En amour 1+1 font 3 : toi, moi et le couple

Le couple se forme de trois entités interdépendantes.
En amour 1+1 font 3 : toi, moi et le couple
Sergio De Dios González

Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González.

Écrit par Sonia Budner

Dernière mise à jour : 27 octobre, 2022

De nos jours s’est développée une nouvelle manière de comprendre les relations de couple : le « Toi », le « Moi » et, bien évidemment « le couple ». En ce sens, la majeure partie de la société garde une vision idyllique des modèles et des dynamiques qui doivent exister dans une relation de couple ; une conception qui, en même temps, est source de déceptions et de frustrations.

Nombreux sont donc ceux à établir des liens affectifs sur la base d’idées qui finiront par causer leur perte. Par exemple, on peut penser que le couple ne doit fonctionner que grâce à l’amour, alors qu’en réalité l’inertie peut aussi aider. Même si ce n’est pas une condition suffisante pour la survie d’un couple.

Si nous abordons le sujet en partant de l’idée que trois entités séparées jouent le « jeu de l’amour », nous arriverons à une position nous permettant de travailler sur les aspects qui feront fonctionner le couple. Il y a deux personnes qui s’aiment et une relation, chacun des composants de ce tout est important. Ainsi, en amour 1+1 font 3 : toi, moi et le couple.

Dans les relations de couple, trois entités distinctes sont impliquées dans le jeu de l’amour.

le couple et ses trois entités

Les dimensions

En voyant les choses sous cet angle, nous devons prendre en compte trois dimensions distinctes d’une relation de couple au moment de l’analyser :

  • « Le Toi » : il existe un « Toi » idéalisé, que l’on voit au début de la relation, mais il est plus intéressant de connaître le vrai « Toi ». Quelqu’un qui s’accepte et qui connaît ses qualités autant que ses défauts. S’il n’en est pas ainsi, vous pourrez entrer dans le jeu absurde de vouloir changer l’autre pour l’adapter au « Moi ».
  • « Le Moi » : il représente le point de départ pour aimer une autre personne. Pour qu’une relation fonctionne, il faut s’aimer soi-même avant tout. Nous devons protéger le temps et l’espace nécessaires à notre développement personnel et à l’enrichissement de notre vie, prendre conscience de notre lumière aussi bien que nos zones d’ombre. Il ne faut pas s’attendre à ce que l’autre vienne combler nos vides. Il est donc très positif de travailler sur soi et de ne pas s’attendre à ce que ce soit la relation elle-même ou l’autre personne qui nous complète.
  • « Le Nous » : penser la relation comme le troisième membre du couple, c’est s’élever au-dessus de sa propre individualité et voir plus loin. Il est en effet nécessaire de créer un espace de pensée commune. Cet espace, ou troisième entité, a aussi besoin d’attentions. Satisfaire ses besoins, c’est investir dans l’amour qui unit.

Le troisième membre du couple

Ce membre du couple a ses propres complexités, et il est important de bien s’accorder sur le partage des responsabilités et sur une communication fluide. C’est un compromis auquel les deux personnes doivent consentir, mais peu de couples croient que ces compromis les amèneront à l’amour. Cela crée des relations très diffuses avec le temps et nous apporte plus de problèmes que de solutions.

Cette troisième entité ou espace a besoin de notre temps et de notre affection. C’est là où sont cultivés les niveaux d’affectivité, de communication, la capacité de consensus, la résolution de problèmes, le désir sexuel, etc. Bref, tout ce qui apporte équilibre et stabilité au couple.

Il est recommandé de consacrer du temps à des questions du type : Où et comment passer son temps libre ? Qu’est-ce que nous aimons faire en couple et faire seul ? Qui s’occupe des relations avec la belle-famille et comment ? Quelles limites leur fixons-nous ? Qui sont les amis communs et qui sont les amis propres de chacun de nous ? Comment trouver un équilibre à tout ça ?

couple heureux

Les cavaliers de l’apocalypse du couple

Il s’agit de 4 habitudes très communes découlant de la tentative de résolution de conflits, mais qui n’en résout aucune. Dans le meilleur des cas, seule l’énergie reste. Nous voulons bien sûr parler ici de la critique, mais aussi des tendances à être constamment sur la défensive, à montrer du mépris et à ne pas laisser l’autre parler.

En plus de toutes les “précautions” à prendre, lorsque l’on est en couple, il est nécessaire de reconsidérer certaines attitudes. Ainsi, on sera en mesure de les corriger si elles se présentent, et de comprendre les dommages qu’elles causent au couple. Voici deux de ces comportements préjudiciables :

  • La communication négative : elle aboutit généralement à une escalade de violence si l’autre personne y répond de la même manière.
  • Le refus de communiquer de l’un des membres du couple : lors d’une discussion sur un sujet, il est très mauvais que l’un des deux membres se retire et refuse de continuer à parler. C’est une agression non verbale qui conduit généralement à des persécutions dialectiques de la part de l’autre personne. On devrait identifier et corriger ce type d’attitude autant que possible.

Un concept appliqué en thérapie

En thérapie, on utilise avec succès ce concept novateur du couple intégré par ces trois entités interdépendantes. Cependant, il n’est pas nécessaire d’avoir des problèmes dans le couple pour le considérer. La réussite du couple peut très bien reposer sur cette perspective dès le début de la relation.

Si en prenant un engagement de couple on comprend ce concept de troisième entité et qu’on le prend en compte, il nous sera alors beaucoup plus facile de comprendre dans quelle situation se trouve la relation. Cela nous permettra d’identifier les faiblesses de la relation et de les corriger. On pourra en faire de même pour les forces de la relation ; bien exploitées, elles augmenteront le degré de bien-être des trois composants du couple.

 


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