Accepter mes défauts : comment y parvenir ?
Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater
Comment puis-je accepter mes défauts ? Si quelqu’un nous demandait ce que nous n’aimons vraiment pas chez nous, beaucoup ne sauraient pas comment répondre. J’en ai tellement, diraient-ils. D’autres, en revanche, avec arrogance et une surdose d’orgueil, diraient qu’ils n’en ont pas, qu’ils s’acceptent et s’aiment tels qu’ils sont.
Or, ces derniers mentiraient parce qu’une grande partie de nous a “quelque chose” qui nous met mal à l’aise, quelque chose que nous cachons et dissimulons, parfois sous nos vêtements et d’autres fois, en essayant de camoufler notre timidité, notre insécurité, notre peur de ne pas aimer ou l’une de ces caractéristiques psychologiques que nous n’avons pas encore pu renforcer.
Cependant, le plus frappant dans ces réalités est que nous qualifions souvent de “défaut” un trait personnel qui, en soi, ne doit pas être considéré comme une altération, une erreur, une anomalie ou une nuance à rejeter. En termes simples, ce nez proéminent n’est pas un défaut ; c’est un trait normal. Ces kilos en trop, ce visage constellé de taches de rousseur, cette petite taille ou une calvitie naissante ne doivent jamais être considérés comme des défauts.
Ce qui se cache derrière ces auto-évaluations négatives est un problème d’insécurité et d’acceptation de soi. En revanche, les défauts réels sont rarement visibles. L’irresponsabilité, la paresse, l’égoïsme ou l’orgueil sont des aspects qui nécessitent une sensibilité entraînée pour procéder à leur changement, à leur amélioration. Allons un peu plus loin sur ce sujet.
Accepter mes défauts : les clés du succès
Nous avons tous de multiples défauts. Mais aussi un certain nombre de vertus. Notre grandeur en tant qu’êtres humains implique très souvent de combiner toutes ces nuances contrastées qui nous rendent imparfaits et, en même temps, uniques. Notre défaut est peut-être d’avoir mauvais caractère, mais avec le temps, on finit par le gérer, en étant conscient de ce caractère plus fort et moins patient.
Il est également possible qu’un autre de nos défauts soit de parler excessivement ; être une de ces personnes qui dans une conversation laisse à peine de l’espace et de la voix à l’interlocuteur. Une fois de plus, le simple fait de le reconnaître et de l’assumer, nous permet de gérer cette nuance unique qui nous définit et qui parfois, nous apporte quelques problèmes.
Accepter mes défauts, c’est d’abord savoir si ce que nous n’aimons pas chez nous est une faute ou non. Nous l’analysons.
L’habitude de pathologiser les qualités et les caractéristiques normales
Il existe une habitude qui nous est propre et qui consiste à pathologiser des aspects qui, en réalité, façonnent notre personnalité ou notre schéma corporel. Ainsi, des faits aussi courants que le fait d’être peut-être un peu plus timide que la normale, quelque chose de plus instable, de craintif, de maniaque ou même d’impatient, ne constituent pas en soi un défaut en tant que tel. Ce sont tout simplement des traits qui façonnent notre caractère.
Il en va de même pour les nuances qui définissent notre apparence physique. Ni le poids, ni la taille, ni les affections cutanées, et encore moins les handicaps, ne constituent un “défaut”. Par conséquent, si nous sommes clairs sur ce détail, la question suivante devrait être : qu’est-ce qui est considéré comme un défaut ?
Ces domaines décrivent des attitudes négatives qui peuvent être nuisibles à la fois pour nous-mêmes et pour les autres. Les exemples sont l’envie, la jalousie, l’orgueil, le pessimisme, l’intolérance, le narcissisme, etc. Comme on peut le voir, ces dimensions tracent des comportements et des attitudes dans lesquels un équilibre entre les vertus et les défauts est rarement atteint. Ces derniers ont toujours tendance à déstabiliser toute situation, conversation, relation ou circonstance.
L’acceptation de soi, le secret pour renforcer mes insécurités
Pour accepter mes défauts, ceux qui en réalité ne le sont pas, mais qui s’élèvent comme le résultat évident de mon insécurité, le plus important est de travailler sur l’acceptation de soi. Ainsi, si je considère que mon surpoids est un défaut, que le fait d’être gêné est aussi un défaut, ainsi que ma tendance à bégayer ou à cacher mes grandes oreilles sous mes cheveux, mon obligation la plus immédiate est de renforcer cette zone de croissance personnelle.
De même, l’acceptation de soi est plus puissante que l’estime de soi. La raison ? Cette dernière ne dépend pas seulement de la vision positive que j’ai de moi-même. Ce que les autres me disent ou ce que je pense qu’ils pensent de moi nourrit également ce muscle psychologique. L’acceptation de soi, en revanche, n’a pas besoin de renforts extérieurs.
Albert Ellis, créateur de la thérapie comportementale émotionnelle rationnelle, a établi cette dimension comme le pilier de son approche, la définissant ainsi : l’acceptation de soi est d’apprendre à s’aimer pleinement et inconditionnellement en acceptant tout ce que nous sommes. Elle valide chaque aspect de notre être et aussi de notre comportement. C’est savoir nous accorder de la considération, du respect et de l’amour.
Si nous apprenons à renforcer ce domaine de notre être, toutes ces dimensions que nous considérons comme des défauts seront diluées.
Comment puis-je accepter mes défauts s’il s’agit de traits qui me touchent et qui touchent les autres ?
Communication agressive, impatience, jalousie, incapacité à comprendre le point de vue des autres… Pour accepter mes défauts les plus négatifs, ceux qui mettent des murs dans mes relations et ma coexistence avec les autres, le plus important est de savoir détecter ces dimensions.
En moyenne, rares sont ceux qui combinent cette humilité de caractère avec la capacité de voir et d’assumer ces qualités clairement négatives qui constituent de véritables défauts. Une fois identifié, le processus ne va pas précisément en les “acceptant”, en leur donnant de l’espace et de la permanence ; l’essentiel est de les “transformer”.
Cet exercice de transformation nécessite dans de nombreux cas de savoir ce qui se cache derrière chacun d’eux. Ainsi, derrière l’envie ou la jalousie, il y a généralement une faible estime de soi. Derrière une communication agressive, il y a une mauvaise gestion des émotions et un manque de compétences sociales. Par conséquent, le meilleur remède pour modeler les défauts et devenir des vertus nous oblige dans la plupart des cas à aller en thérapie psychologique. Cela peut changer notre vie. Gardons cela à l’esprit.
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