Aspects juridiques de l'agression sexuelle

La réalité des crimes sexuels est asymétrique en termes de sexe. Ce sont les hommes qui commettent la grande majorité des infractions pénales, en particulier les crimes commis avec violence et intimidation.
Aspects juridiques de l'agression sexuelle
Gema Sánchez Cuevas

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 27 janvier, 2023

Les règles régissant les crimes sexuels, et plus particulièrement l’agression sexuelle, ont subi des changements majeurs au cours des dernières décennies. En grande partie, grâce aux avancées sociales dans ce domaine.

Même ainsi, la réalité des crimes sexuels reste profondément asymétrique en matière de sexe. Ce sont les hommes qui commettent la grande majorité des infractions criminelles, notamment en matière d’agressions sexuelles. C’est-à-dire des crimes sexuels commis avec violence et intimidation.

Concrètement, LO 3/1989 a représenté un changement pertinent dans la loi pénale sexuelle dite patriarcale vers une réglementation qui prétend être centrée sur la « liberté sexuelle de tous ». Actuellement, et malgré le fait qu’elle continue d’évoluer vers l’ égalité , l’intervention de la justice est toujours nécessaire au jour le jour.

La lutte pour l’égalité continue ; entre autres, parce que les agressions sexuelles continuent de faire partie de la réalité.

Lutte contre l'agression sexuelle.

Violence de genre dans l’agression sexuelle

Il est nécessaire de se référer à la perspective de genre pour expliquer pourquoi la violence à l’égard des femmes ne trouve pas son origine dans les relations familiales ou entre partenaires. Tout comme ce n’est pas dû au mal humain. La violence de genre est un phénomène qui vient de l’inégalité historique entre les hommes et les femmes.

En Espagne, jusqu’à récemment, la violence à l’égard des femmes n’était pas réglementée pénalement. En fait, ce n’était même pas visible socialement. Comme on le sait, cela était considéré comme un problème privé et domestique sous le slogan “le linge sale doit être lavé à la maison”.

Dans le domaine du droit pénal, nous partons du principe que la vie, l’intégrité ou la liberté de toute personne valent la même chose. Ainsi, la violation de ces droits mérite l’imposition de la même peine quelle que soit la victime. Car autrement cela violerait sans aucun doute le principe d’égalité.

En ce sens, la liberté sexuelle est un droit hautement pertinent. Cela se voit dans la sévérité des peines dont les crimes qui l’attaquent sont menacés. Il convient de mentionner que la liberté sexuelle est directement liée aux éléments de base de la construction de la sphère du citoyen dans le système constitutionnel. Il s’agit de la liberté générale (article 17 CE). De l’intégrité morale (article 15 CE) et de la vie privée (article 18 CE).

Agression sexuelle

Les crimes d’agressions sexuelles sont encadrés dans les cas où il y a une atteinte à la liberté sexuelle qui comprend des actes de violence ou d’intimidation. La réglementation de base du crime se trouve dans les articles 178, 179 et 180 du Code pénal. Ces éléments correspondent au type de base, à un type aggravé et à une série de circonstances aggravantes courantes.

Pour comprendre le crime, il est essentiel de garder à l’esprit que la victime (le contribuable) peut être n’importe qui. Ceci, indépendamment de leur sexe et de la relation affective qu’ils peuvent avoir avec l’agresseur.

Il est évident, dans notre société actuelle, que malgré le fait que deux personnes soient mariées, le lien matrimonial n’exclura en aucun cas la responsabilité du conjoint agresseur en cas d’attentat. Évidemment, le fait de se marier n’oblige pas à avoir des relations sexuelles. Et n’autorise pas non plus l’un des époux à avoir des relations sexuelles coercitives avec l’autre. Le fait que la victime se livre à la prostitution n’exclut pas non plus la responsabilité de l’agresseur.

Violence dans l'agression sexuelle.

Violence ou intimidation dans le crime et l’agression sexuelle

Ces deux éléments (violence / intimidation) sont communs dans le type basique de l’agression sexuelle (défini à l’article 178 CP), et apparaissent également dans le type qualifié (viol). Cela signifie que pour qu’une agression sexuelle se produise, le délinquant doit avoir utilisé la violence ou l’intimidation dans ses actes.

La violence doit être comprise comme l’exercice d’une force physique sur une personne, la soumettant et la blessant. Concernant l’intimidation, le concept doit être compris comme une menace qui implique un mal grave et immédiat. Capable de faire plier la volonté d’une personne. Pour être possible d’affirmer que l’agresseur a intimidé la victime puis l’a agressée sexuellement, l’intimidation doit avoir été délibérément provoquée. C’est-à-dire dans le but d’intimider la victime.

Il est essentiel de prendre en compte les conséquences pour la victime de ces crimes. Plus précisément, il a été démontré que les agressions sexuelles ont un impact psychologique très grave sur la vie des femmes. La lutte contre les inégalités, le féminisme, continuent en force. Les mesures juridiques visant à protéger contre les crimes sexuels se renforcent progressivement.

En outre, il ne sera pas possible de mettre fin à la violence sexiste par des moyens criminels s’ils ne sont pas complétés par une éducation fondée sur l’égalité et la tolérance. Enseigner le respect, éduquer à la diversité, sera l’arme la plus puissante pour éviter ce problème social aux générations futures.


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