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Comment savoir quand réclamer et quand laisser passer les choses

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Comment savoir quand réclamer et quand laisser passer les choses
Dernière mise à jour : 05 avril, 2020

L’agressivité est l’un des instincts les moins compris et les moins bien gérés. Elle a, en général, une connotation négative. Malgré tout, elle fait partie des outils de survie et est donc fondamentale. L’une des situations au cours desquelles ce dilemme d’appréciation prend forme est lorsque nous devons réclamer.

Très souvent, nous nous demandons si, en réclamant, nous serons hypersensibles à quelque chose qui n’en vaut pas la peine ou s’il s’agit d’une chose vraiment importante que nous ne pouvons pas laisser passer. Élucider ce point n’est pas simple. Cela dépend d’une évaluation subjective qui fluctue selon notre humeur et non pas selon la réalité objective.

Le dilemme de réclamer ou non peut être plus important qu’il ne le semble. Lorsqu’il est nécessaire de formuler une réclamation, si nous ne le faisons pas, nous sous-entendons que les autres peuvent faire ce qu’ils veulent de nous. Et lorsque nous réclamons quelque chose qui n’en vaut pas la peine, nous pouvons vivre un conflit superflu. Si cela implique une situation importante, ces deux choix pourraient être décisifs.

Pistes pour savoir quand réclamer

La question est: quels sont les critères que nous devons appliquer pour savoir s’il est adéquat de réclamer, face à une situation qui nous gêne ou nous fait du mal? La première chose à considérer est implicite dans cette question: il n’est pas toujours recommandé de réclamer, que ce soit sur un plan personnel ou corporatif.

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En principe, nous pouvons affirmer que réclamer est inévitable quand:

  • Cela concerne un droit basique ou fondamental. Dans ce cas, on ne doit jamais garder le silence. Ne pas réclamer dans ces circonstances ouvre une porte vers le manque de respect et de considération.
  • Quand un mal a des effets qui ne sont pas seulement immédiats mais qui conditionnent votre bien-être à moyen et long terme. Dans ce cas, ne pas réclamer signifie prolonger un effet adverse sur nous.
  • Si l’on viole délibérément un accord ou un pacte. Si l’on établit un accord et que celui-ci est brisé, cela constitue un motif valable pour réclamer. Cela suppose un changement dans les règles du jeu. Si l’on ne fait pas de réclamation, les nouvelles normes sont acceptées, même si elles sont préjudiciables pour certains.
  • Lorsqu’on porte atteinte à la dignité. Cela peut se faire de manière verbale, physique ou symbolique. On ne doit pas accepter une telle situation. Se taire ou rester inactif équivaut à légitimer cette action.

Quand ne devons-nous pas réclamer ?

Tout comme certains critères doivent nous pousser à réclamer, d’autres nous donnent des pistes sur ces situations où les réclamations sont de trop. L’une d’elles est lorsque quelqu’un nous fait du mal ou nous touche de manière involontaire. L’intention de faire du mal n’était pas présente; les circonstances ont mené la personne à en blesser une autre sans le vouloir. Alors, pourquoi réclamer ?

Il n’est pas non plus adéquat de réclamer quand notre ego ou notre vanité sont affectés. Par exemple, quand on ne nous invite pas à une activité en groupe à laquelle nous voulions participer. Ou quand on ne nous traite pas comme des rois, sans pour autant nous traiter mal. Dans ces cas, la gêne provient d’une blessure narcissique que nous devons surmonter, au lieu de la revendiquer.

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L’un des cas où nous ne devrions jamais réclamer est lorsque nous avons rendu un service à quelqu’un et attendons qu’il nous le rende alors que cette personne ne s’y est pas engagée. S’il n’y a pas d’accord préalable, chacun a le droit de rendre le service ou non. Chacun fait ce qu’il souhaite.

Réclamer est aussi un art

Quand on décide qu’il est adéquat de réclamer, cela ne veut pas dire que nous devons entamer un conflit violent. Il y a bien un conflit, oui, car nous sommes arrivés à une situation au cours de laquelle l’une des personnes agit au détriment de l’autre. Cependant, il ne doit pas y avoir d’agression ou de manque de volonté pour solutionner le problème.

Il vaut mieux faire une réclamation quand la gêne n’est pas à fleur de peau. Si l’on nous fait du mal, cela débouche sur de la frustration. Notre colère peut être justifiée mais, très souvent, elle ne nous permet pas de gérer la situation d’une façon appropriée. Il est donc préférable de se calmer avant de réclamer.

L’étape suivante consiste à exposer votre réclamation très clairement. Et d’indiquer quel est l’aspect que vous rejetez, tout en expliquant les causes. Vous devez dire pourquoi il est nocif pour nos droits ou nos pactes. Demander ou exiger des explications et, si c’est approprié, des excuses ou une revendication pour le dommage provoquée. Tout cela peut se faire sans que vous ayez à vous fâcher. Il n’y a rien de tel que la sérénité pour solutionner ce type de difficultés.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.