Il est difficile de changer même lorsqu’on le veut : savez-vous pourquoi ?
Changer n’est pas simple. En fait, il y a certains aspects qui ne sont pas modifiables et qui parfois même n’ont pas besoin d’être changés. Il n’existe pas un modèle d’être humain auquel nous devons tous ressembler. Le concept de « normalité » est un sujet très relatif. Ceux qui sortent des normes sont souvent ceux qui apportent le plus à l’humanité.
Cependant, il y a certains aspects pour lesquels nous pouvons et nous devons apporter des modifications. Des sujets qui limitent notre vie à la souffrance. Il ne s’agit pas d’être d’autres personnes. Il est simplement raisonnable de chercher des manières d’être et d’agir qui nous soient le plus bénéfiques possible.
« Tous les changements, même les plus attendus, emportent avec eux une certaine mélancolie. »
Il ne s’agit pas non plus de transformer complètement notre personnalité. Ce qui devrait être recherché c’est la manière de nuancer les aspects qui nous causent un certain mal-être. Bien que le fait de changer ne soit pas facile, si nous trouvons un objectif raisonnable et réaliste, cela devient possible. Il est également important d’éliminer certains facteurs qui agissent comme des obstacles en retenant notre changement. Certains d’entre eux sont les suivants.
Changer n’est pas facile lorsqu’il y a rétro-alimentation
Nous sommes souvent conscients du fait qu’une conduite déterminée est inappropriée. Par exemple, réagir impulsivement, fumer ou être trop sédentaires. Dans ce cas, il y a conscience mais pas prise de conscience. Pour cela, changer n’est pas facile.
Une bonne façon de motiver le changement est de rendre pleinement visibles les conséquences des conduites erronées. Prenons un exemple : les personnes savent qu’elles doivent se laver les mains avant d’aller manger. En revanche, nombreuses sont celles qui ne le font pas. Si on leur appliquait un colorant permettant de voir les bactéries en abondance, elles se laveraient certainement les mains.
C’est donc quelque chose comme cela que nous devons faire. Penser fortement aux effets de notre conduite négative. Faire la liste et ne pas hésiter à employer des termes durs. Revoir cette liste avec une certaine périodicité. Ne pas arrêter la recherche de nouveaux effets nocifs de ce comportement. En somme, faire face pleinement aux conséquences des aspects que nous désirons changer.
Manque de motivation ou de soutien
Aussi négative que soit un comportement, si nous le maintenons c’est car il nous apporte un quelconque bénéfice. Le problème est que généralement le bénéfice se produit à court terme, tandis que les conséquences négatives sont remarquables seulement à moyen ou à long terme. Pour cela, il est très facile que notre motivation ignore ce qui nous est néfaste dans cette conduite.
Ainsi, nous avons souvent besoin de motivation et de soutien pour maintenir fermement l’intérêt de changer. Pour cela, il est important de communiquer sur notre objectif avec les personnes qui nous sont proches. Il faut leur demander de nous aider à nous rappeler de l’importance de notre changement. Il ne faut pas qu’elles nous mettent la pression mais bel et bien qu’elles nous motivent.
Il est également bon de pratiquer l’auto-motivation. La vieille astuce de la récompense fonctionne toujours. Nous faire un cadeau chaque fois que nous atteignons un objectif, nous permet de reconnaître l’effort fourni. Changer n’est pas facile, mais les petites choses donnent la satisfaction nécessaire pour y arriver.
Identification des déclencheurs et alternatives
Nous avons tous des routines qui parfois rendent le changement difficile : elles restent associées au comportement que nous souhaitons modifier et rendent l’objectif plus difficile à atteindre. C’est la routine qui nous incite à replonger dans le comportement négatif habituel. Par exemple, nous nous proposons parfois de faire une heure de sport tous les matins mais nous avons l’habitude de nous coucher tard. D’entrée de jeu, nous rendons difficile la réussite de notre projet.
Il y a des cas chez qui les « déclencheurs » des conduites négatives sont plus subtils. Par exemple, lorsque nous laissons du désordre partout. Cela offusque les personnes qui vivent avec nous. C’est une source de conflit et de chamailleries. Dans le même temps, nous sommes désordonnées car nous avons un certain niveau d’anxiété et car nous avons toujours l’impression de ne pas avoir le temps.
Dans ce dernier exemple, le « déclencheur » de fond est la sensation de hâte. Elle nous mène à croire que nous n’avons pas deux minutes pour laisser quelque chose à sa place. Dans celui-ci et dans d’autres cas, l’important est d’identifier le problème est les possibles solutions alternatives. De quelle manière cette anxiété peut-elle disparaître ? De quelle manière peut-on arriver à être plus ordonné sans ressentir une « perte » de temps importante ?
Changer n’est pas facile, principalement car nous devons toujours faire face à une certaine résistance, qu’elle soit consciente ou inconsciente. Nous ne souhaitons peut-être pas changer car nous n’avons pas évalué les bénéfices qu’impliqueraient un changement de conduite dans notre quotidien. Ou aussi car nous sommes victimes d’une programmation mentale trop rigide. Nous trouvons des conduites optionnelles pour substituer celles que nous devons modifier. Rien ne garantit la réussite du changement, mais si nous travaillons sur notre conscience, nous agrandissons la probabilité d’atteindre un réel changement, celui qu’au fond nous désirons.
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