Alzheimer, un ennemi silencieux
Souffrir d’Alzheimer ou avoir un proche qui en souffre peut être l’une des situations les plus difficiles à surmonter dans la vie.
Il y a aujourd’hui 47,5 millions de personnes qui souffrent de démence dans le monde, et parmi elles, entre 60% et 70% souffrent de la maladie d’Alzheimer, selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Il s’agit d’une maladie qui est difficile à accepter, à assimiler et à surmonter. Les personnes affectées par Alzheimer souffrent de détérioration progressive, qui inclue des changements brutaux dans le comportement et une dépendance de plus en plus grande.
“Nous sommes notre mémoire, / Ce musée chimérique aux formes inconstantes, / Ce tas de miroirs brisés.”-Jorge Luis Borges-
La situation est très douloureuse pour ceux qui souffrent de cette démence, car on traverse des moments de confusion croissante et de dépression profonde.
Pour les proches, la maladie peut être dévastatrice, surtout à cause de l’impuissance que l’on ressent et de la fatigue que l’on vit, comme résultat du temps que l’on consacre et de l’énergie que l’on donne.
La maladie d’Alzheimer
Officiellement, Alzheimer n’a aujourd’hui pas de traitement. En général, le diagnostic est donné environ 5 ou 6 ans après les premiers symptômes de la maladie.
C’est à partir de ce moment que l’on peut s’attendre à une grande détérioration, qui mènera ensuite à la mort.
La personne qui souffre d’Alzheimer a généralement une espérance de vie d’entre 7 et 20 ans, après avoir reçu le diagnostic.
La maladie passe généralement pas trois phases : la première est caractérisée par des problèmes de mémoire à court terme, une désorientation, une réduction des capacités motrices et quelques changements dans le comportement, qui peuvent passer inaperçus.
Dans la seconde phase, la détérioration de la mémoire et du comportement se fait de plus en plus évidente. La personne peut ne plus reconnaître les personnes de sa famille et avoir des réactions agressives face aux gens, sans cause apparente.
Dans la dernière phase, la personne est de moins en moins “fonctionnelle”. Elle peut oublier comment utiliser le langage, et arriver à la dépendance totale dans le quotidien (comme manger ou aller aux toilettes)
La famille d’un malade d’Alzheimer doit se confronter à des moments très complexes et à des décisions extrêmement difficiles.
La première difficulté se trouve dans la diagnostic même, car il s’agit d’une maladie qui se manifeste différemment chez chaque personne. Alors que certains ont des symptômes typiques, d’autres non.
Alzheimer se confond facilement avec la dépression profonde, avec les troubles d’anxiété et avec les changements propres à la vieillesse.
De fait, le diagnostic 100% confirmé d’Alzheimer n’est réalisé qu’après la mort, grâce à l’observation du cerveau pendant l’autopsie. Tant que le patient est toujours en vie, on ne peut faire qu’un diagnostic de probabilité.
Ainsi, la famille doit adapter ses conditions de vie à la situation du malade.
À un moment, elle doit décider si elle veut continuer les soins à la maison ou si elle place le malade dans un centre spécialisé. Cela implique, sans aucun doute, une confrontation très forte aux émotions et aux sentiments.
Il y a de l’espoir
Il est possible d’aborder la maladie d’Alzheimer de manière à ce que les proches ne soient pas trop affectés et que le malade conserve une certaine qualité de vie.
Pour l’instant, la maladie ne peut pas être guérie mais on peut la ralentir, c’est-à-dire rendre sa progression moins lente.
On sait que le stress augmente la sévérité des symptômes d’Alzheimer.
C’est pour cela qu’il est important de prendre des mesures pour réduire l’angoisse, quelles que soient les formes qu’elle peut prendre.
Il est bon d’établir des programmes rigides pour le malade et de faire du foyer un espace sûr.
Les programmes fixes aident à diminuer le stress et permettent au malade de réduire sa désorientation. Les programmes simplifient la vie quotidienne, tant pour le malade que pour sa famille.
Dans la mesure du possible, il est bon d’embaucher une personne extérieure pour qu’elle prenne en charge les soins du malade.
Cela s’applique surtout à ce qui a trait à la salle de bain, à l’habillage, à l’alimentation, et à la prise de médicaments, c’est à dire des tâches qui doivent être bien rythmées et aux heures adaptées.
Si cela n’est pas possible, le mieux est de répartir équitablement les soins du malade à tous les proches de la famille.
Si ce n’est pas possible non plus, le responsable du malade doit vraiment considérer la possibilité de le placer dans un centre spécialisé.
Il existe des scientifiques, dans le monde entier, qui essaient de trouver un remède pour la maladie d’Alzheimer.
En Australie, par exemple, on a découvert un traitement qui aide à récupérer la mémoire. Les résultats sont pour l’instant très encourageants.
L’Académie Américaine de Neurologie a aussi fait de grands progrès dans ce sens. Le médicament ORM-12741 a obtenu des résultats encourageants dans la récupération de la mémoire.
D’autre part, le neurologue Rodolfo Llinas, directeur du programme “Neurolab” de la NASA et reconnu mondialement grâce à ses recherches sur le cerveau, assure avoir trouvé le remède pour la maladie d’Alzheimer.
Même si certains doutent de ses découvertes, ce professeur de neurosciences de l’Université de New-York indique dans ses publications qu’en moins de dix ans, le traitement pour guérir d’Alzheimer sera à la portée de tous.
Images de Sara K Byrne
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