affronter chaque jour, d’autant plus que le taux de surpoids semble augmenter encore plus ces dernières années.

Nous ne pouvons toutefois pas ignorer le fait que l’obésité comporte un risque très élevé pour la santé, que c’est quelque chose que nous devons contrôler et éviter. Personne ne le nie. Et c’est un effort quotidien auquel se soumettent toutes les personnes en surpoids.

Cependant, si à l’effort pour perdre ces kilos en trop s’ajoutent le harcèlement, les étiquettes parfois désobligeantes et une partie du rejet d’une société encadrée dans des canons de beauté très exclusifs, cela signifie nombre de personnes se sentent abattues.

Pensons à nos adolescentes, à ces jeunes femmes en surpoids victimes de harcèlement scolaire, incapables de sortir de ce cercle où la faible estime de soi, l‘isolement social et les idées déformées sur leur propre image deviennent davantage qu’une prison où “manger” est parfois le seul moyen de trouver un soulagement.

Dès lors, il est non seulement important d’aborder le problème du surpoids d’un point de vue nutritionnel, avec des stratégies pour mettre en place un changement d’habitudes, d’alimentation, d’évitement de la sédentarité… Mais il serait également indispensable de proposer des outils psychologiques pour élever des ponts, résoudre les conflits internes et mieux gérer la situation.

Voyons comment.

Stratégies psychologiques pour faire face au surpoids

En premier lieu, nous devons souligner que chaque personne a sa propre histoire, un contexte et une personnalité qui, sans aucun doute, feront qu’elle aura besoin de certains outils et non d’autres. De sorte qu’il est important que nous prenions en compte toutes ces situations.

1. Le soutien des personnes qui nous entourent

L’obésité, dans la plupart des cas, a une composante génétique. Par conséquent, il est intéressant de savoir également quelles habitudes sont généralement prises dans ce contexte.

Nous pouvons décider de faire un régime, d’améliorer notre alimentation et d’éviter ce qui nous est nocif. Cependant, si nous ne trouvons pas de soutien dans notre entourage, il nous sera très difficile de le réaliser. Si tel est votre cas, marquez une frontière entre vous et ceux qui vous entourent et qui ne vous comprennent pas.

Pensez que perdre du poids c’est gagner en santé, c’est améliorer votre qualité de vie et avoir une meilleure vision de vous-même. Chaque effort, chaque limite que vous fixez avec vous-même et les autres en vaudra la peine. Vous gagnerez en santé et en estime de soi.

2. Corrigez les pensées déformées

“Je suis comme je suis, je serai toujours gros”. “Je suis désagréable aux yeux des autres, personne ne me remarquera jamais.” “Je ne serai jamais aussi mince que mes amies, que cette actrice, que ce mannequin…”

Ce sont toutes des pensées déformées qui ne vont pas du tout nous aider. Ce sont des dévoreurs de motivation et des destructeurs d’estime de soi. Votre objectif est d’atteindre votre poids idéal, celui qui ne comporte aucun risque pour votre santé, et pour cela, vous devez être conscient que vous n’êtes pas obligé d’atteindre “l’extrême minceur” qu’on nous vend parfois. Car ce n’est pas la beauté et encore moins la santé.

en surpoids

3. Styles de communication et compétences sociales

Comment vous rapportez-vous au monde ? Vous sentez-vous en insécurité ? Avez-vous tendance à osciller entre des périodes de grande passivité et des moments où vous laissez s’exprimer votre agressivité ? Il faut apprendre à s’exprimer, à contrôler les émotions sans s’isoler et en évitant les moments de colère. La colère et le désespoir peuvent vous rendre plus anxieux à l’idée de manger.

Gérez vos émotions, développez vos compétences sociales. Regardez si vous aimez le modèle qui illustre cet article. Tess Munster a souffert de harcèlement dans son enfance et son adolescence, elle a dû changer d’état pour repartir de “0”, pour mettre de côté la souffrance et aller de l’avant.

Elle étudia la photographie et petit à petit, se rendit compte que son visage est séduisant, et que son corps n’est pas une prison. Et qu’elle n’avait pas honte de le montrer. Aujourd’hui elle fait la couverture de magazines, son visage transmet équilibre et satisfaction. D’où son attrait.

4. Y a-t-il de l’anxiété présente? Peut-être une dépression secrète ?

Le surpoids cache souvent des processus psychologiques plus graves qui passent inaperçus. On consulte pour se voir proposer un régime, pour qu’on nous recommande un nutritionniste. Cependant, nous ne sommes pas en mesure de suivre ces directives diététiques. Pour quelle raison?

-Les crises de boulimie sont utilisées pour apaiser l’anxiété ou la frustration.

-Parce que nous sommes incapables de surmonter un deuil, une perte, un échec, un amour non partagé, ou tout autre processus que nous n’avons pas su gérer correctement.

Derrière quelques kilos en trop et le surpoids, il y a parfois de nombreux processus internes qu’il faut savoir reconnaître pour y faire face. Ne cessez jamais de demander de l’aide quand vous en avez besoin. Cherchez la force et la motivation en vous-même et ne cessez jamais de vous aimer. Vous êtes plus qu’une étiquette.

Prenez soin de vous à l’intérieur comme à l’extérieur.

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