Voici comment on atteint le bonheur selon Bertrand Russell

Voici comment on atteint le bonheur selon Bertrand Russell

Dernière mise à jour : 17 août, 2017

Bertrand Russell était un philosophe, un mathématicien et un écrivain anglais qui a gagné le Prix Nobel de Littérature en 1950. Au premier abord, il ne semblait pas être la personne la plus indiquée pour dévoiler le secret du bonheur. De fait, une bonne partie de sa vie a tourné autour de la désillusion. Cependant, et peut-être précisément pour cela, il a réussi à prendre à un tournant dans sa vie et a appris à être heureux.

Ce penseur controversé a eu la malchance de perdre ses parents quand il avait 6 ans. Dès ce moment, il a vécu avec ses grands-parents, qui lui ont donné une éducation très stricte. Depuis tout petit, il ressentait que la vie était insupportable et plus tard, il a confié qu’il avait pensé à se suicider plusieurs fois.

“L’homme raisonnable ne pense qu’à ses maux quand cela le conduit à quelque chose de pratique. Tous les autres moments sont dédiés à d’autres choses.”

-Bertrand Russell-

Cependant, Bertrand Russell a trouvé dans la connaissance une voie vers la plénitude. La philosophie et la logique lui ont permis d’affronter sa propre expérience. Il est parvenu à élever son esprit et à surmonter sa souffrance. Voici certains de ses postulats pour être heureux.

Le bonheur s’atteint en se concentrant sur l’extérieur

Pour Bertrand Russell, se renfermer sur soi-même, comme une pelote de laine, ne conduit qu’à la tristesse et à l’ennui. Si nous nous concentrons sur nos problèmes, nos failles, nos vides, nos peurs etc., nous perdons l’enthousiasme que nous avons dans la vie. Cette pensée coïncide avec les philosophies orientales et la psychanalyse lacanienne. Ces deux courants affirment que le ‘moi’ est la source de souffrance et de maladie.

En contrepartie, si on fixe son attention sur les aspects extérieurs, la vie devient plus simple. Ces aspects extérieurs comprennent une multitude de réalités. Le savoir, les autres personnes, le travail, les loisirs etc. Tout cela rend la vie intéressante et pleine.

Bertrand Russell signale que les attitudes expansives amènent de la joie. Elles sont également des sources d’énergie et de motivation. De même, elles apportent des éléments pour avoir plus de force au moment de résoudre ses propres problèmes.

“Quand arrivera l’heure de ma mort, je sentirai que je n’ai pas vécu en vain. J’aurais vu les crépuscules rouges du soir, la rosée du matin et la neige brillant sous les rayons du soleil universel. J’aurais senti l’odeur de la pluie après la sécheresse et j’aurais entendu l’Atlantique tumultueux frapper contre les côtes de granit des Cornouailles.”

-Bertrand Russell-

La manière de cultiver l’attitude expansive

L’attitude expansive ne naît pas de manière spontanée, mais il est nécessaire de la cultiver. Pour Bertrand Russell, se distraire dans les activités quotidiennes est une attitude qui ouvre les portes du bonheur. Il ne s’agit pas de tourner le dos à l’introspection ou à la réflexion sur soi-même, car cela déboucherait sur une vie banale. Il s’agit plutôt de trouver un équilibre particulier et rien à voir avec le fait de se situer sur un lieu équidistant des extrêmes.

Ainsi il est également important de choisir le moment adapté et la manière adéquate. Il y a un moment pour penser à soi-même et d’autres pour se focaliser sur l’extérieur. Penser à ses propres problèmes uniquement quand cela un sens. Le reste du temps, nous devrions concentrer notre attention sur l’extérieur.

Ce que Bertrand Russell propose, c’est de cultiver un esprit ordonné. Si l’on y parvient, l’esprit sera toujours plus dégagé et plus orienté vers le présent. Quand on pense à soi-même, il faut le faire avec rationalité et concentration maximale. Nous devrions aussi être capable de questionner nos propres raisonnements pour déterminer leur validité.

“Personne ne devrait se croire parfait, ni trop s’inquiéter du fait de ne pas l’être.”

-Bertrand Russell-

Deux qualités à cultiver

La vie de Bertrand Russell démontre quelque chose qu’il a attesté ensuite : le bonheur est une conquête. Il ne se donne pas de génération en génération, ni n’arrive de l’extérieur. La capacité à être heureux-se, c’est précisément cela : une capacité, qui doit être travaillée, cultivée et atteinte. Pour cela, il est indispensable de compter sur deux qualités : l’effort et la résignation.

L’effort est la volonté de diriger ses énergies vers le travail qui permet d’atteindre ce qui est souhaité. Il suppose ténacité et persévérance. Rien de vraiment précieux ne s’atteint d’un jour à l’autre. Et être heureux-se, encore moins. Ainsi, il est important de cultiver cet attribut qui permet de réunir et de diriger ses efforts vers la réussites de ses objectifs.

Une autre vertu indispensable pour conquérir le bonheur, selon Russell, est la résignation. Ce serait peut-être plus exact de parler d’acceptation. La vie nous offre des situations qui sont inévitables et impossibles à résoudre. Par exemple, la mort, la maladie incurable ou les pertes définitives.

Même si nous ne pouvons pas les renverser, ce que nous pouvons faire, c’est augmenter notre capacité à les accepter. Ne pas gaspiller son temps à essayer de les résoudre, ni leur permettre de nous tourmenter en les écrivant dans notre histoire de manière positive.

Bertrand Russell a été l’un des hommes les plus brillants de son temps. Sa pensée est toujours en vigueur. Il a cessé d’être un enfant orphelin et triste qui se sentait perdu dans le monde, pour devenir l’un des intellectuels les plus importants du monde. Le meilleur fondement de ses paroles est sa propre vie et ses propres réussites.

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