Fernand de Magellan, la biographie d'un voyageur

Fernand de Magellan était un homme de la mer, un aventurier. Il avait deviné l'existence d'un passage entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Après tant de mésaventures, lorsqu'il découvrit enfin le détroit qui, aujourd'hui, porte son nom, il pleura d'émotion.
Fernand de Magellan, la biographie d'un voyageur
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 12 juin, 2020

Fernand de Magellan imagina et dirigea la première circumnavigation du globe terrestre. Pour entreprendre une telle traversée, il fallait faire preuve de beaucoup de courage, notamment parce qu’on ignorait ce que cette aventure réservait. Fernand de Magellan réalisa une véritable prouesse.

En 2019, cinq siècles sont passés depuis le premier tour du monde dirigé par Fernand de Magellan. Ce grand voyageur se laissa guider par son intuition. Personne ne pouvait affirmer à ce moment-là qu’il existait bel et bien un passage naturel entre l’océan Atlantique et l’océan Pacifique au sud de l’Amérique. Fernand de Magellan, lui, était persuadé qu’il avait raison.

Bien que Fernand de Magellan soit mort avant de terminer son tour du monde, ce qui est certain c’est qu’il s’en est fallu de peu. Sa vie fut vie riche en aventures audacieuses et en moments qui frôlèrent l’épique. 

Les débuts de Fernand de Magellan

Un navire en mer

Fernand de Magellan est né à Porto, au Portugal, en 1480. Il était fils de nobles et, par conséquent, il bénéficia d’une éducation privilégiée au cours de laquelle il se consacra essentiellement à la cartogaphie et au secteur nautique. À ce moment-là, il habitait à Lisbonne mais, rapidement, dès un jeune âge, il devint voyageur.

À 25 ans, Fernand de Magellan fit son premier voyage en Inde. Par la suite, il partit découvrir d’autres endroits. Dans l’un deux, il trouva la personne qui devient son esclave à vie, Enrique de Malacca. Nombreuses sont les personnes qui considèrent que c’est Enrique de Malacca qui a véritablement fait le tour du monde car, à la différence de Magellan, il est revenu vivant en Europe.

Plus tard, Fernand de Magellan partit au Maroc, endroit dans lequel il fut blessé au pied lors d’un affrontement. Une fois de retour au Portugal, il tomba en disgrâce aux yeux du roi Manuel Ier. À cause de cette tension, il décida d’aller en Espagne tenter sa chance. Après d’énormes efforts, il parvint enfin à obtenir l’autorisation du roi Charles Quint de voyager vers les Indes par la route de l’Occident. 

Le voyage épique organisé par Fernand de Magellan

Le 10 août 1519, Fernand de Magellan entreprit son aventure. Il y avait cinq navires sous son commandement : Trinidad, San Antonio, Concepción, Victoria et Santiago. Son équipage était composé de 270 hommes de nationalité différente. La plupart d’entre eux étaient portugais et basques.

L’expédition longea le nord de l’Afrique jusqu’à Sierra Leone. De là, ils se dirigèrent tout droit vers l’Occident et ce fut ainsi qu’ils arrivèrent à ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Rio de Janeiro. Plus tard, ils se retrouvèrent sur le Rio de la Plata, fleuve qu’ils, dans un premier temps, confondirent avec le fameux passage que Fernand de Magellan espérait trouver. La déception fut immense lorsqu’ils s’aperçurent que ce n’était pas le passage tant rêvé.

Finalement, ils se retrouvèrent sur la baie de San Julian en plein hiver. Ils décidèrent de rester à à San Julian, le temps que les conditions météorologiques s’améliorent, car l’équipage était désespéré. Les capitaines des différents navires conspirèrent contre Fernand de Magellan. Ce dernier découvrit la conspiration : certains responsables furent renvoyés et d’autres furent abandonnés à leur sort. 

 

Un rêve réalisé

Une mer calme

Au printemps de l’année 1520, l’équipage de Fernand de Magellan put continuer son chemin. Ce fut finalement à ce moment-là qu’ils découvrirent le passage tant rêvé. Ils avaient enfin trouvé la voie rapide vers la Mer du Sud, nom qui, à cette date-là, désignait l’océan Pacifique. 

La traversée de cette immense mer fut un véritable supplice, mais une fois arrivés de l’autre côté, une mer calme les attendait. Pour cette raison, cet océan fut baptisé du nom de “océan Pacifique”, nom qui persista jusqu’à l’heure actuelle. En réalité, l’océan Pacifique est l’océan le plus furieux de la Terre. Les chroniqueurs de l’époque de Fernand de Magellan écrivirent que ce dernier pleura d’émotion après cette découverte.

Le détroit qui, aujourd’hui, porte le nom de Magellan, fut à l’origine baptisé du nom de “Tous les Saints” par Fernand de Magellan lui-même. L’équipage navigua ensuite vers le nord en longeant la côte du Chili. Plus tard, ils gagnèrent le large afin de se diriger vers l’Occident.

 

La prouesse finale

L’équipage dut à nouveau faire face aux pénuries : les vivres et l’eau manquaient. Antonio Pigafetta, le chroniqueur de l’expédition, décrivit la situation comme suit :

“Le biscuit que nous mangions n’était plus du pain mais une poudre remplie de vers qui avaient dévoré toute sa substance. De plus, son odeur était fétide et insupportable, car il était imprégné d’urine de rats. Pour ne pas mourir de fin, nous nous sommes vus obligés de manger les morceaux de peau qui recouvraient le mât.”

Finalement, l’équipage arriva aux îles des Voleurs, îles aujourd’hui connues sous le nom de “îles Mariannes”. À cet endroit, ils purent s’approvisionner en eau et en aliments. Ils quittèrent l’endroit et trouvèrent un autre archipel qu’ils baptisèrent du nom de “Philippines”, en l’honneur de Philippe II, le roi d’Espagne.

Les indigènes de cet archipel s’opposèrent à la présence de leurs visiteurs et livrèrent bataille contre ces derniers. En 1521, au cours d’une de ces batailles, Fernand de Magellan tomba raide mort sans avoir pu réaliser complètement son rêve. Les survivants terminèrent le tour du monde, réalisant ainsi une véritable prouesse.

 


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  • Toribio-Medina, J. (1913). El Descubrimiento del Océano Pacífico: Vasco Núñez de Balboa, Fernando de Magallanes y sus Compañeros. Tomo II: Documentos Relativos a Núñez de Balboa. Santiago de Chile: Imprenta Universitaria.

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