Auto-évaluation : montrez vos biais positifs
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
L’auto-évaluation est l’une des trois motivations liées à l’évaluation du Soi. Nous parlons d’une motivation qui nous permet de maintenir un concept de soi positif.
Ainsi, en plus de répondre au besoin d’avoir une image favorable de nous-mêmes, nous nous efforçons également de montrer cette image aux autres. Parfois, nous le faisons consciemment et explicitement. Mais dans de nombreux cas, nous le faisons sans en avoir conscience.
Si l’image d’une personne a été endommagée de quelque façon que ce soit, la personne peut être motivée par le besoin de la réparer. L’une des réponses naturelles à ce besoin peut être l’auto-amélioration, un moyen de compenser ou de diminuer le négatif.
Dans tous les cas, que notre image ai été endommagée ou non, nous devons montrer nos côtés positifs, nos compétences et nos capacités. Cette disposition n’est pas pathologique et ne nuit pas à l’adaptation de la personne à son environnement.
Cela est vrai tant qu’elle ne brise pas l’équilibre en devenant un problème ou un besoin qui cache un problème majeur. Par exemple : dans les relations de travail ou académiques, un excès d’auto-évaluation peut être un signe de faible estime de soi.
Des préjugés auto-biaisés
Il existe une tendance à donner des explications causales de nos propres succès ou échecs. Nous pouvons vieillir et cesser de nous poser ces questions.
Cependant, cela ne signifie pas que l’origine, les causes ou les raisons des événements ont cessé de nous intéresser. En revanche, il est courant d’attribuer les succès obtenus à nos caractéristiques personnelles (attributions auto-valorisantes).
D’autre part, et sauf dans certains états émotionnels qui nous rendent plus enclins au contraire, il est également très courant que les explications de nos échecs se situent dans des causes externes, telles que la malchance ou l’intervention d’autres personnes. Ce sont des attributions d’autoprotection.
La vérité est que le comportement d’auto-évaluation comprend des aspects différents qui doivent être connus pour que l’on puisse les reconnaître, en particulier chez soi. Découvrez-les, après ce petit test.
Testez vos réponses sur l’auto-évaluation
- J’échoue à un examen :
Plus susceptible d’arriver à d’autres qu’à moi 1
Aussi probable pour moi que pour les autres 2
Plus susceptible de m’arriver qu’aux autres 3 - J’essaye d’apprendre une nouvelle compétence (cuisine, sport ou instrument de musique) :
Plus susceptible d’arriver à d’autres qu’à moi 1
Aussi probable pour moi que pour les autres 2
Plus susceptible de m’arriver qu’aux autres 3 - Rater un rendez-vous important en l’oubliant :
Plus susceptible d’arriver à d’autres qu’à moi 1
Aussi probable pour moi que pour les autres 2
Plus susceptible de m’arriver qu’aux autres 3 - Perte de contact avec un bon ami avec lequel vous étiez ami depuis des années :
Plus susceptible d’arriver à d’autres qu’à moi 1
Aussi probable pour moi que pour les autres 2
Plus susceptible de m’arriver qu’aux autres 3 - Dans un grand groupe (plus de 5 personnes), vous faites un commentaire amusant et tout le monde rit :
Plus susceptible d’arriver à d’autres qu’à moi 1
Aussi probable pour moi que pour les autres 2
Plus susceptible de m’arriver qu’aux autres 3 - Quelqu’un se plaint de la façon dont vous vous comportez :
Plus susceptible d’arriver à d’autres qu’à moi 1
Aussi probable pour moi que pour les autres 2
Plus susceptible de m’arriver qu’aux autres 3 - Rencontrer une nouvelle personne avec qui entretenir une belle amitié pendant des années :
Plus susceptible d’arriver à d’autres qu’à moi 1
Aussi probable pour moi que pour les autres 2
Plus susceptible de m’arriver qu’aux autres 3 - Vous ressentez une grande euphorie après un succès ou une réussite :
Plus susceptible d’arriver à d’autres qu’à moi 1
Aussi probable pour moi que pour les autres 2
Plus susceptible de m’arriver qu’aux autres 3
Les résultats du test sur l’auto-évaluation
1 = -1 ; 2 = 0 ; 3 = 1.
Pour obtenir séparément le score moyen des événements négatifs et positifs, additionnez les scores de tous les éléments négatifs (1, 3, 4, 6) et divisez par quatre. De même, ajoutez les points positifs (2, 5, 7, 8) et divisez par quatre.
Pour les événements négatifs : si la moyenne est supérieure à zéro, cela indique l’existence de biais pessimistes, et si la moyenne est inférieure à zéro, cela indique l’existence de biais optimistes.
Pour les événements positifs : si la moyenne est supérieure à zéro, cela indique l’existence de biais optimistes, et si la moyenne est inférieure à zéro, cela indique l’existence de biais pessimistes.
Remarque importante : le score de ce test ou n’a pas de valeur diagnostique. Il n’a qu’une valeur d’information, et son inclusion dans l’article ne sert à rien d’autre qu’à faciliter une meilleure compréhension des concepts discutés.
L’interprétation favorable de soi
Une interprétation favorable de soi remplit une fonction adaptative, bien qu’elle puisse être plus ou moins biaisée. Les biais sont parfois nécessaires pour protéger précisément le Soi et garder indirectement l’anxiété à distance.
Il est donc intéressant de se demander combien de ces biais nous sommes capables de reconnaître en soi et dans quelle mesure ils se présentent. Connaître ses préjugés et essayer de les reconnaître en soi ou chez les autres nous aide à gérer le stress, et cela peut même être amusant.
On dit qu’en psychologie, il existe encore plus de phénomènes étiquetés que ceux qui existent réellement. Il est vrai que nous ne nous rendons pas compte de la plupart de ces aspects tant qu’ils ne sont pas écrits sur papier. Les biais d’auto-amélioration les plus courants sont :
- La fausse singularité. C’est une tendance systématique à penser que nos capacités sont très différentes de celles de n’importe quel mortel.
- Le faux consensus. Nous avons tendance à surestimer le nombre de personnes d’accord avec ce que nous pensons ou croyons. Combien de fois avez-vous demandé l’avis “d’une personne neutre dans ce débat”, en étant surpris par la réponse ?
- L’effet “primus inter pares”. C’est un effet très curieux qui se produit beaucoup plus souvent que nous ne le pensons. C’est une tendance à croire que l’on est supérieur ou meilleur que des gens semblables ou égaux à nous. La plupart des conducteurs, par exemple, pensent qu’ils sont de meilleurs conducteurs ou qu’ils commettent moins d’infractions que la moyenne…
- Ignorance pluraliste. C’est une dynamique qui nous fait réprimer ou arrêter d’exprimer une opinion ou une émotion car nous pensons que la plupart ne la partagent pas. C’est un biais dérivé de notre surestimation de notre capacité à deviner ce que les autres pensent.
- L’illusion d’invulnérabilité. Elle se produit lorsque nous sous-estimons la probabilité que quelque chose de négatif nous arrive.
Auto-évaluation : à la recherche de ce qui nous distingue
L’estime de soi est l’attitude et l’émotion d’une personne envers elle-même. Elle influence la façon dont nous nous traitons, et ce que nous pensons de nous. Elle comprend l’état émotionnel dérivé de votre concept de soi.
En ce sens, nous voir comme étant des personnes singulières nous fait généralement du bien. Rappelons-nous que nous valorisons souvent ce qui est difficile à trouver, ce qui nous distingue des autres, même si ce qui nous différencie n’est pas un élément particulièrement pertinent.
Ainsi, lorsque les gens voient que les caractéristiques personnelles qu’ils apprécient le plus, celles qui constituent l’épine dorsale de leur auto-évaluation, sont assez courantes chez les autres, une dose plus élevée de négativité apparaît généralement dans cet état émotionnel appelé estime de soi.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.