3 clés pour arrêter de se blâmer pour tout
Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González
Thomas Harris, le créateur du redoutable Hannibal Lecter, affirme que “faire peser le poids de nos erreurs sur notre nature ne change pas la nature de nos erreurs”. Expression qui nous invite à réfléchir sur l’utilité de la culpabilité et qui nous fait prendre conscience de l’importance de ne pas se blâmer pour tout.
Il est très bien d’être perfectionniste, mais il est nécessaire de trouver un juste milieu. En effet, la perfection peut devenir une véritable punition à travers la culpabilité. Nous nous contenterons difficilement de ce que nous faisons dans la mesure où la plupart du temps nous trouverons une raison ou un motif de l’améliorer.
Ainsi, nous pouvons essayer d’améliorer nos points faibles, mais pas au point d’en être obsédé. Si nous atteignons cette dangereuse limite, nous pouvons être rongés par la culpabilité et la frustration.
Comment arrêter de se blâmer pour tout
Arrêter de se blâmer pour tout est une pratique dont nous devons tenir compte. Tout ce qui nous arrive et que nous considérons comme négatif ne trouve pas forcément son origine en nous. Nous devons être capable d’étudier la situation en détail afin de pouvoir améliorer notre bien-être personnel. Il ne sert cependant à rien de perdre notre temps à nous rappeler que nous sommes responsables de ce qui s’est passé.
Si nous ne quittons pas le cercle vicieux de l’auto-culpabilisation constante, nous entrons dans un tourbillon dont il est difficile de sortir. Il s’agit de ce qu’affirme le psychologue Arturo Torres, lequel nous offre une série de clés importantes pour que nous cessions de nous blâmer pour tout ce qui nous arrive.
Si nous parvenons à arrêter de nous sentir coupables de ce qui nous arrive, nous pourrons affronter la vie avec une attitude positive et constructive. Cela ne signifie pas que nous ne sommes pas conscients des conséquences de nos actions et que nous ignorons ce qui s’est passé. Il s’agit simplement d’assumer la responsabilité de nos actes et d’agir de manière constructive, en cherchant des solutions au lieu de nous concentrer sur le problème. Pour ce faire, il est important de modifier nos comportements et la manière dont nous devons interagir avec notre environnement.
Relativiser l’importance que la culpabilité génère en nous
Nous pouvons être responsables de quelque chose de négatif qui nous est arrivé, mais cela ne signifie pas que nous devons nous sentir éternellement coupables. Il est probable que le sentiment de culpabilité dure un temps, mais nous ne devons pas nous martyriser continuellement. L’idéal est d’adopter une perspective d’apprentissage de ce qui s’est passé et d’empêcher que l’erreur ne se reproduise.
Ainsi, si nous parvenons à apprendre de l’erreur, nous intérioriserons la leçon et relativiserons la faute. Il est inutile de se blâmer sans cesse, il n’existe aucune raison ou logique de le faire. Nous pouvons en revanche nous interroger sur ce qui s’est passé et ce qui a déclenché l’aggravation de la situation ou ce que nous pouvons faire pour améliorer cette dernière.
“Nous devons considérer la culpabilité comme un facteur d’apprentissage, jamais comme une condamnation éternelle. Il est normal de se sentir mal pendant un certain temps, mais ce n’est pas quelque chose qui devrait durer toute la vie.”
Analyse des forces et des faiblesses
Personne n’est parfait. Cela peut sembler cliché, mais c’est également vrai. Il convient de savoir quelles sont nos forces, savoir en quoi nous sommes bons, mais aussi connaitre nos faiblesses, ce en quoi nous pouvons échouer plus facilement.
Évidemment, et nous utilisons ici un autre cliché, nous ne pouvons pas tout faire correctement, à la perfection. Il s’agit d’une réalité que nous devons accepter le plus tôt possible. Si nous nous en souvenons et savons ce que nous faisons bien ou non, nous saurons quelle est notre responsabilité ou non, et à quel moment nous devrons faire davantage d’efforts.
Si un obstacle compliqué apparaît et que nous en sommes conscients, nous saurons comment l’éviter ou, au moins, nous évaluerons les possibilités d’action dont nous disposons. Si nous ne le faisons pas, par fierté ou entêtement, nous devrons prendre la responsabilité de la décision que nous avons pris de ne rien faire.
Réfléchir à notre comportement face aux autres
Il est commun pour les personnes possédant un haut degré de culpabilité présentent des attitudes d’auto-dépréciation et de dépréciation d’elles-mêmes devant les autres. Elles tendent à assumer fréquemment la responsabilité bien qu’elles n’aient pas grand chose à voir avec ce qui s’est passé. De sorte qu’elles accepteront toute accusation de culpabilité venant des autres et se comporteront de manière soumise en raison de leurs faibles capacités d’affirmation. I s’agit de la dynamique habituelle dans ce type de relation.
Il est important de réfléchir à ce qui s’est passé et au degré de responsabilité de chaque personne qui était présente. Il convient de remettre en question les accusations portées car il est très facile de tomber dans le piège de nous imputer la culpabilité si nous avons une faible estime de soi et que d’autres le fassent également s’ils perçoivent la possibilité de désigner un coupable.
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