Dépression post-AVC : ce qu'il faut savoir

Aujourd'hui, nous voulons parler de l'impact émotionnel d'un accident organique, comme un AVC, et vous expliquer comment cet accident peut finir par provoquer une dépression.
Dépression post-AVC : ce qu'il faut savoir
Gema Sánchez Cuevas

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Écrit par Mariana Arias

Dernière mise à jour : 31 mai, 2023

Nous avons tous entendu parler des AVC ou ictus, mais que sont-ils vraiment ? Ce sont des accidents vasculaires cérébraux qui surviennent lorsqu’un vaisseau sanguin se rompt ou est obstrué ; en raison de cette rupture ou de ce blocage, une partie du cerveau ne reçoit pas les nutriments dont elle a besoin et la conséquence est que les cellules nerveuses meurent.

Après cela, la personne peut avoir une série de complications, à la fois physiques, cognitives et émotionnelles. Les manifestations physiques sont plus évidentes, tandis que les altérations émotionnelles, en particulier l’anxiété, la tristesse, les pleurs ou l’anhédonie sont moins visibles chez certaines personnes. Dans ces altérations émotionnelles, on retrouve la dépression post-AVC.

Quand on parle de dépression post-AVC, on fait référence au cadre dépressif majeur après une lésion cérébrale ; les symptômes apparaissent généralement dans les trois premiers mois après l’AVC (IPD précoce) et moins fréquemment plus tard (IPD tardif). Il peut survenir alors que la personne essaie de s’adapter à l’incapacité temporaire ou permanente.

Ci-dessous, nous vous expliquons ce que vous devez savoir sur les symptômes de la dépression post-AVC.

Symptômes émotionnels de la dépression post-AVC

Dans ce type d’altérations, nous pouvons retrouve la tristesse et l’anhédonie, en passant par le rire d’une intensité excessive. À cela s’ajoutent des réactions catastrophiques, c’est-à-dire des réactions soudaines de pleurs excessifs, de colère et de peur face à l’incapacité à faire face à une tâche ou, à l’inverse, une méconnaissance de ses limites physiques produisant une indifférence face à son handicap (anosodiaphorie).

Dans la labilité émotionnelle que présentent les personnes atteintes de ce type de diagnostic, il y a aussi l’apathie, c’est-à-dire le manque d’initiative et d’activité. Il s’agit du symptôme le plus signalé, tant par les psychiatres et les psychologues que par les familles des personnes touchées.

femme triste et apathique
Le manque de motivation et d’enthousiasme est l’un des symptômes les plus fréquents de la dépression post-AVC.

Symptômes comportementaux

En premier lieu, nous avons la fatigue ou fatigue post-AVC, qui se caractérise par le fait que l’individu manifeste une fatigue intense, un sentiment subjectif d’épuisement et une difficulté constante à entamer une tâche.

Par ailleurs, les patients se sentent constamment irritables et ont des comportements agressifs, que ce soit envers les objets ou les personnes ; ils deviennent plus rigides dans leurs plans, c’est-à-dire qu’ils présentent une incapacité à changer des plans préconçus en raison d’une situation imprévue, en y réagissant négativement.

Symptômes cognitifs

Principalement, la plupart des fonctions cognitives sont affectées (attention, perception, mémoire, langage, etc.). Cependant, les fonctions exécutives qui reflètent la capacité d’organiser, de prioriser, de gérer le temps et de prendre des décisions sont les plus touchées.

Maintenant que nous connaissons ces symptômes, il est important de savoir quoi faire face à cette dépression.

Comment traite-t-on la dépression post-AVC ?

La plupart des experts recommandent les antidépresseurs. Ils doivent toujours être prescrits par un psychiatre et, si vous êtes familiarisé avec les AVC, c’est encore mieux. Il est bon qu’en plus du psychiatre, vous puissiez compter sur un psychologue.

Femme faisant de la thérapie
Le traitement d’une personne victime d’un AVC doit être complet.

Il est également important d’avoir des physiothérapeutes pour la réadaptation physique et pour réaliser des activités structurées, car ils aident à réduire les niveaux de dépression.

La dépression post-AVC est aussi une entité clinique importante : une personne ne peut pas la surmonter simplement en souhaitant qu’elle disparaisse, en faisant preuve de volonté ou en « étant fort », d’autant plus que sa vie a pris une tournure inattendue et que l’adaptation est un processus.

Pour finir et comprendre un peu mieux ce que ressent une personne atteinte de dépression post-AVC, on peut la décrire comme quelqu’un se regardant devant un miroir qui se brise après le dommage subi, c’est-à-dire que l’individu devant lui se reflète en plusieurs morceaux, alors qu’il était auparavant entier.

Ces pièces représentent la peur de revivre la même chose, d’autres changements, sa faible estime de soi, son souci constant pour la santé, l’incertitude et le sentiment d’invalidité.


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